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mise en œuvre - lycée Brossaud-Blancho - 44
Des pratiques centrées sur les compétences psycho-sociales (CPS) qui essaiment progressivement
2018-2019 : un petit groupe d’enseignantes à l’origine d’un travail autour des CPS
Depuis plusieurs années, afin de créer une relation de qualité avec les élèves, quelques enseignantes, formées aux compétences psychosociales, mettent en œuvre, dans le cadre de leurs cours, différentes activités pour développer les CPS de leurs élèves et ainsi améliorer le climat scolaire, au service du “vivre et apprendre ensemble”.
Leur réflexion et leur pratique s’enrichissent notamment grâce à une formation sur l’éthique relationnelle animée par Christophe Marsollier : “développer une relation pédagogique et éducative : une création au quotidien ».
Cette formation vient conforter leur conviction qu’il est nécessaire, pour les enseignants, de s’intéresser aux élèves en tant qu’individus, de se demander ce qui est bon et juste pour eux, de s’efforcer de se mettre à leur place et de répondre à leurs besoins fondamentaux : la sécurité, la considération, la reconnaissance, la justice. La formation insiste aussi sur l’importance de l’attitude des enseignants vis-à-vis des élèves : bienveillance, prudence, tact. Enfin, elle propose des outils pour mieux accompagner les élèves : des techniques d’entretien ; l’écriture avec les élèves de chartes de vie…
Progressivement, les enseignantes concernées commencent à partager leurs compétences avec leurs collègues, à travers des échanges informels ou lors de temps de concertation organisés au sein de l’établissement.
Mai 2020 : face au défi du déconfinement, les CPS au cœur de l’accueil des élèves
Le retour du confinement, en mai 2020, constitue pour l’établissement à la fois un défi et un moment de prise de conscience sur la nécessité d’approfondir le travail engagé sur les CPS et sur l’accompagnement des élèves. Pour accueillir les élèves, une équipe élargie, comprenant des enseignants, l’infirmière, l’assistante sociale, adapte le traditionnel jeu de l’oie (comme le fait l’IREPS - www.irepspdl.org - sur de nombreux thèmes) et l’utilise afin d’ouvrir un dialogue avec les élèves sur leur vécu pendant cette période. Le projet mobilise une dizaine de personnels et touche 20 classes.
A la rentrée suivante, le jeu de l’oie adapté est utilisé pour les journées d’accueil par un nombre croissant d’enseignants (16 classes, soit 400 élèves de 1ère et terminale de toutes sections). Pour contribuer à un climat de classe plus serein, un travail sur la rédaction de “chartes de vie de classe” est lancé.
Au cours de l’année scolaire 2021-2022, l’utilisation de certaines ressources se généralise (en particulier la charte et le jeu de l’oie).
Parallèlement, en réponse à la recrudescence des faits de harcèlement, une nouvelle ressource est créée et proposée : le jeu “Être bien dans ses baskets avec les autres”.
À la rentrée 2023, les CPS et les différentes ressources sont intégrées aux semaines d’accueil des élèves. La quasi totalité des élèves sont touchés. Une grande partie des enseignants ont été formés par leurs pairs et outillés.
Ainsi, la diffusion des pratiques s’est appuyée sur deux cercles :
L’expérimentation s’est ainsi déployée dans deux dimensions :
Une dynamique de co-développement professionnel qui s’institutionnalise
Le “groupe de partage d’expériences éducatives” (GP2E)
Le cercle des concepteurs s’est progressivement étoffé et constitué en un groupe pérenne : il prend le nom de GP2E (groupe de partage d’expériences éducatives).
Constitué d’un “noyau dur” d’une quinzaine de personnes (enseignants, infirmière, assistant social…), il se réunit en moyenne une fois par trimestre. Il a pour objet de créer des ressources et de les proposer à l’ensemble de l’établissement (y compris sous la forme d’interventions ciblées, par exemple dans des classes suite un incident, à la demande de l’équipe pédagogique). Ces ressources sont accessibles à tous les personnels sur l’ENT. L’objectif est de favoriser une montée en compétences à l’échelle de l’établissement.
