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troubles sensoriels et moteurs
Ouest-France 26 mars 2013
« Ça défoule ; on oublie tout » : Simon et ses copains ne se contentent pas d'être spectateurs des matches à la Beaujoire. Ils ont besoin de « s'exprimer » ; avec leurs moyens.
« Regarde mieux où tu es ; fais des passes plus directes... » : Cyril fait le point à la mi-temps, entre les deux périodes de 15 minutes. Le match, salle Jean-Ogé, aux Dervallières, compte pour le championnat de France, niveau régional. Sa particularité : il oppose deux équipes de Nantes foot fauteuil. Le club est « riche » de 22 licenciés. 12 ans et plus. Tous passionnés : « Encore plus que les valides, assure Christine, l'une des joueuses. On vit nos rencontres intensément. Pour beaucoup d'entre nous, c'est notre seul loisir actif. »
Pourtant, cette pratique sportive est « difficile », admet-elle. « On doit être réactif et anticiper les gestes de nos partenaires et de nos adversaires. Et les fauteuils sont ultrasensibles, délicats à manier : regardez les rotations. Sans entraînements intensifs, on ne peut rien faire de bien. » Propos confirmés par Magali, éducatrice à l'institut de la Marrière : « Cet exercice demande une grande concentration, d'autant plus que la plupart de ces jeunes ont du mal à se situer dans l'espace. »
« La compétition, c'est tout pour moi »
Simon, le benjamin, pratique depuis quatre ans. « Avant, confie-t-il, je marchais normalement. Maintenant je souffre de la myopathie de Duchenne, une maladie évolutive. Au début, ça a été très dur. Aujourd'hui, la compétition, c'est tout pour moi. » Il est souriant, attachant, étonnamment mûr pour son âge et aime « la vitesse : les fauteuils accélèrent à 10 km à l'heure, c'est énorme. »
Isabelle Tribout, la présidente, constate que « les joueurs ne pensent plus à leur maladie ou à leur handicap dès qu'ils arrivent au gymnase. Ils aiment évoluer en équipe, développer des stratégies collectives, oublient que leur pare-chocs remplace leurs jambes. Ils ont envie de gagner ; comme tout le monde. » Elle rappelle que le club anime trois équipes, dont une qui évolue en D2 et se déplace « partout en France ».
Ses amis et elle, « tous bénévoles », préparent, avec le concours de Frédéric Da Costa, l'entraîneur, un week-end de compétition les 23 et 24 mars, au gymnase Camus, dans le cadre du championnat IMC (infirme moreur cérébral).
Contact : tél. 02 28 03 83 87.
handicap et scolarité - Rectorat de l'Académie de Nantes