Quand on lit le livre d'Anthony Poiraudeau, on sent une atmosphère onirique et poétique. L'auteur traverse une réalité assez triste, voire effrayante et pourtant dans sa description, il rend ça beau et à la limite de l'imaginaire. On peut voir qu'il y a un contraste entre « hypogée », qui signifie « souterrain » et « saturée de lumière ». D'un côté il y a un aspect sombre, car il évoque une sorte de temple ou de tombeau, ce qui est renforcé par les piliers, et d'un autre côté une lumière intense et infinie. De plus il évoque une « géométrie sans échappatoire » et « une vaste salle » ce qui suggère une architecture plutôt difficile à délimiter.
Pour réaliser mon projet, je me suis appuyée sur cette impression. J'ai choisi d'imiter la technique de Pierre Soulages qui consiste à noircir des parties de la feuille pour créer un contraste avec les espaces blanc et ainsi les rendre plus lumineux. Les réflexions de Soulages s'orientent autour de la lumière et de l'espace, Projet El Pocero par le sujet et la manière dont il est écrit, permet d'explorer ce questionnement. J'ai reproduit les piliers dans un espace plus éloigné et plus sombre, au fusain puis au pastel, et au premier plan à gauche, un mur avec les ombres d'autres piliers. J'ai fait en sorte que ça ne soit pas hyper figuratif, mais que les formes se devinent, en suggérant la perspective, les ombres, la lumière et les espaces de vide. Comme je garde le texte à côté, le dessin est une sorte d'illustration et paraît moins abstrait.
Inès, Terminale L
Lycée Notre-Dame, Challans