J'ai donc fait le choix de prendre moi aussi une bouteille de parfum d'homme, vide, et de jouer avec les mots.
Le nom « Mister friz » m'est venu assez vite, il peut faire penser à « mystère » comme « monsieur, en anglais ». « Friz » peut faire penser au gel, le produit que les hommes s'appliquent le matin sur les cheveux, aussi bien qu'à la glace provoquée par le froid hivernal. Ces dernières propositions iraient relativement bien avec le nom que j'ai donné ; mon équivalent masculin « Angelo ». La notion du froid, de la masculinité se retrouvent. Le côté italien du prénom est bien sûr volontaire : Florence, Venise et Rome sont des villes que je trouve magnifiques.
Une canne à pêche est esquissée partant de la boucle du « z » de « friz », un poisson vient mordre l'hameçon, un indice sur la mauvaise odeur du parfum. Il s'agit d'un petit clin d'œil à Duchamp, qui lui, avait dédié son eau de toilette à ceux qui avait sans doute une mauvaise haleine. Je détourne ainsi comme l'artiste, l'utilité première du parfum (lui le destinait à masquer une mauvaise haleine), quant à moi je le dédie majoritairement aux soins des cheveux masculins.
Une photographie accompagne l'étiquette, une image d'Angelo, image de moi-même.
La réalisation de l'écriture s'est d'abord faite à la main en grand format, puis scannée afin de réduire la taille tout en gardant une bonne qualité.