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Les comblements, des regrets ?
A une époque où les crues étaient une préoccupation majeure et où la pollution atteignait un niveau important, le comblement d'endroits sensibles tels que les bras de la Bourse et de l'Hôpital, jusqu'à l'Erdre elle-même, s'imposait comme une nécessité. De plus, une circulation plus fluide dans le centre-ville apparaissait comme un atout majeur dans une ville en plein essor comme Nantes. Certes, cette partie de la Loire était devenue du point de vue économique, inutile. En effet, la présence d'îles et les bouchons vaseux empêchaient la circulation des cargos dont le tonnage et le tirant d'eau ne cessaient d'augmenter. Cependant, cela n'a-t-il pas détruit ce qui faisait l'originalité de la ville de Nantes ? Contestations et polémiques reflètent encore aujourd'hui l'importance sentimentale que tenait l'eau dans l'esprit des riverains. Cette "nostalgie" de l'eau, apparue dès la fin des comblements, est toujours présente, même après plusieurs décennies. Le besoin de souligner la présence passée de la Loire au coeur de la ville se fait sentir à travers les témoignages. Les projets déposés auprès de la préfecture se sont multipliés en quelques années. Alors, les comblements ont-ils porté atteinte à la mémoire des Nantais ? Cela constitue-t-il un crime culturel ? Bien sûr, les raisons et les motivations de ce projet étaient on ne peut plus réalistes et importantes, mais le côté pratique de ces travaux ne peut l'emporter sur la valeur morale de l'eau.
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Un patrimoine de moins pour le vieux Nantes ...
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