éducation à la défense et à la citoyenneté
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les monuments aux morts de la Grande Guerre, étude de cas
mis à jour le 27/04/2019
à partir de l'étude de quatre monuments aux morts, les élèves doivent interpréter et comprendre les symboliques de la sculpture mémorielle.
mots clés : première guerre mondiale, guerre 1914-1918, WW1, monument aux morts, sépulture, architecture funéraire
focus
La Première Guerre mondiale est la principale guerre commémorée par les monuments aux morts. Cette guerre a mis en jeu plus de soldats, provoqué plus de décès et causé plus de destructions matérielles que toute guerre précédente.
En France, le grand nombre de tués durent ce conflit a déterminé les communes à rendre hommage à leurs morts pour la Patrie. Dans les années 1920-1925, ce sont quelque 36 000 monuments aux morts qui furent érigés malgré les difficultés de la reconstruction.
L'État est intervenu pour accorder des subventions et réglementer les édifications, les souscriptions populaires couvrant parfois la totalité des dépenses. Les pertes massives amènent, le plus souvent, non à glorifier la victoire, mais à honorer ceux qui ont perdu la vie. Cet aspect est important, car la très grande majorité des monuments élevés à cette occasion le sont à l’initiative, ou au moins avec la participation financière des anciens combattants, qui formaient 90 % des hommes de 20 à 50 ans en France dans l’Entre-deux-guerres. Leur motivation pour l’érection des monuments était l’espérance que cette guerre serait la dernière (« la Der des Ders »), et que leur sacrifice ne serait pas vain. Les monuments aux morts sont là pour rappeler ce sacrifice. Il n'est donc pas étonnant de trouver une forte concentration de ces lieux de mémoire dans les régions où se sont déroulés les combats.
Leur construction commence dans l’immédiat après-guerre, mais se prolonge tout au long du XXème siècle. Dans la plupart des pays, on ajoute à la liste des morts de la Grande Guerre ceux de la Seconde Guerre mondiale, puis des guerres suivantes (guerres de décolonisation (Indochine, Algérie en France) ou Vietnam aux Etats-Unis). Dans les certains pays, les monuments restent collectifs : les listes de noms sont très rares en Russie ou au Japon.
La période principale de construction est cependant les années 1920. Dans les pays occidentaux, 30 000 monuments sont construits en France de 1918 à 1925, soit quinze inaugurations par jour les trois premières années d’après-guerre.
En France, le grand nombre de tués durent ce conflit a déterminé les communes à rendre hommage à leurs morts pour la Patrie. Dans les années 1920-1925, ce sont quelque 36 000 monuments aux morts qui furent érigés malgré les difficultés de la reconstruction.
L'État est intervenu pour accorder des subventions et réglementer les édifications, les souscriptions populaires couvrant parfois la totalité des dépenses. Les pertes massives amènent, le plus souvent, non à glorifier la victoire, mais à honorer ceux qui ont perdu la vie. Cet aspect est important, car la très grande majorité des monuments élevés à cette occasion le sont à l’initiative, ou au moins avec la participation financière des anciens combattants, qui formaient 90 % des hommes de 20 à 50 ans en France dans l’Entre-deux-guerres. Leur motivation pour l’érection des monuments était l’espérance que cette guerre serait la dernière (« la Der des Ders »), et que leur sacrifice ne serait pas vain. Les monuments aux morts sont là pour rappeler ce sacrifice. Il n'est donc pas étonnant de trouver une forte concentration de ces lieux de mémoire dans les régions où se sont déroulés les combats.
Leur construction commence dans l’immédiat après-guerre, mais se prolonge tout au long du XXème siècle. Dans la plupart des pays, on ajoute à la liste des morts de la Grande Guerre ceux de la Seconde Guerre mondiale, puis des guerres suivantes (guerres de décolonisation (Indochine, Algérie en France) ou Vietnam aux Etats-Unis). Dans les certains pays, les monuments restent collectifs : les listes de noms sont très rares en Russie ou au Japon.
La période principale de construction est cependant les années 1920. Dans les pays occidentaux, 30 000 monuments sont construits en France de 1918 à 1925, soit quinze inaugurations par jour les trois premières années d’après-guerre.
contexte pédagogique
place de l’activité dans la progression en 3ème :
durée prévisionnelle :
objectifs :
compétences :
notions :
- Histoire des Arts.
- en fin de séquence sur la Première Guerre mondiale pour évoquer la mémoire du conflit
- en fin de séquence sur la Première Guerre mondiale pour évoquer la mémoire du conflit
durée prévisionnelle :
- 1 heure (si HDA) ou 15 min si intégrée au cours d'Histoire
objectifs :
- prélever, hiérarchiser et confronter des informations
- exercer les élèves à « mettre en oeuvre les démarches propres à l’analyse de document en histoire ».
- montrer que la sculpture est une source importante en Histoire
- exercer les élèves à « mettre en oeuvre les démarches propres à l’analyse de document en histoire ».
- montrer que la sculpture est une source importante en Histoire
compétences :
- rechercher des informations dans différents médias et ressources documentaires.
- mettre en relation des faits d'une époque ou d'une période.
- construire des hypothèses d'interprétation de phénomènes historiques.
