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révélez-vous !

mis à jour le 09/10/2024


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Comment se révéler à travers l'autoportrait ?

mots clés : Image, lumière, support, geste, matière, forme



Document sans nom
Cette séquence/séance propose aux élèves de s’interroger sur l’image et plus particulièrement l'image de soi.
Cette leçon est proposée aux classe de 3ème. Elle permet de conclure le questionnement portant sur ce qu'est l'image (entamée les années précédentes) à travers cette problématique : "Dans un autoportrait, qu’est-ce qu’on cache ou on révèle de soi ?"

En 4ème, les élèves ont travaillé sur une non-photo d’identité en s’interrogeant sur les images que l'on diffuse et les informations qu'elles transmettent.
En 5ème, les élèves ont travaillé sur la séance “miroir, mon beau miroir”, répondant à la problématique : "L'autoportrait, une image qui se reflète ?"
En 6ème, les élèves ont travaillé sur la séance : “un autoportrait surprenant” en répondant à la problématique : "en quoi le collage peut-il permettre une forme d’autoportrait ?"
Durant toute la séquence, les élèves questionnent son image grâce au support.

 

Les objectifs d’enseignement sont d’amener l'élève à questionner la notion de révéler dans un autoportrait.
Amener les élèves à manipuler leur image en faisant des choix plastiques.
Comprendre qu’une image peut servir de support ou de fond à un travail plastique.
Savoir tirer parti du hasard, du geste non maîtrisé et de l’imprévu.

 

 
 
 

Les élèves entrent en classe et découvrent cette image projetée :

Bertrand Lavier, Rue du pont Louis Philippe, 2000, jet d'encre sur toile, photographie de Pierre David

Cette photographie représente une vitrine recouverte de blanc d’Espagne.
 
S'entame une discussion avec les élèves. Je leur demande qu'est ce qu'une vitrine ? A quoi sert une vitrine ? Est-ce que nous savons tout d'un magasin par sa vitrine ?
Réponses d'élèves : "c'est une présentation de ce qu'il y a dans un magasin" - "c'est ce qu'on voit avant de rentrer à l'intérieur"
 La vitrine n'est alors qu'une apparence, elle ne reflète pas l'intégralité du magasin.

"Pourquoi cette vitrine est-elle blanchie?"
Réponses d'élèves: "parce que c'est en travaux" "parce que c'est fermé"
Le blanc d'Espagne, lui, cache un intérieur vide ou en transformation.

Est alors projettée au taleau cette demande :

Je leur demande ce que cela signifie pour eux et note leurs réponses au tableau :

 

Je leur distribue un support recouvert de blanc. Ce support a été préparé en amont de la séquence, il est fragile.
Ce support cache le portrait réalisé lors de la photo de classe de chaque élève qui a été imprimé au format A5 en noir et blanc puis plastifié et recouvert de gouache blanche au pinceau plat. Le prénom a été mis à l’arrière des portraits au marqueur noir.

Les élèves voient qu’il y a quelque chose dessous, certains voient leur portrait grâce à la lumière. Ils comprennent qu’ils vont devoir se révéler.
Je leur demande ce qu’ils ne vont pas devoir faire cependant. Rapidement un élève dit “ on ne doit pas tout découvrir”.

 





Sur les îlots une boite avec différents outils (fourchette, cure dents, porte-plume, bouchon de stylo bille, kapla), différents papiers colorés ( es couleurs primaires) ainsi que le noir et blanc, du papier calque et du papier aluminium et une palette de peinture, un correcteur liquide.
Nous regardons cette boîte ensemble.

 

Cette séquence a été réalisée une seconde fois uniquement avec des outils pour enlever la matière et le correcteur blanc. Les élèves ont moins cherché à représenter une image et on plus travailler la matière.

Au tableau sont projetées de nouvelles informations : 


 

La plupart des élèves se sont levés et ont posé leur support sur les fenêtres afin d’enlever de la matière, et voir à l’aide de la lumière ce qu’ils souhaitaient révéler.

 

 

 Les élèves ont gratté avec plusieurs outils en privilégiant les outils fins comme le cure-dents et le porte-plume. Les élèves ont alors travaillé le détail sur leur image.

Au bout d’une dizaine de minutes les élèves sont retournés à leur table, soit pour continuer à gratter soit pour commencer à ajouter de la matière, ajouter pour se révéler.


 

Au cours, de la verbalisation, de nombreuses questions sont posées :
 

     "Qu’est-ce qu’une image ?
Une non-image ?
Qu’est- ce que vous avez choisi de découvrir ? Suis-je encore reconnaissable ?
Fragment(s) ? yeux, nez ?
Est ce qu’il y a une perte d’identité ?
Pourquoi ? Comment ?
Que choisissez-vous de révélez de vous ?
Qu’est-ce qu’on enlève ?
Mais qu’est-ce qu’on ajoute ?
Qu’est-ce que vous cachez ?
Qu’est-ce que ça veut dire de vous ?
Vous avez principalement utilisé le   … Pourquoi ? "

 

 

Les notions et vocabulaire abordés permettent de construire une pensée sur l’idée d’image, de lumière, support, geste, matière, forme. Il s’agit aussi de définir plus spécifiquement certains verbes d’actions comme révéler, cacher, gratter,  de réfléchir à ce que signifie dessus, dessous, disparition, identité, intime. Les questions et les réflexions abordées devant les constructions en fin de séance portent toutes sur qu’est-ce qu’une image.

 

Une image est une représentation visuelle, voire mentale, de quelque chose (objet, être vivant et/ou concept). Elle peut être naturelle (ombre, reflet) ou artificielle (peinture, photographie), visuelle ou non, tangible ou conceptuelle (métaphore), elle peut entretenir un rapport de ressemblance directe avec son modèle ou au contraire y être liée par un rapport plus symbolique. Tout au long de l’histoire, l’image n’a pas eu les mêmes fonctions, les mêmes codes, les mêmes structures.
Le regard participe à l’expression.

 
 
 
Henri Matisse La Raie Verte



Arnulf Rainer, Glück,1973, travaille sur son portrait. Le geste et la couleur sont présents afin de donner à voir une émotion, un ressenti.








Henri MATISSE, La raie verte, 1905.
J’ai choisi cette œuvre afin de parler aux élèves de l’image. Ici, MATISSE a peint une image de sa femme. Elle ne représente pas la réalité de par la forme mais aussi de par les couleurs choisies. La raie verte est une représentation fictionnelle de la réalité, pourtant nous reconnaissons Madame Matisse.


 

 

Douglas Gordon,Self Portrait of you, Me and me, You, Me, Me, You (03), 2011.
La matière est travaillée ici ainsi que la question du reflet.


 

Les élèves renseignent un document à la fin de la séquence. Le temps de verbalisation autour des travaux permet de revenir sur les connaissances et compétences développées au cours de cette séquence :  choisir les outils et les médiums en fonction de ce qu’ils souhaitent dire, découvrir des œuvres repères.

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Licence Creative Commons

 
auteur(s) :

aude péclat

information(s) pédagogique(s)

niveau : tous niveaux

type pédagogique :

public visé : non précisé

contexte d'usage :

référence aux programmes :

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