histoire-géographie-citoyenneté

Depuis le 28juin 2005 et son lancement surprise, un navigateur d'un nouveau genre permet en ligne de zoomer depuis la vue globale de la planète jusqu'aux voitures garées sur le parking d'un supermarché : Google Earth.
 
Un nouveau regard sur le monde est désormais possible pour tous les branchés à l'Internet haut débit surfant sous windows XP. Le logiciel fonctionne aussi sous Mac os X ( 10.4)
L'intérêt  du grand public pour Google Earth  traduit une nouvelle curiosité géographique qui est à mettre en relation avec la mode de ces multiples beaux livres qui reprenant la suite de Yann Arthus Bertrand proposent de très belles photos de notre planète.  

Le débat est lancé sur l'intérêt pédagogique de ces images qui donnent à voir la Terre autrement.

Le problème de la nature des images est posé : se superposent  en effet les cartes des réseaux routiers aux images satellitales et les images aériennes à haute résolution sur certaines localités... les images sont superbes mais ne doivent pas faire perdre notre esprit critique.
Quelles métadonnées permettent d'authentifier le document ? Sa source ? La date de prise de vue ?
Chacun sait la couverture inégale suivant les pays et certaines images parfois floutées ou masquées... comme l'Hôtel Matignon alors que l'île Longue où la centrale de Chinon ne le sont pas.! Sans ignorer les motivations de Google, dont l'ambition hégémonique est connue, des usages intéressants peuvent être signalés.

Plus simplement que le logiciel Worldwind de la Nasa, Google Earth permet en effet de mettre en œuvre une démarche exploratrice dans nos classes : le repérage précis des lieux permet une navigation rapide de point en point ( placemarks) ; la superposition d'images (fonction Image Overlays) et l'affichage superposé de multiples calques permet une lecture renouvelé de l'espace géographique ; les liens permettent de lier des documents de nature diverse et favorisent la confrontation de plusieurs documents. Enfin le travail produit peut facilement se mutualiser par l'échange de fichiers kml ou kmz ( compressé). Nous vous proposons dans les pages suivantes des pistes pédagogiques.
 
La communauté anglo-saxonne est très active pour partager ses regards sur la planète et on peut s'étonner de la discrétion des géographes français....
Enfin on ne peut que déplorer labsence de solution alternative française ; Spotimage  dispose pourtant d'une collection d'images satellites remarquables ! Après le projet de bibliothèque numérique européenne, peut-on s'attendre à un European Earth ?