- mettre en relation des documents et les confronter à mes connaissances
- mettre en relation des faits d'une époque ou d'une période.
- construire des hypothèses d'interprétation de phénomènes historiques.
- mettre en relation des documents et les confronter à mes connaissances
notions :
- haine de l'ennemi
- pacifisme
- hommage aux soldats morts pour la patrie.
- mort de masse.
- pacifisme
- hommage aux soldats morts pour la patrie.
- mort de masse.
les documents
document introductif : Monument aux morts de Peronne (Somme)
document 1 : Monument aux morts de Boulogne-sur-Gesse (Haute-Garonne)
document 2 : Monument aux morts de Pierre-Buffière (Haute-Vienne)
document 3 : Monument aux morts d’Équeurdreville (Manche)
document 1 : Monument aux morts de Boulogne-sur-Gesse (Haute-Garonne)
document 2 : Monument aux morts de Pierre-Buffière (Haute-Vienne)
document 3 : Monument aux morts d’Équeurdreville (Manche)
boite à outils
elle peut être utilisée pour approfondir certains aspects de l’étude de cas
1) pour chaque monument, remplissez la fiche descriptive (voir page suivante). Vous ferez de même pour le monument aux morts de votre commune.
2) la forme du monument de Boulogne-sur-Gesse est la plus simple et la plus répandue. Les autres sont toutes particulières et veulent montrer un parti-pris chez l’auteur, lequel selon vous.
3) selon vous, quel est le sens du monument d’Équeurdreville ? En quoi ce monument dénote un état d’esprit relativement important dans la France des années 1920-1930 ?
1) pour chaque monument, remplissez la fiche descriptive (voir page suivante). Vous ferez de même pour le monument aux morts de votre commune.
2) la forme du monument de Boulogne-sur-Gesse est la plus simple et la plus répandue. Les autres sont toutes particulières et veulent montrer un parti-pris chez l’auteur, lequel selon vous.
3) selon vous, quel est le sens du monument d’Équeurdreville ? En quoi ce monument dénote un état d’esprit relativement important dans la France des années 1920-1930 ?
pour aller plus loin
BOULOC François, « Le combattant français en parangon de vertu, ou le sacrifice instrumentalisé » in Christian Benoit, Gilles Boëtch, Antoine Champeaux, Eric Deroo (dir.), Le sacrifice du soldat. Corps martyrisé, corps mythifié, ECPADCNRS Editions, 2009, pp 131-134
HELIAS Yves, « Pour une sémiologie politique des monuments aux morts » in Revue française de science politique, n°4-5, volume 29, Presse nationale des sciences politiques, août-octobre 1979, pp 739 – 759.
LAFON Alexandre, PIOT Céline et MASTIN David (dir.), La Grande Guerre aujourd’hui : histoire(s), mémoire(s), Nérac, Editions d’Albret, 2009, 431 p.
PELLEGRENETTI Jean-Paul et RAVIS-GIORDANI Georges, Du deuil à la mémoire. Les monuments aux morts de la Corse (guerre 1914-1918), Ajaccio, Albiana, 2011, 134 p.
PILVEN-LE-SELLEVEC Yves, « La diversité régionale des monuments aux morts. Le département. La Loire-Atlantique » in Collectif (dir. Philippe RIVE, Annette BECKER, Olivier PELLETIER, Dominique REBOUX, Christophe THOMAS), Monuments de mémoire. Monuments aux morts de la Grande Guerre, Paris, Secrétariat d’Etat aux Anciens Combattants et Victimes de Guerre, 1991, 318 p., pp 33-53.
HELIAS Yves, « Pour une sémiologie politique des monuments aux morts » in Revue française de science politique, n°4-5, volume 29, Presse nationale des sciences politiques, août-octobre 1979, pp 739 – 759.
LAFON Alexandre, PIOT Céline et MASTIN David (dir.), La Grande Guerre aujourd’hui : histoire(s), mémoire(s), Nérac, Editions d’Albret, 2009, 431 p.
PELLEGRENETTI Jean-Paul et RAVIS-GIORDANI Georges, Du deuil à la mémoire. Les monuments aux morts de la Corse (guerre 1914-1918), Ajaccio, Albiana, 2011, 134 p.
PILVEN-LE-SELLEVEC Yves, « La diversité régionale des monuments aux morts. Le département. La Loire-Atlantique » in Collectif (dir. Philippe RIVE, Annette BECKER, Olivier PELLETIER, Dominique REBOUX, Christophe THOMAS), Monuments de mémoire. Monuments aux morts de la Grande Guerre, Paris, Secrétariat d’Etat aux Anciens Combattants et Victimes de Guerre, 1991, 318 p., pp 33-53.
Nicolas CHARLES - Sorbonne Université
information(s) pédagogique(s)
niveau : 3ème, 1ère
type pédagogique : connaissances, démarche pédagogique
public visé : enseignant, élève
contexte d'usage : classe, espace documentaire
référence aux programmes : http://eduscol.education.fr/histoire-geographie/se-former/actualiser-et-approfondir-ses-connaissances/par-theme-en-histoire/la-premiere-guerre-mondiale.html
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éducation à la défense et à la citoyenneté - Rectorat de l'Académie de Nantes