espace pédagogique > disciplines du second degré > histoire-géographie
mis à jour le 05/07/2007
"Les hommes face aux risques naturels", entrer par une étude de cas en géographie: présentation des séances et démarche pédagogique...
mots clés : Risques naturels, Tsunami
Permet de poser la problématique générale à partir de la réflexion suivante : la terre est une planète vivante, sa surface connaît en permanence des mouvements plus ou moins violents tandis que les masses d'air qui l'enveloppent s'affrontent. (introduction de la notion de risque)
Problématique générale: Comment les hommes font-ils face aux risques naturels liés aux mouvements de notre planète ?
Séance 1: le Tsunami du 26 décembre 2004 (2 heures)
Accroche: 4 images de l'avancée de la vague géante permettant de stimuler la mémoire et les représentations des élèves (où ? quand ? quoi ? quels dégâts matériels et humains ?)
Problématique de la séance : comment un risque naturel peut-il se transformer en catastrophe humaine ?
Démarche en 3 étapes après le lancement de la séance: mises en activité des élèves pour l'analyse des documents à partir de consignes écrites et apports complémentaires du professeur au moment des bilans collectifs.
Etape 1: que s'est-il passé le 2 décembre 2004 ? documents 1 et 1 bis
Activités élèves (par écrit)
- Localiser l'espace « régional » et les pays touchés par le Tsunami
- Identifier le phénomène à l'origine de la vague géante
- Expliquer le mode de propagation de la vague (passage du schéma au texte écrit)
Le professeur est amené à préciser un certain nombre de notions au cours de l'activité comme celles d'aléa, de risque naturel.......
Doc 1: carte de la propagation de la vague (Doc 1 bis: schéma de la propagation de la vague)
Etape 2: pourquoi le bilan humain a-t-il été aussi élevé ? documents 2 et 3
Activités élèves (par écrit)
- Analyser la carte par points (D 2) de la répartition de la population de la zone géographique concernée et apprécier l'occupation humaine des régions littorales touchées par le tsunami
- Décrire (description organisée) du paysage balnéaire (D 3) pouvant faire l'objet d'une schématisation
Etape 3 : Ce bilan humain aurait-il pu être moins élevé et pourquoi ? Documents 4 et5
Activités élèves (par écrit) :
- Localisation des pays les plus touchés et classement dans un tableau en fonction du nombre de victimes, puis mise en relation (document 1) avec la propagation du tsunami à partir de l'épicentre du séisme.
- Repérage dans le texte (document 5) des facteurs aggravants
Le professeur introduit les notions de vulnérabilité et de prévention et le bilan collectif de la troisième étape lui permet d' introduire une des thématiques de l'élargissement, à savoir en quoi cette catastrophe est un révélateur des inégalités entre pays pauvres et pays riches.
Etape 2 : comment les sociétés font-elles face aux risques ? documents 2 et 3 et 5 de la séance précédente.
Activités élèves
- Localiser l'Iran sur le planisphère, relever les raisons aggravantes du séisme (document 2)
- Classer les mesures prises au Japon selon qu'elles relèvent de la prévision, de la prévention ou de l'éducation aux risques (document 3)
Complément professeur sur les raisons des inégalités entre « pays du Nord » et « pays du Sud » face aux risques et aux catastrophes et introduction de la notion de vulnérabilité.
Document 2 : les raisons d'un séisme meurtrier à Bam, en Iran, en décembre 2003.
Il est lié à plusieurs facteurs :
D'abord, avoir affaire à un très gros tremblement de terre, ce qui est le cas, mais ce tremblement de terre n'avait pas une magnitude gigantesque puisque les estimations le font varier entre 6,3 et 6,8 selon les types d'onde qu'on utilise. Il faut aussi que ce soit en surface, et là, cétait le cas, et il faut enfin qu'il se produise dans une région habitée. Enfin, et c'est le plus important, c'est que dans cette région là, c'est que les constructions n'étaient pas adaptées à résister aux ondes sismiques, aux tremblements de terre. C'est ce qui a provoqué ces dégâts et ce nombre aussi important de victimes, puisque une semaine auparavant, en Californie, il y a eu un tremblement de terre de magnitude à peu près similaire et pour lequel on a dénombré un faible nombre de victimes. Donc, dans le cas de l' Iran, c'est bien le fait que les constructions n'étaient pas adaptés (1) pour résister à ce type de tremblement de terre.
