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mis à jour le 22/02/2007
courte nouvelle qui permet d'aborder la notion de genre, l'analyse de la construction d'un récit et le procédé de la comparaison. Travaill sur la construction de phrase, les choix lexicaux.
mots clés : récit nouvelle fantastique écologie pionnier
DAUDET, Alphonse (1840-1897) : Wood'stown, conte fantastique (1873). 1ère parution dans le Bien public le 27 mai 1873
L'étude de cette courte nouvelle de Daudet permet d'aborder la notion de genre (ici le fantastique "écologique"), l'analyse de la construction d'un récit et le procédé de la comparaison. Avec les travaux proposés en prolongement, on pourra aussi travailler sur la construction de phrase (axe syntagmatique pour les linguistes), les choix lexicaux (axe paradigmatique, registres de langue).
Organisation de la séquence
1 - lecture du texte - caractériser le genre fantastique - dégager la construction du récit
2 - étude des comparaisons (recherche, analyse , présentation - travail réparti entre six groupes)
Séance 1 : lecture du texte - caractériser le genre fantastique - dégager la construction du récit
Après une première lecture, s'interroger sur le "genre". Faire un retour sur le texte pour en rechercher les indices :
- la situation finale (fuite des hommes à bord de vaisseaux envahis par la végétation) est manifestement de l'ordre du "paranormal"
- celle-ci résulte d'un affrontement perdu entre les hommes et la forêt, qui commence au printemps, avec la "renaissance" du bois utilisé pour construire la ville
- elle était "annoncée dès le deuxième paragraphe "mais vous n'avez jamais vu une forêt pareille" avec l'exceptionnelle difficulté du défrichage et la nécessité de recourir au feu
Ce retour sur les événements paranormaux donne des points de repère pour rechercher les articulations du récit :
- situation initiale : projet de construire une nouvelle ville dans un site idéal
- événement perturbateur : résistance exceptionnelle de la forêt
- transformations : défrichage et construction de la ville amenant un premier état d'équilibre dans lequel le deuxième événement perturbateur est annoncé "mais sur les collines environnantes,... C'était la forêt qui regardait. Elle regardait cette ville insolente qui lui avait pris sa place au bord du fleuve, et trois milles d'arbres..."
- événement perturbateur : la renaissance du bois de construction
"Cependant, aux approches du printemps, - un printemps subit, violent, si riche de séves qu'on en sentait sous terre comme un bruissement de sources, - le sol commença à s'agiter..."
- transformations : la lutte perdue par les habitants de la ville
"Alors Wood'stown commença à comprendre et à avoir peur..".
"Pourtant tout le monde se mit bravement à l'œuvre..."
- situation finale introduite explicitement par "C'était fini. Il fallait fuir."
Séance 2 : étude des comparaisons (recherche, analyse , présentation - travail réparti entre six groupes)
La division du texte entre six passages à répartir entre différents groupes (par exemple 6 X 2 X 2 pour une classe de 24) permet de concentrer l'attention de chacun sur un énoncé court. Elle donne aussi toute sa valeur à la phase de restitution orale puisque l'élève présentant une analyse s'adresse à un "public" qui, majoritairement, n'a pas étudié le même énoncé. Le fait que deux groupes de 2 travaillent sur le même énoncé peut aussi être exploité si les observation diffèrent. L'utilisation d'un transparent est commode.
La consigne sera la même pour chaque groupe. Chaque groupe est muni d'un transparent pour présenter le relevé à la classe.
Travail de groupe
Relevez les comparaisons que vous trouvez dans ce passage en les recopiant sur le transparent.
Réfléchissez pour pouvoir dire clairement, pour chacune :
- qu'est-ce qui est comparé à autre chose ?
- quelle est cette autre chose ?
- comment se justifie cette comparaison entre une chose et une autre ?
Rédigez une définition générale de la comparaison. Ecrivez-la sur le transparent.
Une comparaison est un énoncé dans lequel...
Séance 3 : comparaison et métaphore
Mettre en place les éléments d'une définition complète de la comparaison : comparé et comparant, mot-outil et "point commun" (savamment : sème commun). Le relevé de la séance 2 permet de montrer la diversité des effets : illustration (cas le plus simple, la comparaison renvoie à du connu), connotation (le comparant apporte ses connotations), commentaire (notamment quand le comparant abstrait est rapproché d'un comparé concret : cf. "comme une ironie...des papillons" ou "les abeilles... comme une preuve de durée").
Rappeler aussi la diversité des outils : la conjonction "comme" est certes le plus fréquent (8/10 dans le relevé), les verbes (sembler, avoir l'air), auxquels on ajoutera, avec des exemples, les adjectifs (pareil, semblable) et les prépositions (un nez en bec d'aigle).
