Le jeudi matin, le travail réalisé la veille est projeté au tableau grâce au vidéoprojecteur ; les élèves doivent dire en une minute trente pourquoi ils souhaitent publier (très régulièrement, l'enseignante les fait travailler chronomètre à la main). Pas de commentaires des camarades, mais une réponse positive ou négative avec un argument constructif des élèves eux-mêmes ou de C. Guillot qui se garde le droit d'un refus. En moins de vingt minutes, la classe temporairement devenue comité de rédaction a tranché par rapport à des contraintes listées en début d'année, l'intérêt, la qualité visuelle ou sonore, le risque d'une formulation inadaptée... Parallèlement, l'enseignante relève les fichiers-textes ou sons qui montrent un problème récurrent dans l'usage de la syntaxe, de l'orthographe, de l'expression orale, et ils deviendront le support d'une séance dédiée à la notion à retravailler. Toutes les activités du cours de français peuvent ainsi être reliées. Les comptes rendus de lecture, le choix d'une image qu'on légende, l'exposé appelé "Top chrono" (
voir annexe), le texte libre, sont des réactions, des choix des élèves en rapport avec la séquence en cours. Ainsi, lors de la rencontre avec Échanger, la classe venait de terminer une séquence sur le fratricide et ses représentations antiques et avait auparavant travaillé sur le portrait et sur la narration à partir d'une image : de fait, tous les travaux des élèves étaient liés à l'une de ces études, soit par le thème, soit par la forme. L'intérêt de cette forme de travail tient à la motivation qu'elle suscite chez les élèves, à la prise d'autonomie qu'elle conditionne, à la socialisation qu'elle permet, tant du point de vue de la coopération avec les autres que de l'affirmation de soi. C'est aussi un matériau inépuisable pour le cours de français.