(1) : la plupart étaient en pisé, un mélange de terre et de paille.
J.P. Montagner, professeur de géophysique, pour la cité des sciences et de la Vilette.
La population japonaise est sensibilisée au risque sismique. ;Elle connaît les premières mesures d'urgence, elle est équipée des moyens de protection et de secours simples, elle est préparée à réagir sans panique quand se produisent les secousses. Les pouvoirs publics ont également amélioré la prévision... Ainsi, le laboratoire automatisé déposé par 4000 m de fond dans la fosse océanique doit permettre, théoriquement, d'annoncer l'imminence d'un séisme. La prévention des séismes est d'abord fondée sur l'application des normes antisismiques pour les constructions d'immeubles et les infrastructures de transport. D'après P Pelletier, Le Japon A colin 1997
Document 3: image et légende sur l'éducation au risque au japon
Type de risque | Régions du monde où ils se situent majoritairement |
| |
|
Etape 2 : comment les sociétés font-elles face aux risques ? documents 2 et 3 et 5 de la séance précédente.
Activités élèves :
- Localiser l'Iran sur le planisphère, relever les raisons aggravantes du séisme (document 2)
- Classer les mesures prises au Japon selon qu'elles relèvent de la prévision, de la prévention ou de l'éducation aux risques (document 3)
Complément professeur sur les raisons des inégalités entre « pays du Nord » et « pays du Sud » face aux risques et aux catastrophes et introduction de la notion de vulnérabilité.
Etape 3: Faire un bilan
Activité élève
- Rédiger un paragraphe argumenté : La mise en relation des documents 2, 3 et 5 (séance précédente) permet aux élèves la construction d'un paragraphe argumenté expliquant pourquoi les sociétés ne sont pas égales face aux risques naturels, appuyé sur des exemples.
Les mots du séisme
Magnitude : quantité d'énergie libérée par le séisme.
Epicentre :point situé à la surface du sol, à la verticale du foyer.
Foyer : endroit où se produit le choc initial .
Echelle de Richter : permet de donner une idée de l'importance d'un tremblement de terre ; ceux-ci sont classés de 1 (du plus faible)à 9 (au plus destructeur).A moins de 3,5, le séisme est enregistré par les sismographes, mais n'est pas ressenti par les hommes.. De 3,5 à 5,4, le séisme est souvent ressenti, mais sans dommages humains ou matériels de 5,4 à 6, : dommages matériels plus ou moins importants.
A partir de 6 : peut être destructeur dans une zone de 100 km à la ronde.
Les notions de la séquence
aléa : phénomène physique de forte intensité lié aux mouvements de l'écorce terrestre ou au fonctionnement de l'atmosphère.
risque naturel : danger potentiel d'un aléa qui menace un groupe humain
vulnérabilité : plus ou moins grande fragilité d'une société à faire face à un risque naturel.
catastrophe : lourdes pertes humaines et matérielles liées à la réalisation d'un risque
On peut aussi actualiser la séquence en choisissant des documents sur le séisme au Pakistan et le cyclone Katrina à la Nouvelle Orléans.
Le Gall Brigitte
niveau : bep, cap
type pédagogique : démarche pédagogique, leçon
public visé : enseignant, élève
contexte d'usage : classe
référence aux programmes : CAP: l'homme et sa planète aujourd'hui
BEP: La terre comme système (seconde professionnelle)
histoire-géographie-citoyenneté - Rectorat de l'Académie de Nantes