Se déroulant sur un semestre, cet enseignement a alterné séances de conférences, travaux pratiques et mise au travail des élèves en autonomie. Ainsi, leur ont été proposées pas moins de six conférences portant sur les sujets suivants : l'origine de la vie, la formation des soleils et des planètes, la production des atomes et des molécules, les planètes habitables et l'émergence de la vie, les obstacles en science, et le scientifique : "un homme d'expériences" ? Si celles-ci s'adressaient à la totalité des élèves, ceux-ci étaient alternativement répartis en trois groupes afin d'assurer une rotation entre TP de physique-chimie, TP de SVT et ateliers de philosophie. Certaines séances ont été consacrées au suivi des travaux de groupes sur la production à réaliser. Afin de susciter l'étonnement, le philosophe a introduit un extrait de
La Formation de l'esprit scientifique où il est question d'obstacle épistémologique. "J'ai souvent été frappé du fait que les professeurs de sciences, écrit Gaston Bachelard, plus encore que les autres, si possible, ne comprennent pas qu'on ne comprenne pas. (...) Les professeurs de sciences imaginent que l'esprit commence comme une leçon, qu'on peut toujours refaire une culture nonchalante en redoublant une classe, qu'on peut faire comprendre une démonstration en la répétant point par point. (...) Ils n'ont pas réfléchi au fait que l'adolescent arrive dans la classe de physique avec des connaissances empiriques déjà constituées : il s'agit non pas d'acquérir une culture expérimentale, mais bien de changer de culture expérimentale, de renverser les obstacles déjà amoncelés par la vie quotidienne." Selon, l'auteur, "L'esprit scientifique doit se former en se réformant"
1. La perception, le bon sens, les représentations stéréotypées constituent des entraves à l'évolution de la pensée et donc à la recherche. Il convient donc d'en prendre conscience et de les renverser. Toute représentation est invention, vision subjective qui court le risque de s'éloigner de la réalité, d'être illusoire. L'astrophysicien a alors exposé diverses représentations de l'univers, d'Aristote à nos jours, en passant par la révolution copernicienne. Mais qu'est-ce qu'un mouvement, pour un physicien ? Selon Aristote, l'homme était forcément immobile alors qu'actuellement, depuis la prise en compte de la relativité, on considère qu'un mouvement procède de la combinaison de deux actions, celle de l'observateur et celle de l'objet observé.