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mis à jour le 15/05/2023
mots clés : composition, matière, sculpture, volume, couleur, fleur, aluminium
« L’art doit naitre du matériau et de l’outil et doit garder la trace de l’outil et de la lutte de l’outil avec le matériau. L’homme doit parler mais l’outil aussi et le matériau aussi »
Cette leçon intervient à la suite de deux séquences questionnant les qualités physiques des matériaux et la matérialité et la qualité de la couleur. Celle-ci interroge plus particulièrement la transformation de la matière.
J’ai choisi l'aluminium car il est accessible et assez facile à manipuler et à travailler.
Le choix de l’énoncé « composition florale » est également réfléchi, car il permet aux élèves de multiplier les opérations plastiques tout en rendant possible la mise en œuvre d’une production personnelle.
Le terme composition est ici pensé dans son acceptation plastique et artistique : composer, c’est organiser, structurer et penser une forme en rapport avec un ensemble conséquent. Il s’agit bien de travailler quelques principes de la composition, à savoir l’équilibre, la proportion, l’harmonie, la variété, les contrastes, les motifs, le rythme...
Dans le cadre de cette séquence, les élèves du niveau quatrième ont été amenés à s’interroger sur les qualités plastiques de l’aluminium et à la manière de lui donner forme avec une visée artistique.
Pour introduire la séquence et les inciter au travail, j’ai disposé sur chaque ilot des rouleaux d’aluminium et la colle liquide.
Au tableau, j’ai projeté des images de « compositions florales » trouvées sur Internet, que nous avons observées et commentées ensemble. Une planche imprimée avec plusieurs exemples a été distribuée aux élèves. Les termes de l'incitation ont été écrits au tableau, je leur précise que le travail s'étalera sur deux séances.
Il ne s’agit pas de modéliser une production pour répondre idéalement à la demande formulée, mais au contraire, de partir d’un point de départ, d’une situation donnée que les élèves vont devoir développer, élargir, enrichir.
Initiés, les élèves peuvent aisément imaginer la demande...Qu’allez-vous devoir faire ?
Ils devinent rapidement qu’ils vont travailler sur la réalisation d’un volume floral en aluminium, en s'aidant le la colle si besoin.
Les élèves sont surpris, certains prétendent que ce n’est pas possible, que cela va être trop difficile. Durant la pratique, ils s’aperçoivent rapidement qu’ils réussissent à former des fleurs, des tiges, des vases... mais des questions se posent :
Ces problématiques donnent lieu à des échanges constructifs. J’observe leurs gestes et les opérations platiques sont diverses et variées : modelage, moulage, tressage, découpage, pliage…
Lors de la verbalisation les élèves ont su définir les objectifs de ce travail ainsi que nommer les qualités plastiques du matériau : souplesse, finesse, légèreté, malléabilité, brillance…Ils ont su exprimer les différences de pratiques (volume/bidimensionnelle, relief), repérer les stratégies en nommant les gesteset leurs effets, tout en échangeant sur les problématiques d’assemblage. Les questions sur la matérialité de l’œuvre, sur ce qui fait objet et / ou œuvre sont également abordées. La transformation de la matière est au cœur des échanges.
le travail de Simon | le travail de Lucie | le travail de Hugo |
Des références artistiques viennent compléter et éclairer certaines pistes et définitions envisagées
Kader Attia, Ghost, (fantôme) 2007. L’installation est composée de 102 sculptures réalisées par superposition de nombreuses couches de feuilles d'aluminium. Chaque pièce est moulée sur le corps d'une femme agenouillée en position de prière avec du papier d’aluminium alimentaire. Ces sculptures brillantes sont vides à l’intérieur, alignées et disposées au sol, toutes dans la même direction, visibles de face et de dos.
Peter Callesen, Transparent God, 2009, papier sans acide, colle, 350 x 450 x 170 cm. Cet artiste danois se consacre exclusivement à la sculpture du papier. A la fois visible et invisible, fragile et résistant, plat et érectile, le papier se révèle être la matière idéale pour mettre en œuvre l’imaginaire de l’artiste : l’incarnation, la disparition et la résurrection des corps.
Simon Schubert, Last Year in Marienbad – untitled (chambre), 70cm x 50 cm, 2014 L’artiste allemand Simon Schubert représente des intérieurs du 19 ème siècle (des grands escaliers et des couloirs vides) qui prennent vie sur des feuilles blanches en utilisant uniquement la technique du pliage. Les plis permettent de tracer les lignes et les formes de ces intérieurs. Les jeux subtils de releif, d’ombres et de lumière donnent l’illusion au spectateur qu’ils ont été dessinés.
Je propose un jeu de questions simples invitant à des réponses rapides, synthèse de ce qui a été dit au cours de cette séance. Cette « conclusion » permet de maintenir l’attention des élèves et de finaliser le cours dans les meilleures conditions. Le « jeu » consiste à poser une question à chaque ilot qui est libéré selon la réponse :
alexandra peault
niveau : Cycle 4, 4ème
type pédagogique : leçon
public visé : enseignant
contexte d'usage : classe
référence aux programmes : La matérialité de l’oeuvre : l’objet et l’oeuvre. La transformation de la matière
arts plastiques - InSitu - Rectorat de l'Académie de Nantes