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arts plastiques - InSitu

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construction in situ

mis à jour le 21/05/2024


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En quoi une construction dialogue-t-elle avec l'espace dans lequel elle s'inscrit ?

mots clés : espace-forme-matière-architecture-sculpture


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Des liens se tissent à travers les points d'ancrage.

Les opérations plastiques effectuées par Pablo Picasso invitent à réfléchir sur le pli.
Vincent Mauger exploite les potentialités du matériau qui va guider ses choix. Il propose un dialogue entre l’espace et l’oeuvre. Un espace est un lieu plus ou moins bien délimité dans lequel on peut se situer, et dans lequel l’architecture s’inscrit.
Claude Parent nous propose un regard oblique sur l’architecture et fait l’éloge de la pente comme d’un tremplin, nous invite à appréhender l’espace de façon dynamique.
En croisant cette lecture avec la volonté de travailler avec l’espace du collège, son dedans (une architecture modulaire), son dehors (une cour qui est fermée sur le fond de parcelle par un talus végétalisé).

La séquence imaginée propose une approche sensible de l’espace, de sa perception à sa construction. Trois axes de réflexion se dessinent. Il s’agit donc d’inviter les élèves à questionner la matérialité d’une construction et le dialogue qu’elle instaure avec l’espace où elle s’inscrit.

 

L’assemblage, le dialogue entre la structure et l’enveloppe et le rapport du vide et du plein sont des éléments qui entrent en jeu quand on évoque la construction (en écho à la définition que nous propose Clément Greenberg).
Ce questionnement permet d’envisager la dimension spatiale : par l’observation des éléments qui composent l’architecture du collège, et par une pratique exploratoire des élèves.

Les éléments d'interrogation pourraient donc être:

  • Quels gestes pour quel volume? (assembler, plier, superposer, empiler, nouer...).
  • Quel rôle joue la matérialité dans le processus de création ?

La visite de l’exposition Etoiles distantes au Frac en 2021/22 m’a aussi guidée dans ce questionnement. Les matières et matériaux se déclinent en juxtapositions riches et signifiantes. Une oeuvre peut afficher sa matérialité entre transparence et opacité, poids et légèreté, et les qualités intrinsèques des matériaux utilisés font sens et éveillent les sens. Une observation de cela dans l’espace du collège peut alors être pertinente.

 

 Le collège est un espace modulaire qui exploite à la fois l’idée du même et du multiple, et celle de la variation. Il a la particularité d’être un jeu de construction de modules (vidéo d’explication du projet).
Ce jeu sur l’un et le multiple se décline aussi dans le 1% artistique de Julien Quentel, "un variable", 2015.
L’espace du collège est parcouru au quotidien par les élèves. Ils circulent dans des espaces qui déclinent de façon variée la combinaison de différents modules selon certaines variations. Les faire expérimenter cela en pratique peut alors sembler pertinent. Le rapport de la partie au tout questionne aussi le travail de groupe.

 

La question de l’in situ a déjà été abordée en début d’année pour une proposition autour de l’espace du hall du collège.
Ici le rapport avec l’extérieur est intéressant car cet espace est un enjeu d’occupation de territoire.
Ici on questionne l’espace comme espace vécu. Il s’agit de questionner la dimension symbolique et culturelle de cet espace : le fond de la cour du collège.
L’enjeu de la matérialité peut aussi avoir un rôle dans les assemblages proposés par les élèves:

  • Les propositions font-elles écho à l’architecture modulaire ?
  • Viennent elles introduire des éléments au contraire qui contrastent, et questionnent le lieu ?
  • Cette construction est-elle là pour révéler, pour cacher ?

On peut proposer aux élèves un travail de maquette qui permet de construire un cheminement et fait partie du processus de création.

 
 

les qualités physiques des matériaux à l'épreuve de l'équilibre

                            
 


Ce travail vise à questionner la notion de structure et de son équilibre, à l’épreuve de la matérialité.
Travail par groupe de 4.
Chaque groupe reçoit 50 bâtonnets papiers, patafix et scotch.

