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Les attentats parisiens du 7 et 9 janvier ont bouleversé le quotidien des cours dans les jours qui ont suivi.
Après les nécessaires minutes de silence et instants de recueillement, il a fallu en classe se remettre à parler, à dessiner, chanter, écrire, bref, témoigner à sa façon et en action de son attachement à la liberté d'expression.
La situation s'est également posée dès le 8 janvier aux enseignants de toutes les disciplines, d'avoir à répondre aux « besoins ou demandes d'expression » des élèves, comme le préconisait la lettre de la ministre.
Ce bref article présente une activité originale menée au lycée Sadi Carnot - Jean Bertin de Saumur, plusieurs semaines après les attentats, dans le cadre du concours national "Dis-moi dix mots" et qui prend appui sur les services proposés par e-lyco.
"Je dis Charlie" ou "Charlie, dis-moi dix mots", ou bien "dis moi Charlie", ou bien "dix mots pour Charlie" : autant d'intitulés pour rendre compte d'une activité menée sur e-lyco dans le cadre du concours national "Dis moi dix mots".
A l'origine, Christine Héranval, professeur documentaliste au lycée Sadi Carnot, également Référente pour les usages pédagogiques du numérique (RUPN) souhaitait faire participer quelques uns des lycéens à l'opération proposée par le ministère de la culture, "dis-moi dix mots" tout en utilisant l'ENT e-lyco de son établissement.
Un groupe d'intervenants se constitue, regroupant un enseignant de français et un autre en arts appliqués. C'est une classe de CAP restaurant qui est retenue pour ce projet.
"La plupart de ces élèves sortent de SEGPA. Le livre, le papier, le stylo sont souvent liés à de mauvais souvenirs, à des échecs et à des résistances. Nous n'attendions pas forcément des miracles mais nous estimions qu'un outil innovant comme l'ENT e-lyco et ses différents services pouvait tout de même être vecteur de nouveaux processus cognitifs et psychologiques." souligne Mme Héranval.
Suit le texte de Thibaut, qui a librement choisi comme sujet les attentats parisiens, plus de deux mois après, et qui n'a rien à envier aux rédactions de Zora et Marianne postées sur le site national (cf encadré). Il n'a pas accompagné sa production d'un dessin.
7 janvier 2015
En janvier 2015, deux terroristes prennent pour cible le journal Charlie Hebdo. Habillés de façon kitsch, les terroristes procèdent à l'attaque du journal avec zénitude. Ils ressemblaient à des inuits d'Amérique du Nord. Ils se sont confrontés à la police en partant et ont eu un accident sur la route avant de quitter leur véhicule. Les policiers y retrouvèrent un grigri djihadiste. Quelques jours plus tard, les policiers arrêtèrent les terroristes. Les forces de l'ordre furent accueillies en héros et la population leur criait «bravo». Les hommes du GIGN retrouvèrent plusieurs jours après, des documents sur internet, sur wikipédia, des renseignements terroristes et des informations sur le journal. Les militaires, par sérendipité, découvrirent une arme faite maison dans le garage des deux terroristes. Heureusement qu'ils les ont arrêtés. Plus tard, la population a fait un amalgame sur les musulmans. Les français croyaient que c'était tous les musulmans qui étaient concernés. Les musulmans ont dû se défendre face aux suppositions des français. A la fin du mois, toute la population, dans toutes les villes, a fait des kermesses pour montrer qu'ils n'avaient pas peur face au terrorisme.
Lettres - Rectorat de l'Académie de Nantes