La mise en place du GP2E répond à un constat :
Le GP2E s’appuie aussi sur :
Pour conforter et pérenniser la dynamique de mutualisation et d’échanges de pratiques, le GP2E se donne pour objectif, en 2022-2023 de créer et d’institutionnaliser un espace d’échange pédagogique et de mutualisation ouvert à tous les personnels de l’établissement. C’est ainsi que naît le “Café-partage”.
Le Café-partage
Les membres du GP2E, qui sont à l’origine du “Café-partage”, souhaitent l’ouvrir à tous ceux qui sont intéressés, à condition d’en fixer clairement les règles pour éviter quelques écueils (des discussions trop générales, qui se cantonneraient à exprimer des difficultés, sans proposer de solutions) et permettre de garder le cap fixé : mutualiser, partager des ressources.
Le cadre d’organisation du “Café-partage” a été précisé :
2018-2019 : un petit groupe d’enseignantes à l’origine d’un travail autour des CPS
Depuis plusieurs années, afin de créer une relation de qualité avec les élèves, quelques enseignantes, formées aux compétences psychosociales, mettent en œuvre, dans le cadre de leurs cours, différentes activités pour développer les CPS de leurs élèves et ainsi améliorer le climat scolaire, au service du “vivre et apprendre ensemble”.
Leur réflexion et leur pratique s’enrichissent notamment grâce à une formation sur l’éthique relationnelle animée par Christophe Marsollier : “développer une relation pédagogique et éducative : une création au quotidien ».
Cette formation vient conforter leur conviction qu’il est nécessaire, pour les enseignants, de s’intéresser aux élèves en tant qu’individus, de se demander ce qui est bon et juste pour eux, de s’efforcer de se mettre à leur place et de répondre à leurs besoins fondamentaux : la sécurité, la considération, la reconnaissance, la justice. La formation insiste aussi sur l’importance de l’attitude des enseignants vis-à-vis des élèves : bienveillance, prudence, tact. Enfin, elle propose des outils pour mieux accompagner les élèves : des techniques d’entretien ; l’écriture avec les élèves de chartes de vie…
Progressivement, les enseignantes concernées commencent à partager leurs compétences avec leurs collègues, à travers des échanges informels ou lors de temps de concertation organisés au sein de l’établissement.
Mai 2020 : face au défi du déconfinement, les CPS au cœur de l’accueil des élèves
Le retour du confinement, en mai 2020, constitue pour l’établissement à la fois un défi et un moment de prise de conscience sur la nécessité d’approfondir le travail engagé sur les CPS et sur l’accompagnement des élèves. Pour accueillir les élèves, une équipe élargie, comprenant des enseignants, l’infirmière, l’assistante sociale, adapte le traditionnel jeu de l’oie (comme le fait l’IREPS - www.irepspdl.org - sur de nombreux thèmes) et l’utilise afin d’ouvrir un dialogue avec les élèves sur leur vécu pendant cette période. Le projet mobilise une dizaine de personnels et touche 20 classes.
A la rentrée suivante, le jeu de l’oie adapté est utilisé pour les journées d’accueil par un nombre croissant d’enseignants (16 classes, soit 400 élèves de 1ère et terminale de toutes sections). Pour contribuer à un climat de classe plus serein, un travail sur la rédaction de “chartes de vie de classe” est lancé.
Au cours de l’année scolaire 2021-2022, l’utilisation de certaines ressources se généralise (en particulier la charte et le jeu de l’oie).
Parallèlement, en réponse à la recrudescence des faits de harcèlement, une nouvelle ressource est créée et proposée : le jeu “Être bien dans ses baskets avec les autres”.
À la rentrée 2023, les CPS et les différentes ressources sont intégrées aux semaines d’accueil des élèves. La quasi totalité des élèves sont touchés. Une grande partie des enseignants ont été formés par leurs pairs et outillés.
Ainsi, la diffusion des pratiques s’est appuyée sur deux cercles :
• le noyau dur des “concepteurs“,
• le cercle des collègues qui “picorent“ dans les ressources proposées et s’associent aux dispositifs mis en place.
