Voici une présentation d'un travail fait sur ce thème par une classe de
seconde LV2. Le manuel de référence est
CHANCEN de seconde, édition de 1999.
- Krimi-Journal page 95 : plusieurs petits documents permettent de découvrir du vocabulaire un peu spécifique ( Leiche, Spannung, par exemple ). Les élèves réagissent sur les documents proposés ; Wochenende für Hobby- Detektive : würdest du das gern machen ? warum ? warum nicht ? Fernseheserien : welche Serien kennt ihr ? und deutsche Serien ?
On peut facilement travailler l'expression de l'opinion, de l'avis personnel, ainsi que l'argumentation à travers de l'expression dialoguée, les élèves n'étant pas tous du même avis !
- Pour élargir le sujet et le champ lexical : Was braucht man, um eine gute Kriminalgeschichte zu schreiben ? Les élèves réfléchissent aux " ingrédients " nécessaires à partir des informations dont ils disposent ( leurs lectures, les films qu'ils ont vus, la séquence précédente ) : on obtient très rapidement de nombreuses idées : Der Detektiv, der Kommissar, der Mörder, die Waffen , das Alibi, das Motiv, der Tatort ( mot qui suscite beaucoup d'intérêt et de surprise , en référence à une série TV dont ils comprennent enfin le titre ! ). L'objectif est principalement lexical, mais aussi argumentatif : warum ist ein Motiv wichtig ? warum muss es Spannung geben ?
- Banküberfall, page 98 : ce texte nous a permis de vérifier les idées de la séquence précédente, et de découvrir qu'on peut avoir une bonne histoire policière sans cadavre ... !
Après une compréhension de l'histoire et un compte rendu oral, les élèves ont cherché dans le texte les éléments constitutifs - selon eux - de ce type d'histoire. Ils travaillent à nouveau l'argumentation en réfléchissant à la présence ou l'absence de certains éléments.
Le début de cette séquence est centré sur l'expression orale. La seconde partie est quant à elle centrée sur la production écrite.
- Un travail par groupes ( 2 ou 3 élèves ) est ensuite proposé au CDI.
Schreib deine eigene Kriminalgeschichte !
Un tableau à compléter reprend les idées de la classe ( cf point 2 ); Ils doivent maintenant écrire leur propre histoire policière en respectant les contraintes du genre.
Ils se mettent d'accord ensemble sur les protagonistes, le lieu etc ( voir document joint ).
Le travail a lieu au
CDI pour avoir un accès facile au
dictionnaire. Si les élèves n'ont jamais travaillé sur le bon usage du dictionnaire bilingue, mieux vaut avoir proposé avant un module sur ce sujet ( voir le module sur l'usage du dictionnaire bilingue sur ce même serveur ) . Il faut être très présent au niveau de l'encadrement pour éviter que les élèves ne discutent en français, ou ne fassent de la simple traduction : ceci n'est pas le plus simple à obtenir ... faites appel à vos assistants !
Après avoir complété le
tableau, ils doivent décider de leur
narrateur , puis faire un
plan détaillé des évènements de leur histoire, avant de passer à la
rédaction finale, et de choisir un
titre. On peut travailler l'argumentation oralement en passant parmi eux et en leur faisant justifier leurs choix : Warum ist die Leiche auf der Strasse ? War die Frau reich ?
Les élèves ont consacré 3 séances au CDI à leur histoire, le seul travail à la maison a été le recopiage ou la mise en forme au traitement de texte, pour éviter au maximum l'interférence de la langue maternelle.
Avec ce travail, on peut tester la
réutilisation des données des cours précédents ( lexicale en particulier ), mais aussi leur aptitude à se plier à des
contraintes de
forme, de
logique, ils doivent utiliser la
narration et le
dialogue, qui mettent en œuvre des réflexes de syntaxe et de conjugaison , formuler des hypothèses.
Les élèves ont remarquablement joué le jeu, y compris ceux qui se sentent d'ordinaire moins à l'aise en cours. Il y ont naturellement vu un aspect un peu ludique ( cours en dehors de la salle de classe, travail en groupes, plus informel ), mais valorisant pour chacun.