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une mise en œuvre singulière

Janine Boulvrais occupe le poste de "PE+" dans l’école, mais son parcours et son statut sont atypiques pour ce poste, puisqu’elle a été maître E durant quelques années. Elle a accepté cette mission, informée que le poste comportait l’engagement de rester au moins trois ans dans l’école ; engagement qui aura entre autres permis de stabiliser l’équipe pédagogique et le dispositif. Arrivée en septembre 2013 sur ce poste à profil, elle est devenue référente, tant pour l’organisation que pour l’évaluation du dispositif, sans pour autant en être la coordinatrice. La répartition pédagogique, qui repose sur un projet pédagogique, a été pensée pour anticiper sur les difficultés des élèves selon le compte-rendu du conseil d’école du 7 février 2014. Le projet initial fixé par l’équipe de l’école et soutenu par Bruno MESLET (IEN de la circonscription) visait à "renforcer la confiance des enseignants, à accepter le regard de l'autre pour prendre plaisir à communiquer, à construire ensemble et à échanger". Cette mise en confiance favorise l’engagement de l’équipe pédagogique dans une cohérence coopérative, pour trouver des réponses efficientes en termes de réussite scolaire, en sortant d’une juxtaposition de classes dans une école et en travaillant différemment.

Cette année, c’est l’organisation suivante qui a été retenue :

Classes Période 1 Période 2 Période 3 Période 4 Période 5
CP Stéphanie Stéphanie Stéphanie Stéphanie Stéphanie
CE1 Aurore B Janine Aurore B Aurore B Aurore B
CE2 Aurore C Aurore C Aurore C Aurore C Aurore C
CM1 Karine Karine Karine Karine Karine
PE+ Janine Aurore B Janine Émilie Janine

Lecture : Aurore B est l’enseignante titulaire de la classe de CE1. Mais, en période 2, Janine prend le relais ; Aurore B devient alors la "PE+" de l’école. En période 4, C’est Émilie (enseignante de PS-MS) qui cède sa classe à Janine et devient "PE+".

Accompagnement individuel en maternelle : repérage des élèves à besoins

À cela s’ajoute un temps de présence en maternelle chaque matin pour la "PE+". En effet, avant de rejoindre la classe avec laquelle elle va travailler, la "PE+" suit tous les temps d’accueil en maternelle (en MS et en GS) pour travailler le langage. Ce temps passé en maternelle, d’environ trente minutes, permet aux jeunes enfants d’être accueillis par deux adultes référents, d’échanger avec eux.
L’école a également souhaité mettre en projet cette présence en imaginant un nouveau rituel en moyenne section : la maîtresse de la classe raconte une histoire à ses élèves, en l’absence de la "PE+". Il est demandé aux élèves de bien mémoriser cette histoire, car le lendemain l’un d’entre eux devra raconter l’histoire à la "PE+". Cette dernière, après avoir écouté cette histoire racontée par l’élève, va ensuite être interrogée par les élèves de la classe afin de vérifier que l’histoire a bien été racontée par celui qui a été missionné pour cette tâche. Pour les enseignants, ce temps est précieux, ne serait-ce que pour donner du sens au langage en étant davantage disponible auprès des élèves. Aurore reconnaît que "C’est très riche en maternelle", notamment parce que ce temps de présence active en classe permet de mieux questionner la pratique d’enseignement en élémentaire.

Prise en compte de contraintes

Un tel agencement de l’enseignement nécessite des temps de concertation : pour préparer, évaluer, analyser, faire évoluer ; mais aussi pour construire des outils communs. La logique adoptée à l’école dépasse donc le binôme, puisqu’il s’agit d’une logique d’école.
Les enseignantes se retrouvent régulièrement pour des temps de concertation limités à environ trente minutes par demi-journée, le midi et le soir. Le retour réflexif sur le déroulement effectué permet de préparer la séance suivante. Bien qu’il demande du travail supplémentaire aux enseignantes concernées, ce temps n’est donc absolument pas vécu comme une contrainte, mais comme un temps professionnel utile, voire comme un gain de temps puisque les séances sont préparées à deux. "C’est formateur", ajoute Janine. Et Marc Mottay de préciser que "Pour les régulations de période à période (bilans et prévisionnels sur les ciblages des niveaux et des compétences), nous avons planifié deux heures au minimum par trimestre sur les vingt-quatre heures de préparation des Activités pédagogiques complémentaires (APC), et nous finalisons parfois lors des conseils des maîtres. Il faut compter au moins huit heures par année scolaire".

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