• le cercle des collègues qui “picorent“ dans les ressources proposées et s’associent aux dispositifs mis en place.
L’expérimentation s’est ainsi déployée dans deux dimensions :
• l’approfondissement,
• l‘essaimage.
• l‘essaimage.
Une dynamique de co-développement professionnel qui s’institutionnalise
Le “groupe de partage d’expériences éducatives” (GP2E)
Le cercle des concepteurs s’est progressivement étoffé et constitué en un groupe pérenne : il prend le nom de GP2E (groupe de partage d’expériences éducatives).
Constitué d’un “noyau dur” d’une quinzaine de personnes (enseignants, infirmière, assistant social…), il se réunit en moyenne une fois par trimestre. Il a pour objet de créer des ressources et de les proposer à l’ensemble de l’établissement (y compris sous la forme d’interventions ciblées, par exemple dans des classes suite un incident, à la demande de l’équipe pédagogique). Ces ressources sont accessibles à tous les personnels sur l’ENT. L’objectif est de favoriser une montée en compétences à l’échelle de l’établissement.
La mise en place du GP2E répond à un constat :
• beaucoup de ressources existent en interne (pratiques individuelles, dispositifs, formateurs…),
• mais les enseignants ressentent de l’essoufflement, l’impression de devoir toujours tout réinventer,
• ils expriment le désir d’institutionnaliser des temps d’échange, de mutualisation, de formation par les pairs “horizontale”, dans une démarche réflexive.
• mais les enseignants ressentent de l’essoufflement, l’impression de devoir toujours tout réinventer,
• ils expriment le désir d’institutionnaliser des temps d’échange, de mutualisation, de formation par les pairs “horizontale”, dans une démarche réflexive.
Le GP2E s’appuie aussi sur :
• la conviction qu’il faut inventer localement les solutions les plus adaptées au contexte particulier d’un établissement,
• une certaine conception du métier d’enseignant : “l’enseignant chercheur”, qui analyse et ajuste en permanence sa pratique, en se nourrissant des échanges de pratiques ou encore de la recherche,
• a difficulté de concilier l’urgence du quotidien, le moyen-terme des objectifs pédagogiques et le long terme du développement professionnel.
• une certaine conception du métier d’enseignant : “l’enseignant chercheur”, qui analyse et ajuste en permanence sa pratique, en se nourrissant des échanges de pratiques ou encore de la recherche,
• a difficulté de concilier l’urgence du quotidien, le moyen-terme des objectifs pédagogiques et le long terme du développement professionnel.
Pour conforter et pérenniser la dynamique de mutualisation et d’échanges de pratiques, le GP2E se donne pour objectif, en 2022-2023 de créer et d’institutionnaliser un espace d’échange pédagogique et de mutualisation ouvert à tous les personnels de l’établissement. C’est ainsi que naît le “Café-partage”.
Le Café-partage
Les membres du GP2E, qui sont à l’origine du “Café-partage”, souhaitent l’ouvrir à tous ceux qui sont intéressés, à condition d’en fixer clairement les règles pour éviter quelques écueils (des discussions trop générales, qui se cantonneraient à exprimer des difficultés, sans proposer de solutions) et permettre de garder le cap fixé : mutualiser, partager des ressources.
