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Interview
Contact : Jean Pierre Roussel, chef d'atelier du chantier Loire Nautic.
Giovanni et Grégory : Bonjour. Comment allez-vous ?
Jean Pierre Roussel : Je vais bien merci.
G.G : Nous allons débuter cette interview par une première question .
Combien d'années d'expérience avez-vous ?
J.P.R : J'ai quinze années d'expérience .
G.G : donc vous connaissez bien le métier .
J.P.R : Oui en effet je suis bien placé pour cela .
G.G : Pourquoi avez-vous choisi ce métier en particulier ?
J.P.R : Tout d'abord j'aimais le milieu nautique, j'aimais beaucoup les bateaux cela a été ma première motivation et ensuite parce que l'on en apprend un peu plus chaque jour, grâce
notamment a l'évolution, c'est un métier qui a beaucoup évolué durant ces dernières années.
G.G : Les machines ont évolué ?
J.P.R : Les machines ? ..... je ne peut pas vous répondre vu que 60 à 70% du travaille est fait manuellement alors on utilise pas beaucoup les machines.
Alors a quoi elles servent ?
Elles servent à scier le bois, a le raboter et puis c'est tout, le reste c'est nos mains dont il faudra se servir et si on ne sait pas s'en servir c'est la cata !
G.G : Faut-il une formation spéciale ?
J.P.R : Non, moi je suis menuisier à la base, dans le bâtiment, mais il faut juste savoir faire un peu de tout , il faut certaine qualité si je puis dire, il faut être à la fois menuisier, stratifieur, peintre, modeleur... etc.
G.G : On ne peut pas être peintre sans être stratifieur c'est ça ?
J.P.R : Oui ! une personne qui travaille dans le bateau, il faut qu'elle soit capable de faire autre chose du jour au lendemain.
Un jour il peut vernir la coque et un autre jour il peut le peindre ;il y a en fait plusieurs corps de métier, c'est l'expérience qui développe ces facteurs .
G.G : Avez-vous déjà travaillé dans un chantier naval ?
J.P.R : Oui, à St Nazaire, c'est un chantier qui malheureusement n'existe plus, puisque c'est là-bas que j'ai découvert ma passion pour les bateaux.
Dans ce chantier on construisait des bateaux utilitaires, des bateaux pour l'armée et des prototypes destinés aux courses.
G.G : Combien de temps faut-il pour fabriquer une maquette ?
J.P.R : Tout dépend de sa grandeur, si une maquette fait 8 mètres de long, il faudra 1000 heures de travail, en fonction aussi du nombres de personnes, si l'on est tout seul il faudra 6 mois de travail (169 heures par mois). Mais le temps doit être beaucoup plus court a cause des délais a respecter ;on a une maquette a faire, un temps a respecter.
Si une maquette est fabriqué en 2 fois le délais, on ne gagne rien et puis ce n'est pas comme ça que l'entreprise va vivre .
Il faut que le travail soit effectué le plus vite possible et le mieux possible, vous dire que c'est pas facile, en plus des modifications a apporter à la maquette, certain plans que nous fournissent les architecte ne sont pas toujours exacts et il faut régulièrement les modifier.
G.G : Combien êtes-vous a travailler sur une maquette ?
J.P.R : Sur une maquette de 18 mètres il faut 10 personnes .
G.G : Qui sont vos clients ?
J.P.R : Presque tous des Vendéens, des personnes vivants sur les cotes Atlantique ; mais aucun étranger, Espagnol, Anglais, Italien, rien .
G.G : Si vous perdez un gros clients si je puis dire est ce que cela va se ressentir ?
J.P.R : Si l'on se repose sur un seul client et que un jour pour une raison ou pour une autre il ne peut plus faire de marché avec nous c'est sur que ça va se ressentir d'une façons ou d'une autre, mais les petites entreprises comme la notre préfèrent avoir plusieurs " petit " clients.
Il ne faut pas que l'avenir d'une entreprise repose sur un gros marché .
G.G : Quels sont vos différents matériaux que vous utilisez pour le lustrage, le cirage, ... etc. ?
J.P.R : Pour le lustrage c'est de la pâte à lustrer qui s'applique au chiffon, nous essayons de faire briller la maquette aux maximum avec les lustreuses ( machines a lustrer ) .
Si la maquette est brillante le moule le sera lui aussi.
Sans cette phase, le moule serai mate et la pièce qui va sortir sera laide .
Pour le cirage nous utilisons tout simplement de la cire .
G.G : Est ce qu' un client a le droit de refuser une maquette ?
J.P.R : Complètement ! et il a le droit de ne pas payer si ses demande ne sont pas respectées
(brillance, design... etc), généralement les clients viennent voir le finissage pour éviter les mal entendus.
G.G : Avez-vous des concurrents ?
J.P.R : Oui, il y a 3 ou 4 chantier qui font le même travaille que nous, c'est pour cela qu'il faut être compétitif ça veut dire qu'il faut savoir faire du bon travaille tout en étant le moins cher possible et c'est pas évident.
G.G : Avez-vous fait de la publicité pour vous faire connaître ?
J.P.R : Non, ce sont les anciens clients de l'ancienne entreprise qui sont aujourd'hui nos clients et qui en ont parlé autour d'eux de bouche à oreille.
G.G : Combien de temps environ prend chaque étape de la maquette ?
J.P.R : Je vais dire en gros menuiserie 50% et finition 50%.C'est moitié moitié.
G.G : A part les maquettes que faites-vous ?
J.P.R : Nous aménageons quelques bateaux mais c'est très rare vu que c'est très cher, nous préférons faire des aménagements à des personnes qui en ont le moyen, c'est pour cela que nous en faisons si peu (100000 francs minimum) , autrement nous réparons certains bateau.
G.G : Et une dernière question pour finir.
Y a-t-il eu une évolution du matériel ?
J.P.R : Oui les machines a projeté qui déposent la résine et la fibre en même temps, avant il fallait tout faire à la main, on prenait beaucoup plus de temps.
G.G : Monsieur Roussel merci.
J.P.R : Mais c'est moi, j'espère que toutes ces informations vont vous aider.
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