| DOCUMENT ANNEXE 3 |
Le lac de Grand-Lieu, d'importance internationale pour les oiseaux migrateurs, a survécu bien des atteintes au cours de son histoire.
Aujourd'hui, bien d'autres menaces pèsent sur le lac et ses affluents. En voici une : la pollution des eaux en phosphore et en azote, issue des activités agricoles et des rejets urbains, profite à la Myriophylle Brésilienne, dont la croissance est favorisée par les apports organiques de cette pollution. Ainsi, en un seul été, 5 km de linéaire de la rivière Ognon, affluent du lac, ont été recouverts. Le risque était que le courant entraîne les Myriophylles vers l'aval et contamine toutes les berges du lac.
Il fallait agir : la réserve naturelle, gérée par la SNPN, et le Syndicat International de rivière ont éliminé pas moins d'un million de tonnes, puis traité les repousses avant qu'elles ne repartent de plus belle. Un suivi régulier est désormais nécessaire pour surveiller le Myriophylle et la Jussie !
L'existence de la Jussie dans les marais de Brière a été constatée pour la première fois en 1995. Sa présence est ,par bonheur, restée limitée à l'ouest du site. Ce fait a rendu réaliste l'objectif que se sont fixés le syndicat gestionnaire du Marais et le Parc Naturel Régional de Brière : circonscrire la plante à son aire de répartition actuelle.
En septembre 1995, une tentative d'arrachage échoua à cause des difficultés d'accès et de l'importance des herbiers de Jussie ; ceux-ci ont alors été traités chimiquement, cette opération nécessitant l'intervention de deux personnes à plein temps pendant trois semaines.
L'année suivante et après une nouvelle campagne de traitement chimique, on constate une stabilisation des herbiers. Parallèlement, des campagnes d'arrachage de Jussies à l'état de plantules flottant à la surface de l'eau permettent de limiter l'apparition de nouveaux herbiers.
En 1997, grâce au concours de huit personnes volontaires, un arrachage est effectué sur la moitié de la zone d'extension des herbiers.
En 1998, ce sont pas moins de quarante personnes (pêcheurs, chasseurs, riverains ) qui se mobilisent pour procéder à l'arrachage sur l'ensemble de la zone envahie. Point positif, on s'aperçoit alors que les volumes de Jussie arrachés sont dix fois moins importants là où on avait déjà procédé à l'arrachage l'année précédente.
Grâce à ces opérations , l'extension de la Jussie semble à peu près contenue, et les herbiers se sont sensiblement réduits. Mais outre le fait que la Jussie ne disparaîtra pas, la difficulté d'accès à certaines parties du marais alliée à l'insuffisance des moyens humains pour pouvoir assurer deux arrachages annuels font que la partie est loin d'être gagnée.
|
|