arts plastiques - InSitu

Les élèves de première et de terminale de l’option arts plastiques du lycée Aristide Briand de Saint Nazaire se sont investis individuellement mais aussi collectivement afin de proposer des productions riches et variées questionnant la notion Nature – Futur, tout en mettant en tension les problématiques et questionnements qui émanaient du sujet de ce concours. Durant un mois, ils ont élaboré diverses productions : sculpturales, photographiques, vidéos et graphiques à travers lesquelles le rapport entre Nature et Futur s’inscrivait.

Note d'intention :

"Notre projet « Opium Bird » est une sculpture d'oiseau blanc de taille humaine. Elle est constituée à l'intérieur de ballons de baudruche et de papier scotché, avec ensuite une couche de tissus, puis des pattes en carton. Recouverte ensuite de papier aluminium et de bande de papier découpé pour faire les plumes. Elle possède aussi un bec en carton peint en blanc avec une poche gulaire en papier tel un pélican.

Cette production répond au sujet « NATURE - FUTUR» car nous avons vu dans la figure de l'oiseau le symbole de la liberté de la nature. Par ailleurs, il est fait de papier recyclé qui lui aussi vient de arbres.

Seulement l'oiseau représenté n'est pas un simple oiseau. Il s'agit d'un «Opium Bird» aussi appelé «Erosion bird»; Cet oiseau est issu d'une tendance sur les réseaux sociaux. Certains utilisateurs, grâce aux intelligences artificielles sont parvenus à créer des oiseaux aux formes étranges, des sortes de chimères entre créatures monstrueuses et étrange oiseau.

Les vidéos populaires mettant en scène ces oiseaux dans des décors questionnant leur rapport au réel ont pour but de mettre le spectateur mal à l’aise avec une musique troublante qui suscite Ia véracité des vidéos.
En effet, ces vidéos sont souvent accompagnées de textes qui expliquent qu'il s'agit d'une créature qui vient du futur.

Notre sculpture est un oiseau des neiges qui au lieu d'avoir des ailes est quadrupède comme un mammifère. Le lien avec le futur est donc le fait que ces créatures viendraient des intelligences artificielles et qu’elle s’adapterait à la nature en adoptant une représentation animale de l'oiseau et des autres animaux alimentant la chimère.

Il est possible de lier cette création à plusieurs œuvres notamment « Luminated Pinatas » de Roberto Benavides, c’est un artiste américain contemporain qui travaille sur des sculptures de chimères et qui s'est, depuis quelque années, penché sur le papier comme matériau. Il a alors créé une sorte de sculpture inspirée des Pinatas. Elles provoquent le questionnement à cause des formes anormales.

Ce que nous avons voulu retranscrire dans cette création est la problématique entre Nature et Futur, qui questionne le devenir de l’être humain, s’il ne prend pas davantage conscience de ce qui l’entoure.


Il est aussi possible également de lier cette sculpture à « La chimère d'Arezzo» du cinquième siècle avant J-C, ainsi qu’à la sculpture en plâtre de Léopold Chauveau, de 1922, « Les monstres » au musée d'Orsay à Paris.

L'esthétique peut également rappeler les gargouilles médiévales et l'art japonais. Cette sculpture ressemble à un oisillon apathique.

Le dernier lien que nous voudrions établir est avec le dernier film de Hayao Miyasaki, «Le garçon et le Héron» un film d'animation avec beaucoup de représentations de l'oiseau.
Miyasaki dans l'ensemble de ses œuvres représente la nature mais dans ce film on y trouve des oiseaux avec des attributs physiques humains qui les rendent monstrueux d'une certaine façon."