La découverte de la Loire par Yves COSSON
Yves COSSON trouve son inspiration dans son triangle des Bermudes : Châteaubriant,
Nantes, Piriac, sans oublier la Loire. Par ce récit anecdotique il
nous raconte sa découverte du fleuve :
" Je fis sa connaissance un dimanche d'été, du côté d'Ancenis... Champtoceaux. J'avais une dizaine d'années, mon père venait d'acheter une automobile et nous nous baladions sur les bords de Loire. Le fleuve musardait sur ses sables blonds. Je savais que son niveau le plus bas s'appelait l'étiage et qu'il était le plus long fleuve de France. Sa lumière était douce. L'eau, comme une peau de femme, avait des bijoux d'écaille. Les peupliers montaient la garde. Le château sur le coteau veillait. Nous passâmes plusieurs fois d'une rive à l'autre, empruntant les ponts. Mais nous avions peur que la Celtaquatre restât en panne. On avait tellement l'impression que les tabliers vibraient, et l'eau était profonde en bas ! Pour la beauté du spectacle, deux chalands se croisèrent. Les remous n'en finissaient pas de mourir sur les berges Jamais je n'avais vu si beau tableau. Ce paysage, je l'ai admiré durant mon enfance et je l'admire encore aujourd'hui. Il a inspiré mes rêves et poèmes, c'est une partie de ma vie. " Sa perception est pleine de vigueur et de l'abondance des émotions qui expliquent l'aspect durable de sa passion pour le fleuve. |
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