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avis des acteurs de cette formation

a) Le point de vue de la formatrice

Valérie Peltier reconnaît avoir beaucoup apprécié cette nouvelle formation qui, finalement, s’est aussi révélée être un vrai complément de formation pour elle : “je me suis appuyée sur les travaux d'Emmanuelle Canut et d'André Ouzoulias”. Cette documentation lui a permis de préparer en amont ses interventions théoriques. Il lui a fallu ensuite gérer l’organisation et l’efficacité de son groupe, et même prendre en charge elle-même des séances de dictée à l’adulte. Son rôle a aussi consisté en des synthèses des temps collectifs de réflexion. Par exemple, elle a animé puis synthétisé l’élaboration d’une formulation définitive de l'objet de travail commun, lors du deuxième regroupement : La dictée à l'adulte : un dispositif au service de la production d'écrit et du réinvestissement du vocabulaire. Elle a aussi construit des outils tels que la grille vierge d’observation des mises en œuvre dans les classes, grille qui a pu être utilisée pour tous les temps d’observation de mise en œuvre.
À posteriori, cette conseillère pédagogique fait le constat que “depuis, les enseignantes qui ont suivi cette formation en font plus, et surtout elles savent à quoi cela sert”. La constellation leur a donné à voir ce qu’est la dictée à l’adulte et leur a permis de faire le pas de côté qu’elles ne s’autorisaient pas à faire. Elles ont découvert les diverses facettes de ce type d’activité, “elles ont pris conscience que c’est un tremplin vers la production écrite” et qu’une telle formation a réussi à “bousculer leurs représentations, notamment autour des enjeux à long terme d'une approche de l'écrit dès la petite section de maternelle”. La réflexion a notamment permis de déplacer la question de la nécessité de ce travail de classe et surtout de comprendre qu’une dictée à l’adulte doit être mise au service des apprentissages des élèves : “Que mettre place pour aider les élèves à intégrer des processus d’écriture ?”.

b) Le point de vue des professeurs des écoles

Parmi les enseignantes qui ont suivi cette formation, le retour qu’en fait Sabrina Amirault est positif. Elle a trouvé que ce modèle de formation est pertinent pour plusieurs raisons : absence de jugement entre pairs, définition des objectifs par les stagiaires eux-mêmes, pas de savoir exclusivement descendant, constat que les collègues se posent les mêmes questions.
Interrogée sur son ressenti, elle témoigne de manière convaincue :
“Parce que nous avons nous-mêmes choisi le thème, notre objet de réflexion, nous nous sentions davantage concernées et motivées à l’idée de progresser.
J’ai apprécié les temps d’échanges entre collègues, en oubliant un peu le fait de travailler avec une CPC. J’ai apprécié aussi tous les temps de pratique et les analyses en retour : que dois-je améliorer dans ma façon de faire ? À plusieurs, on a plus d’idées et les réflexions sont de meilleure qualité.
On était entre nous, avec un protocole clair : pas de jugement, mais la volonté d’avancer toutes ensemble. Accepter d’être observée dans sa classe, et aller observer les collègues dans leur classe, c’est motivant. À chaque fois ça m’a reboostée.
Les apports théoriques n’étaient pas trop nombreux. Ils nous ont aidées à mieux cerner les enjeux d’une dictée à l’adulte. Associer des textes officiels et des conférences, comme celle d’E. Canut et celle d’A. Ouzoulias a permis de mettre des mots pour aller plus loin et mieux analyser une situation.“

Elle reconnaît que ses représentations ont sensiblement évolué :
‘Ce stage nous a amenées à ne plus avoir peur, à dédramatiser cette activité et à oser. Avant, comme je ne maîtrisais pas bien la dictée à l’adulte, je n’en faisais jamais. Et je ne suis pas la seule : lorsqu’on en parle entre collègues de maternelle, on se rend compte que tout le monde connaît, mais de loin. Maintenant, j’en fais de temps en temps, par exemple dans le cadre d’un projet (comme une invitation pour le marché de Noël). J’ai actuellement 4-5 projets en cours. Il faut reconnaître que c’est difficile au début, mais c’est surtout parce que c’est nouveau pour les élèves et parce qu’on n’inclut pas cette activité dans un projet : s’il y a un vrai projet d’écriture, les enfants entrent dans le projet et ils nous emmènent !“ C’est d’ailleurs le point de vue de Mireille Brigaudiot, enseignante chercheuse en science du langage : “Produire un écrit suppose d’avoir une intention d’écrire.”
Sabrina explique aussi comment cette formation a modifié sa conception de la dictée à l’adulte : “Au début, je croyais qu’en une séance on pouvait faire une dictée à l’adulte. Je pensais aussi qu’une dictée à l’adulte, c’est obligatoirement un texte ; mais ça peut être une phrase, ou la légende d’une photo !”
Lorsqu’elle en parle, on sent que cette formation lui a été utile ; elle termine en avouant : “Il serait bien de refaire cela tous les ans, on a tellement de thèmes à aborder !”

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