arts plastiques - InSitu

 L'idée première est d’amener les élèves à se questionner sur l’image, en ayant à disposition deux œuvres, La Cène et une autre conservée au musée d'art et d'Histoire de Cholet (il s'agit d'en sélectionner huit car c’est le nombre d’îlots dans la classe). A partir de deux images, une nouvelle image va se former. C’est le point de départ du parcours EAC, en effet les élèves iront au musée d’art et d’histoire de Cholet afin de se confronter aux œuvres et d'activer le souvenir de l'oeuvre travaillée en classe, en amont.

Au tableau il est indiqué :

   Bien évidemment la réponse collective est 2, mais ici : «1+1=1 »
La classe est déstabilisée, certains restent stupéfaits, d’autres se regardent et s'interrogent discrètement. L'effet de surprise née de la singularité du calcul questionne la logique habituelle des élèves. Les consignes sont ensuite posées :

A disposition par îlot :
Une photocopie de la Cène de Léonard de Vinci et une photocopie en couleur d’une œuvre en couleur du musée d’art et d’histoire de Cholet.

La différenciation est mise en œuvre avec des choix de dispositif adapté aux besoins des élèves : pour l’un ce sera un petit format, pour une autre une feuille raisin et cinq photocopies couleurs.  Ces choix vont permettre lors de la verbalisation de témoigner de la singularité des réponses et d’attester que selon le dispositif initial, il y a bien une nouvelle IMAGE.

    Le démarrage est rapide, certains s'emparent des photocopies et découpent directement de façon aléatoire des bandes, d’autres plus posés, regardent les deux images, les comparent, les dissocient, les rassemblent, d'autres se laissent un temps de réflexion plus long.

Il convient d'observer les attitudes et les capacités mises en œuvre au cours de cette séance. L'évaluation est formative avec le repèrage des quelques réalisations qui seront utiles pour un début de verbalisation.
 Une production est axée sur l’occupation de l’espace, une autre crée la forme du chiffre 1 au milieu du format et offre la particularité d’occuper tout l'espace, de haut en bas, renforcant la verticalité du support.
Sur un autre îlot, un format raisin propose une organisation très aléatoire de l'espace. Au centre de la classe un élève se lance et nous raconte une histoire. Il est dans la narration.

Des termes spécifiques apparaissent spontanement au cours des échanges : image, assemblage, intercaler, juxtaposer, narration, occupation de l’espace, abstraite, affiche, superposer, actualiser, moderniser, composition.
En somme, la classe définit, par touches successives, les possibles définitions d'une image.
 
La référence initiale apprait ici et là. Elle reste comme un souvenir, est parfois enfouie parmi des strates de papier, de gestes, de superpositions, de débordements et de déchirures. La référence est de nouveau en mémoire. Il est à noter que trés peu d'élève ont découpé ou caché La Cène.
 

     Après 20 minutes d’effectuation, quelques travaux sont prélèvés, même s'il est difficile de stopper l'activité pour effecteur un premeir bilan. Les élèves sont concentrés. La classe doit pourtant essayer de répondre à la demande suivante  :

    Pour la verbalisation, le choix d’accrocher neuf réalisations est assumé. Les élèves commentent les travaux, reviennent sur ce qu'ils devinent en tant que gestes et procédés plastiques visibles, s'interrogent sur les images sous-jaccentes. Il convient en effet d'être vigilant et précis sur le vocabulaire utilisé. Au fur et à mesure de la verbalisation, sur la partie droite du tableau, aux cotés des productions acrochées, un nuage de mots se forme et participe au bilan. Une carte mentale se dessine issue de cette analyse collective.

 Au dos de la réalisation il est souvent demandé une petite note d’intention, une description pour que les élèves puissent réinvestiguer le vocabulaire acquis, se l’approprier avec les notions de séances précédentes.
Le terme image et les éléments contextuels qui définissent ce mot souvent mal utilisé sont ainsi travaillés. Il s'agit de dire de manière plus poetique ce que la mémoire retient d'une image et ce que le souvenir fabrique comme image.