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fragments paysagers

mis à jour le 03/03/2010

Un paysage "contemporain" qui conjugue geste et matière.

mots clés : sculpture, bas-relief, paysage

J'ai considéré le terme « contemporain » comme un refus des règles classiques du paysage (une représentation peinte sur une toile avec des effets de perspective...). Je les ai troquées contre un travail en bas-relief constitué de divers éléments suspendus.
La partie haute est peu travaillée au regard des fragments qu'elle retient. Elle est laissée brute pour que le regard puisse davantage se poser sur les cinq « extraits » de paysage qui est découlent.

Les formes découpées, un peu alambiquées (peut-être ma passion pour l'Art nouveau ?), de ces panneaux n'a pas de lien direct avec la réalité du paysage qu'elles synthétisent. Trois des cinq éléments sont peints à l'acrylique sur bois de cèdre, deux autres sont en métal.
Plus l'on descend et plus l'on s'approche symboliquement du sol : l'élément gris (en haut) représente en effet un fragment de lune accompagnée d'un bout de ciel étoilé tandis celui du bas représente des pavés, symbolisant notre rapport à la terre et au sol. Les trois autres éléments font référence respectivement à un building aux façades réfléchissantes, à un toit de tuiles rouges et à des vagues bleues.

L'univers au sens large mais aussi l'univers urbain et maritime sont ainsi au cœur de ce paysage éclaté. Le fait de présenter ce projet sous la forme de fragments plus ou moins reliés change la forme traditionnelle de la représentation d'un paysage et la perception de celui qui le regarde.

Benjamin, élève de seconde
Lycée Camille Claudel, Blain
pin, bois peint, ficelle et métal
hauteur : 140 cm environ

Ce que Benjamin ne dit pas, c'est son rapport à la matière et au geste.
La matière est omniprésente, visible dans son aspect brut, présente dans son épaisseur et sa senteur (le cèdre est en effet très odorant). Les bas-reliefs, aux allures de « poissons séchés », se rapprochent du travail sur bois de Stephan Balkenhol, dans son aspect à la fois brut et extrêmement ciselé. La matière, c'est aussi les reflets métalliques : les éléments d'acier ont été travaillés pour parvenir à la forme recherchée.
Quant au geste, celui du sculpteur, il est aussi celui de l'ébéniste ou du forgeron : c'est en effet dans une forge que Benjamin a mis au point une partie de sa production.

contributeur(s) :

Daniel Sage

information(s) pédagogique(s)

niveau : 2nde

type pédagogique : production d'élève

public visé : enseignant, élève

contexte d'usage : travail autonome

référence aux programmes : Interrogation de "l'œuvre et l'image" sous l'angle de leur matérialité et de leur rapport au réel.

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