Il s'agit, dans cette situation particulière, de réaliser une production de classe. Le point de départ pour les classes est une chanson d'Ibrahim MAALOUF et Oxmo PUCCINO intitulée "Tomber longtemps" et appartenant à l'album "Au Pays d'Alice".
Un temps d'écoute est donc nécessaire. Les élèves découvrent cette chanson, ses paroles et son rythme. Ils comprennent très rapidement la référence au conte de Lewis Carroll.
J'évoque rapidement avec eux les interprétations les plus connues de ce conte dont les films de Tim BURTON. Les échanges évoquent les libertés autorisées dans chacunes de ces oeuvres cinématographiques ou musicales.
Les objectifs sont donc annoncés aux élèves:
réaliser une production de classe, une scène par groupe articulée aux autres
raconter visuellement cette chanson
déterminer 1 passage de la chanson par groupe (6 groupes par classe)
Puisque chaque groupe racontera un passage de la chanson, les élèves évoquent la nécessité de rendre la production homogène afin que le spectateur puisse comprendre qu'il s'agit d'un ensemble. La question de la qualité plastique a également été évoquée car elle participera aussi à cette homogénéité.
Des contraintes techniques et visuelles sont donc nécessaires:
des photocopies des illustrations de John TENNIEL seront proposées aux élèves. Ils seront libres de choisir les éléments nécessaires à leur travail.
les éléments ajoutés seront dessinés en noir
chaque groupe possède 3 planches de carton plume pour deux classes et d'aggloméré pour une autre classe.
Ces contraintes matérielles contraignantes permettent l'unité de l'ensemble et imposent d'emblée une certaine qualité plastique. Par ailleurs, la mise à disposition de photocopies des personnages permet, au-delà de l'homogénéité, d'évacuer les doutes ou complexes, des élèves de cet établissement en REP, liés à la repésentation au profit des objectifs principaux de la leçon: la narration dans le temps et l'espace de présentation.
Lors de la verbalisation, les élèves de la classe détermineront ensemble la mise en espace des différentes scènes.
Scène 1
Il courait trop vite, elle l'avait suivi, dès lors
Un long cache-cache devait commencer alors Elle apparut un soir par la cheminée
A son atterrissage, c'est lui qui est tombé Cette première fois, le lapin se senti douce
Imaginez que ce parachute une jolie blonde chez vous Le programme improvisé respirait le bon parfum Il l’emmènerait faire un tour dans le jardin Des merveilles et lui ferait savoir Qu'un de ces soirs il serait roi Mais avant les premiers mots arrivèrent les derniers
Scène 2
La profonde timidité fit son entrée dans le terrier Le lapin entrevu le début de ses déboires
Tout se renversa lorsque Alice se mit à boire
Sa gourmandise était un vilain déformant
Au premier ses jambes s'éloignaient du bois dormant
Après le deuxième verre la petite prit le lapin de haut
Scène 3
Le quatrième verre annonça leur rodéo
D'un coup Alice rapetissa De l’autre côté de la vitre, apeuré, le lapin se tira fissa Pas assez d'audace pour lui faire la cour au nez Il préféra fuir en rêvant de la couronner
Scène 4
Elle s'appelle Alice elle voyage sans valise La dernière chose qu'elle souhaite, c'est d'être assise
A présent assez grande pour attraper la clé fétiche Forcément, la porte est devenue trop petite Plus de lapin ni jardin, la voilà seule au monde
Scène 5
Privée de sortie Alice dans ses pleurs inonde
On peut tomber longtemps, longtemps mais surtout doucement On ne fait que tomber longtemps, longtemps et doucement Dans un gouffre ou d'un coup d'foudre on peut tomber longtemps,
Longtemps et surtout doucement Il courait trop vite, elle l'avait suivi dès lors Un long cache-cache devait commencer alors
Scène 6
On ne fait que tomber longtemps, longtemps mais surtout doucement Ce que l'on prend pour de l'amour naît souvent d'un manque
pour ne pas dire toujours
alors on tombe on se relève afin de retomber avec passion
avec un chat sans tête, un transi lapin des «narguilés et des « T »