Contenu

innovation pédagogique

Recherche simple Vous recherchez ...

espace pédagogique > actions éducatives > innovation pédagogique > échanger

l’enseignement spiralaire et le tableau de progression spiralaire

Le dictionnaire Petit Robert définit la notion de progression spiralaire comme “un mouvement en avant, un développement par degrés, régulier et continu.”.

C’est Jérôme Bruner, psychologue américain (1915-2016), qui introduit en 1960 l’idée de pédagogie spiralaire. Son idée est que savoir apprendre est un processus continu qui suppose une reprise constante de ce qui a été déjà appris avec une complexification progressive. Selon lui, la notion de progression linéaire doit être remplacée par des retours réguliers sur ce qui a déjà été vu pour consolider les acquis et aller plus loin ensuite.

Cette notion de pédagogie spiralaire va être reprise en France dans les années 1990, entre autres par Jean-Pierre Astofi dans son ouvrage L’école pour apprendre. Il y apporte une rigueur et précise les conditions pour qu’un enseignement soit réellement et efficacement spiralaire, c’est-à-dire qu’à chaque reprise de la notion on franchisse bien un obstacle et qu’on atteigne un niveau de maîtrise supérieure ; sinon, explique-t-il, il y a le risque que le spiralaire se transforme en circulaire, c’est-à-dire que l’on tourne en rond dans la reprise d’une notion sans réellement parvenir à une progression identifiée des élèves dans la maîtrise.

Concrètement, pour C. Astier, le spiralaire c’est “construire les notions en les reprenant régulièrement”, en veillant à ne pas tout découper pour ne pas morceler les connaissances et perdre le sens.

La finalité du spiralaire est d’une part de permettre de rafraîchir régulièrement les connaissances, d’autre part de monter progressivement en complexité dans les apprentissages, et enfin de gérer l’hétérogénéité dans le temps, chacun pouvant progresser à son rythme.

Le tableau de la progression spiralaire est un document de méthodologie construit par le groupe de travail de préparation à la réforme du collège initié par C. Astier et inspiré par la ressource Éduscol : “Les idées clés pour enseigner”. Il s’agit d’outils pédagogiques, didactiques et scientifiques pour la mise en œuvre du programme de SVT au cycle 4. Cette ressource fait partie d’un ensemble qui prévoit aussi l’évaluation objectivée en fin de cycle, du niveau de maîtrise des différentes composantes du socle commun que chaque élève a atteint.

Ce tableau, à l’exemple de celui pour les troisièmes joint, est construit sur un double axe compétences/connaissances. Les compétences sont celle mentionnées au début du programme du cycle 4 en SVT (elles-mêmes divisées en propositions d’items) : par exemple pratiquer des démarches scientifiques ou pratiquer des langages. Quant aux connaissances elles correspondent aux différentes “idées clés” des thèmes/concepts qui sont approfondis et complétés d’année en année de la 5e à la 3e comme pour le thème sur la nutrition. Dans ce tableau, pour chaque savoir, un “1” apparaît lorsqu’il y a possibilité d’y travailler la compétence de manière pertinente.

Pour tous les niveaux, ce tableau a été construit ensemble par les enseignants lors de leurs sessions de travail en groupe “préparation à la réforme”, en réfléchissant, comment sur chaque idée-clé qui serait abordée, les sept compétences de SVT à travailler d'après le BO pourraient, pour toutes ou parties, être abordées à un moment; ainsi pour cet exemple du niveau troisième, sur les deux idées-clés associées à "reproduction sexuée et asexuée" 16 compétences ont pu être identifiées comme possibles à travailler (10 + 6) et seule la compétence "espace/temps" ne sera pas valorisée dans cette partie du programme. La suite du travail de ce groupe a été réalisée en retournant chacun dans son établissement afin de choisir en équipe parmi ces possibles et construire sa propre progression-programmation.

haut de page

innovation pédagogique - Rectorat de l'Académie de Nantes