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mis à jour le 19/01/2020
Une proposition d'études de cas pour aborder le changement global en 5ème (l'érosion sur le littoral vendéen) et en Seconde (une étude comparative sur Manille et Los Angeles - Villes et développement durable)
mots clés : collège, géographie, coopérer, oral, littoralisation, urbanisation, risques, vulnérabilité
Le changement global est un concept déjà ancien dans la littérature scientifique anglo-saxonne mais récente dans nos programmes scolaires. Son usage au singulier contraste avec l’usage pluriel de la recherche scientifique francophone.
En 2014, le 5e rapport du GIEC juge « extrêmement probable » le rôle des activités humaines dans l’augmentation des températures moyennes et détaille les impacts et les risques sur tous les continents. Les scientifiques qui contestent le réchauffement climatique observé depuis le début du XXe siècle sont de plus en plus rares ; certains nuancent cependant cette interprétation du GIEC.
Le changement global est une nouvelle manière d’aborder / d’enseigner le développement durable.
C’est un thème nouveau dans le programme de 5ème (première année du cycle 4) ayant pour intitulé « le changement global et ses effets géographiques régionaux ». Cette notion est présente dans tout le programme de géographie de 5e (les effets de la croissance démographique – thème 1 - qui engendrent une surexploitation des ressources qu’il faut préserver – thème 2-).
Même si l’expression « changement global » n’apparaît pas dans le programme de 2010, il est latent à l’ensemble des chapitres de géographie de la classe de seconde.
Comment appréhender / définir cette notion ? La notion de changement global n’est pas une notion spécifique à la géographie et les géographes n’ont d’ailleurs pas encore beaucoup investi cette question.
En SVT et en sciences physiques et chimiques, les programmes n’évoquent pas le « changement global » en tant que tel mais l’abordent sous les effets du changement climatique ; la dimension environnementale prévaut (climat / météorologie / risques).
En géographie, cette notion est élargie : elle prend en compte les effets du changement climatique (qui engendre de nouveaux risques sur les sociétés humaines ou a du moins des effets à différentes échelles) et y ajoute le poids des activités humaines (l’anthropisation : déforestation, urbanisation, littoralisation…) dans un monde de plus en plus mondialisé et peuplé. L'interdisciplinarité pourra aisni être privilégiée pour aborder cette notion.
ETUDE COMPAREE DE LA MISE EN ŒUVRE | |
PROGRAMME COLLÈGE | PROGRAMME LYCÉE |
C’est le thème 3 du programme de géographie de 5e (cycle 4) ayant pour intitulé « le changement global et ses effets géographiques régionaux ». La démarche retenue est une étude de cas suivie d’une généralisation et d’une mise en perspective à l’échelle mondiale. La réflexion avec les élèves porte sur les effets du changement climatique dans un espace proche : le littoral vendéen. Les cas extrêmes dans des espaces géographiques éloignés ne leur permettant pas toujours d’appréhender ce processus, ils pourraient se sentir moins concernés par un sujet extra-européen. L’étude de l’érosion sur le littoral vendéen répond à trois objectifs : - Expliquer le poids des activités humaines dans le changement global (les espaces littoraux sont vulnérables et il convient d’opter pour des choix d’aménagement qui les préservent mais prennent aussi en compte la présence de l’homme). - Décrire les effets du changement global en cours sur le littoral vendéen dans une démarche prospective : l’élévation du niveau des mers, l’intensification des tempêtes... - Comprendre que de multiples acteurs, à différentes échelles, agissent / aménagent le territoire pour relever ce défi mais peuvent parfois entrer en conflit. Ces objectifs permettent de définir la notion de changement global (les effets des activités humaines qui accélèrent le changement climatique). Cette appréhension du changement global doit se faire sans catastrophisme par une géographie citoyenne (lien avec l’EMC par le débat sur une question environnementale). La mise en perspective doit permettre : - Un changement d’échelle : de l’échelle locale à l’échelle mondiale. - Une généralisation : élargir la notion de changement global (montrer d’autres effets du changement global) et montrer l’inégale vulnérabilité des sociétés face au changement global (pays développés / pays en développement). | Ce thème est transversal au programme de seconde et peut être abordé dans l’ensemble des chapitres. Le chapitre « villes et développement durable » apparaît comme un bon exemple pour illustrer la mise en œuvre possible du concept de « changement global » dans les programmes de seconde (la mutation socio-économique qu’est la littoralisation ; l’empreinte de l’homme sur les littoraux qui participe au changement global ; les adaptations de l’homme à ce changement global vers une transition et une mise en valeur durable des espaces urbains). La démarche retenue est une étude de cas suivie d’une généralisation et d’une mise en perspective à l’échelle mondiale. La réflexion avec les élèves porte sur les marqueurs et les effets du changement global dans les espaces urbains en opposant deux villes : Los Angeles, métropole développée, à Manille, métropole en développement. L’étude comparée de ces deux villes répond à trois objectifs : - Mesurer la croissance urbaine (une des composantes majeures du changement global) à travers les exemples de Los Angeles et Manille, en en comparant la chronologie et les manifestations démographiques et socio-spatiales. - Décrire les mobilités dans ces deux villes et mesurer leur impact ; - Comprendre les défis que les villes développées et en développement doivent relever pour s’adapter au changement global. Ces objectifs permettent de définir le concept de changement global, à l’échelle des territoires urbains. La mise en perspective doit permettre : - Un changement d’échelle : de l’échelle locale à l’échelle mondiale. - Une généralisation : élargir la notion de changement global (montrer d’autres effets du changement global sur les villes) et montrer l’inégale vulnérabilité des sociétés face au changement global (villes développées / villes émergentes / villes en développement) et l’inégale résilience de ces villes. La deuxième partie de l’étude de cas est construite en collaboration avec le professeur d’anglais de la classe ou peut être menée en DNL. |
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LES APPRENTISSAGES TRANSVERSAUX |
- Se repérer dans l’espace (construire des repères géographiques) |
LA DIFFERÉNCIATION COLLEGE - LYCEE |
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Anne Gasnier, enseignante HG/EMC, lycée Yourcenar, Le MansJean-Marie Bouron, enseignant HG/EMC, collège la Ville aux Roses, ChâteaubriantPhilippe Hamelin, enseignant HG/EMC, collège Les Quatre Vents, Le Lude
éditeur(s) :Fabienne Joly
niveau : Cycle 4, 5ème, 2nde
type pédagogique : activité de découverte, connaissances, étude de cas, grille d'évaluation, production d'élève, scénario, séquence
public visé : enseignant
contexte d'usage : classe, salle multimedia
référence aux programmes : Programme de 5e (cycle 4) - Géographie
Thème 3 - Le changement global et ses effets géographiques régionaux:
Programme de Seconde - Géographie
Thème transversal - Villes et développement durable
les effets du changement global dans un espace proche : le littoral vendéen | 29/04/2018 | |
étude de cas sur l’érosion du littoral vendéen en trois étapes (décrire les activités humaines sur le littoral vendéen / comprendre les effets du changement global sur le littoral / débattre des solut ... | ||
collège, géographie, coopérer, différencier, oral, littoralisation, urbanisation, risques, vulnérabilité | Philippe Hamelin; Jean-Marie Bouron |
les changements globaux | 22/05/2019 | |
Notion apparue dans les années 1970, le changement global apparait comme une thématique forte dans nos programmes tant au collège qu'au lycée. Une mise au point scientifique est ici proposée. | ||
changement global, développement durable | jean-françois loistron |
histoire-géographie-citoyenneté - Rectorat de l'Académie de Nantes