caché/révélé
classe
de sixième
Cette
leçon s'inscrit dans la continuité d'autres leçons où je
demandais aux élèves de donner du sens à des formes
indéterminées par une représentation au trait. Les réalisations
précédentes ayant mis en évidence une trop grande simplicité
de graphismes, trop souvent limités aux contours, je souhaitais
créer une nouvelle situation de travail qui débouche sur une
plus grande richesse de traits, de lignes et de formes.
Le
"visage" stylisé par des lignes aux expressions
différentes me semblaient idéal pour stimuler le geste graphique
et faire découvrir d'autres motifs. En suggérant de faire disparaître
la figure, sans en effacer les lignes, les élèves se sont
inspirés du style formel de Calder, tout en réinventant des
formes, tout en évoluant vers un autre univers formel,
anecdotique ou décoratif, figuratif ou abstrait...
Les productions
m'ont satisfaite par l'abondance et la qualité des graphismes,
par les mondes qu'ils ont inventés en si peu de temps, puisque je
ne leur donnais que 30 m pour effectuer le travail.
Bien qu'il y ait eu
une période de flottement à l'annonce du sujet et que certains
élèves aient eu du mal à se lancer (la contrainte n'étant pas
bien comprise de tous), ils ont avoués avoir été agréablement
surpris par les résultats qu'ils ont obtenus. |

une
photocopie A3 est distribuée à chaque élève, un "visage
d'après Calder" réalisé à l'encre noire apparaît au centre de
la photocopie
"le
visage disparaît"
à
partir de la photocopie, utiliser toutes les lignes du visage
outil
: marqueur noir
références
aux programmes
la question
de l'espace en 2 dimensions, celui du travail graphique ou
pictural
la mise en question des rapports de la figure au fond
problématique
forme et fond
/ mimétisme
questions
de cours
En quoi les
effets graphiques du fond peuvent-ils faire disparaître une
forme, tout en conservant son dessin ?
Quelle
stratégie de camouflage, quelle mise en scène graphique ?
A partir du visage quelles interprétations possibles,
quelles visions ?
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objectifs
partir d'un
visage pour créer une nouvelle image
appréhender
les notions de concret et d'abstrait
faire
la différence entre la forme qui se fond dans le décor et
celle qui ressort
travailler
la ligne, le trait, faire des graphismes
choisir
un sens de lecture parmi d'autres |
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"Au
début, je voulais faire plein de spirales qui se
rejoindraient. Puis j'ai vu que je m'éloignais de ce que je
voulais faire, alors j'ai décidé de faire quelque chose de
ni abstrait, ni figuratif et avec beaucoup de graphismes et
une forme unique, centrée qui représenterait un château
et son royaume." Anatole |
"Je
n'avais pas d'idées et j'ai tourné, retourné et
j'ai trouvé. J'ai fait les vagues avec les yeux, la
coque du bateau avec le nez et la cabine avec la
bouche. Et j'ai fait des traits, j'ai touché, retouché
et j'ai eu plein d'idées (avec des tourbillons)".
Laura |

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"Quand
j'ai vu la photocopie je ne savais pas du tout quoi faire,
je n'avais aucune idée. C'est en regardant les autres
travailler que j'ai eu cette idée. J'ai transformé la
bouche en chaussure, le nez en robe, les yeux en tête. J'ai
eu l'idée de faire des bonhommes bizarres."
Leïla |
"J'ai
pensé au nouvel an, à un feu d'artifice, à une
parade à une voiture-bateau. On était proche du 1ier
janvier . Les deux gros yeux m'ont donné l'idée du
bateau voiture. J'ai écrit St Nazaire, bonne année
et j'ai fait des cadeaux qui tombent".
Loïg |

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"Au
début j'ai regardé ma feuille de tous les côtés, puis
j'ai pensé à un bateau sur l'eau avec le moteur et les
bulles, parce que les spirales qui servaient pour les yeux
du personnage m'ont servi pour les bulles. Avec le nez j'ai
fait le bateau, puis j'ai mis le paysage qui allait
avec". Emma |
"Au
début j'étais complètement perdue. Je n'avais pas
compris le sujet, mais en regardant attentivement la
figure, j'ai imaginé des plantes partout autour et
j'ai commencé à faire de spirales au bout des
plantes. Les yeux s'étaient des fruits et j'ai fait
un arbre. C'est comme ça que j'ai trouvé
l'idée". Rachel |

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références
artistiques
- les "devinettes" d'Épinal vers 1900.
- Victor Vasarely,"Zèbres" , 1944, 60X40 cm
- André Masson,"Les victimes" , 1944, dessin 49X42
cm
- François Rouan,"Figures/paysages"
, 1977, lavis
sur papier, 100X65 cm |
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Nathalie
Crossin, collège Manon Rolland, St Nazaire
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