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Faisons le point sur le héron
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Son vol puissant est composé de battements d'ailes lents et amples, ses pattes dépassent alors la queue et sa tête est rentré dans les épaules. | ||||
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Héron cendré au vol. |
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Ce héron de grandes dimensions : longueur totale de 95 cm , envergure de 185 cm, se caractérise par un plumage à dominante grise, une tête et un cou blancs striés de noirs. Pendant la période de reproduction, on observe chez les adultes une huppe de plumes noires contrastant avec la calotte blanche.
Il présente un plumage velouté et des zones nues autour des yeux. Il a des plaques de duvet poudreux situées de part et d'autre de la poitrine et du croupion, ainsi qu'une dentelure en forme de peigne sur la face interne du doigt médian. Le duvet se compose de petites plumes en croissance constante, qui se désintègrent en une sorte de poudre dont l'oiseau se sert pour lisser son plumage. Il l'effrite d'abord à l'aide de son bec, puis en frotte les plumes maculées par la viscosité des poissons. La poudre absorbe cette matière huileuse qu'élimine ensuite la griffe pectinée. Le héron possède de quatre à huit plaques de duvet poudreux.
La vision dans une obscurité relative semble tout aussi bonne qu'en pleine lumière. Comme tous les ardéidés, le héron cendré jouit d'une excellente vue panoramique latérale et d'une vision binoculaire frontale concentrée sur le champ restreint où s'exerce son coup de bec.
Le héron cendré a également l'ouïe fine, car l'oiseau réagit immédiatement aux bruits suspects et aux cris d'alarme du voisinage.
Son odorat est évidemment médiocre.
Léger malgré sa taille, le héron cendré décolle facilement, en poussant sur les pattes.
Lorsqu'il descend sur un gagnage ou vers son nid, le héron peut aussi se livrer à d'agiles évolutions lors de chutes en spirales. Il est en général capable d'éviter les attaques aériennes d'autres espèces en glissant latéralement, mais n'y réussit pas toujours, car il y a des cas où il a été harcelé à mort (par les corneilles noires).
Au moindre danger, les hérons s'envolent avec un élan de deux ou trois bonds assez comiques, accompagant les premiers battements d'ailes. Au départ, le cou se tend de plus en plus, tel un balancier, mais se replie assez vite. Le héron paraît lourd au vol, en raison de ses larges ailes qui rament régulièrement, sans hâte, en s'incurvant fortement vers le bas, l'amplitude étant accentuée par l'effort, plus faible en vol de croisière. Au rythme de deux battements par seconde, celui-ci n'est pas rapide, la vitesse moyenne étant d'environ 40km/h., mais il peut être soutenu longuement, surtout en migration. L'altitude est alors beaucoup plus élevée que celle des trajets ordinaires, qui est rarement supérieure à 100m au-dessus du sol, et les oiseaux se regroupent en formations ordonnées, chevrons ou alignements obliques, qui leur permettent d'économiser leurs forces. Ce vol direct et battu peut alterner avec de courtes planées, plus reposantes, mais il est assez exceptionnel que le héron cendré plane longtemps en cercle dans une ascendance aérienne. Pour gagner de la hauteur, notamment si un rapace l'inquiète, il s'élève en spirales, à la descente il replie plus ou moins les ailes, précipite souvent sa glissade en se jetant d'un côté sur l'autre avec une souplesse acrobatique inattendue.
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