Différentes stratégies sont mises en place. Certains préparent des modules triangulés qu’ils assemblent ensuite, d’autres réalisent des assemblages directement. Rapidement se pose la question de l’équilibre. Une élève décide d’ailleurs d’utilise du scotch au lieu de la patafix car elle est plus lourde que le papier.

Observation des photographies des productions réalisées et verbalisation.
Les éléments de lexique qui ont émergé sont « structure, assemblage, équilibre, plein, vide ».

 
 

références retenues et présentées aux élèves

crédits Jean-Pierre Dalbéra  La Colonne sans fin III  Oeuvre de Constantin Brancusi  avant 1928  Bois (peuplier)  Paris Centre Pompidou, Musée national d'art moderne  Legs Constantin Brancusi, 1957 Rudy@-YLHO-Photography.jpg tour eiffel Ann HS.Photograp
 
 
 

Le travail est individuel, chaque élève a une feuille A3, des trombones.
La question du pli permet de travailler plus spécifiquement l’enveloppe, à partir du matériau papier, mais différemment de la séance précédente.

 

références retenues et présentées aux élèves

 
 

L’objectif est d’amener les élèves à poser un regard singulier sur un espace, qu’ils occupent régulièrement chaque jour (c’est dans cet espace qu’ils devront imaginer une construction en volume lors de la séance suivante).

 
 
 

L’idée est de donner aux élèves la possibilité de réinvestir ce qui a été réalisé auparavant, en complexifiant cette fois-ci la proposition. En début d’année ils avaient proposé une intervention sur le hall du collège. Une analyse de cet espace avait permis différentes propositions, à l’issue desquelles les élèves avaient découvert le travail de Christo et Felice Varini.
 

Quelle(s) interaction(s) une architecture peut-elle avoir avec le lieu dans lequel elle s'inscrit ?

 

Les élèves ont une connaissance physique du lieu. Ils ont réalisé des dessins la semaine précédente.

Ils sont par groupe et disposent de pics à brochette, d’un fragment en papier kraft, d’un carré de mousse colorée, de divers modules de bois, de colle liquide, de formes en carton, d’autres en plastique transparent semi rigide, de la fibre tissée.

Un plan incliné en carton matérialise la butte. Un personnage de papier permet de donner une certaine échelle.

A l’oral, le professeur indique aux élèves : " par groupe, réalisez une construction artistique qui prendra appui sur la butte. Cette construction doit être accessible et on peut donc soit s’y abriter, ou monter dessus, ou les deux et dans ce cas, comment ? "

 

réalisations des élèves

 

références retenues et présentées aux élèves

sources du VAN + wikimedia
 

 

problématiques soulevées

 

verbalisation

 

notions et vocabulaire




 
 

évaluation

Les élèves sont évalués sur leur attitude constructive et inventive devant les contraintes de la réalité, car ils doivent interroger et tirer parti de données matérielles, sociales et temporelles.

Ils seront capables de prendre en compte les propriétés des matériaux et les lois de la gravité pour élaborer des constructions en volume.

Ils connaîtront les conditions de l’équilibre et seront capable de saisir les enjeux de l’inscription dans un lieu spécifique et du dialogue qu’une construction peut instaurer avec lui.
 


 

A l'issue de la séquence, une sortie est prévue à la Gare de Nantes et à la Passerelle de Clisson dans le cadre de la semaine de l'architecture organisée par le CAUE de Loire-Atlantique.

 
 
auteur(s) :

katell gilet

information(s) pédagogique(s)

niveau : Cycle 4, 3ème

type pédagogique : scénario, séquence

public visé : enseignant

contexte d'usage : classe

référence aux programmes :

L'oeuvre, l'espace, l'auteur, le spectateur
La présence matérielle de l'oeuvre dans l'espace, la présentation de l’oeuvre
Sculpture et/ou architecture


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