Le cadre d’organisation du “Café-partage” a été précisé :
• un lieu dédié : la salle du conseil (qu’il faudra donc réserver en amont), une salle vaste et modulable,
• des réunions régulières (à terme, 1 fois par période, voire 1 fois par mois). Un calendrier prévisionnel est établi par les membres du GP2E en concertation avec la direction,
• sur la pause méridienne (pour être accessible à un maximum de collègues), en laissant la possibilité aux collègues de déjeuner pendant la réunion. Le café et des gâteaux seront fournis par l’établissement. D’où le nom de “Café partage”. À partir de la rentrée 2024, à la demande du GP2E, le créneau du mardi 11h-12 h est libéré pour l’ensemble des enseignants, pour faciliter la concertation. Dorénavant, le café-partage est organisé sur cet horaire,
• un temps court (45 mn) pour laisser aux participants un temps de pause avant la reprise des cours
• des réunions régulières (à terme, 1 fois par période, voire 1 fois par mois). Un calendrier prévisionnel est établi par les membres du GP2E en concertation avec la direction,
• sur la pause méridienne (pour être accessible à un maximum de collègues), en laissant la possibilité aux collègues de déjeuner pendant la réunion. Le café et des gâteaux seront fournis par l’établissement. D’où le nom de “Café partage”. À partir de la rentrée 2024, à la demande du GP2E, le créneau du mardi 11h-12 h est libéré pour l’ensemble des enseignants, pour faciliter la concertation. Dorénavant, le café-partage est organisé sur cet horaire,
• un temps court (45 mn) pour laisser aux participants un temps de pause avant la reprise des cours
• un temps rythmé afin de ne pas consacrer les 45 mn à un seul et même thème,
• la nécessité d’alterner plusieurs modalités d’échange : présentation rapide d’une ressource, débats sur un thème, etc.,
• une charte pour encadrer le fonctionnement et les échanges (extraits. ci-dessous),
• des rôles tournants pour éviter limiter la surcharge de travail,
• un compte-rendu court, mis en ligne sur l’application genial-ly pour être accessible facilement et par tous.
• la nécessité d’alterner plusieurs modalités d’échange : présentation rapide d’une ressource, débats sur un thème, etc.,
• une charte pour encadrer le fonctionnement et les échanges (extraits. ci-dessous),
• des rôles tournants pour éviter limiter la surcharge de travail,
• un compte-rendu court, mis en ligne sur l’application genial-ly pour être accessible facilement et par tous.
| Extraits de la “charte” du Café-partage Principes • Le Café-partage est un moment d’échange, de mutualisation et de débat entre professionnels. • Le Café-partage n’est ni un défouloir, ni une heure d’information syndicale. - Les participants s’engagent à respecter la charte et les règles de fonctionnement (temps dédié à chaque moment ; temps de parole). • Le café-partage se déroule dans une ambiance conviviale. Les échanges se font dans un esprit d’ouverture, de respect et de bienveillance. Ce moment doit contribuer à améliorer à la qualité de vie au travail et participer du développement professionnel de chacun. Planning • “Ouverture de séance” (2 min.) : un animateur rappelle les règles de fonctionnement et renvoie à la charte. Il rappelle que pendant les 2 premiers temps, “on ne parle pas la bouche pleine” : personne n’a pas la parole en dehors des intervenants.
• “L’actu” (5 min.) : un collègue présente une actualité de la recherche, une conférence, un ouvrage, une citation... en expliquant son choix et en montrant le lien qu’il fait avec sa pratique et les enjeux de l’établissement. • “C’est pratique ! » (10 min.) : un collègue présente une ressource transférable (un rituel, un outil, un projet) en expliquant son origine et son utilisation. • “Le débat” (30 min.) : - désignation de deux “témoins” parmi les participants, - présentation du thème (5 mn) à partir d’un rapide état des lieux, - 20 min. d’échanges, - 5 min. de relevé de conclusions (3 pistes ; 3 interrogations) par les “témoins”. • “Clôture” (3 min.) : - un “sourire” (quelque chose de positif qu’un participant a envie de partager), - des perspectives : annonce du prochain Café-partage, avec éventuellement les thèmes qui seront abordés. Règles de fonctionnement • 2 animateurs : - préparent la session du Café-partage (identifient les intervenants pour les 2
premiers temps et le thème de travail pour le débat), - rythment le café-partage et font respecter les règles de fonctionnement établies
dans la charte, - proposent un compte-rendu très succinct. • Un maître de la parole distribue la parole en fonction des sollicitations (s’il y a beaucoup de demandes, il veille à ce que chacun participe au moins une fois).
• Un maître du temps est garant du respect du programme et de la longueur des interventions. • Les interventions se font sur un temps volontairement réduit (2 min.) afin de permettre à chacun de participer. |
innovation pédagogique - Rectorat de l'Académie de Nantes