A propos de "comme", montrer avec des exemples, que la conjonction n'introduit pas toujours un comparant (emploi pour la subordonnée "Comme les hommes lui avaient pris trois mille arbres, la forêt voulait se venger." ou pour la phrase exclamative "Comme cette forêt est tenace !"). On peut proposer un exercice avec une série d'énoncés avec "comme" dans lesquels il faudra identifier ses différents emplois.
LES COMPARAISONS DANS WOODSTOWN
GROUPE 1
La neige s'abattit comme une seconde mort sur les grands terrains pleins de troncs noircis.
GROUPE 2
Bientôt, une ville immense, toute en bois comme Chicago, s'étendit aux bords de la Rivière-Rouge. (
Cependant, aux approches du printemps, - un printemps subit, violent, si riche de sèves qu'on sentait sous terre comme un bruissement de sources, - le sol; commença à s'agiter...
... et l'on vit sur les planchers de longues boursouflures comme au passage d'une taupe.
GROUPE 3
... tout était saupoudré d'une teinte verte, mince comme une moisissure, légère comme une dentelle.
Les branches poussaient à vue d'œil ; légèrement retenues dans la main, on les sentait grandir et se débattre comme des ailes.
GROUPE 4
Le jour suivant, tous les appartements avaient l'air de serres.
GROUPE 5
Puis, comme une ironie au milieu de ce désastre, des papillons de toutes grandeurs, de toutes couleurs volaient sur les grappes fleuries...
les abeilles prévoyantes qui cherchent des abris sûrs, au creux de ces arbres si vite poussés installaient leurs rayons de miel comme une preuve de durée.)
GROUPE 6
... et dans le port tout en fleurs, les navires neufs semblaient des îlots de verdure.
Pour aller plus loin et aborder la métaphore :
METAPHORES
C'était la forêt qui regardait. Elle regardait cette ville insolente qui lui avait pris sa place au bord du fleuve, et trois mille arbres gigantesques... Aussi quelle rancune tenace elle gardait contre cette ville de pillards. = personnification
Faire rechercher les réseaux lexicaux dans :
Toute une avant-garde de ronces, de lianes s'allongeait jusqu'aux premières maisons des faubourgs... la forêt venait reconquérir sa place... Comment résister à l'invasion ? ces racines monstrueuses attaquant le sol en dessous... la confusion des forêts vierges envahissait les rues... Les plafonds s'effondraient, percés par la lance des yuccas... la foule put voir la vieille forêt joindre victorieusement la forêt nouvelle.
Métaphore filée : la forêt comme armée en guerre
Toute une avant-garde de ronces, de lianes s'allongeait jusqu'aux premières maisons des faubourgs... la forêt venait reconquérir sa place... Comment résister à l'invasion ? ces racines monstrueuses attaquant le sol en dessous... la confusion des forêts vierges envahissait les rues... Les plafonds s'effondraient, percés par la lance des yuccas... la foule put voir la vieille forêt joindre victorieusement la forêt nouvelle
Prolongements : (en module, avec poste informatique, travail sous traitement de texte avec dictionnaire des synonymes intégré et si possible dictionnaire en parallèle).
Le jeu du plagiat
Expliquer ce qu'est un plagiat et qu'il s'agit ici d'un exercice de vocabulaire.
On peut le réaliser à la main avec un dictionnaire des synonymes. Cependant l'utilisation du traitement de texte est ici intéressante parce qu'elle permet de multiplier les substitutions.
Texte support : le premier paragraphe de la nouvelle.
Consigne : remplacer le plus grand nombre possible de mots du texte par un synonyme, en préservant le sens du texte et sa cohérence. Utiliser le dictionnaire des synonymes intégré. Pour accéder au dictionnaire : sélectionner un mot (double clic sur le mot) - frapper maj. + F7 - choisir un synonyme dans la liste - tenir compte du classement en significations (colonne de gauche), chacune ouvre une liste différente (colonne de droite) - pour introduire le synonyme dans le texte cliquer sur remplacer).
Exploitation des textes
Faire lire les textes réalisés. Apprécier les choix. Faire observer les choix de registre soutenu, voire savant. Mettre en évidence l'impossibilité de séparer certains mots (vierge ne peut être séparé de forêt dans le contexte, Rivière Rouge constitue un nom propre).
JEU DU PLAGIAT
Remplacer le plus grand nombre possible de mots du texte par un synonyme, en préservant le sens du texte et sa cohérence. Utiliser le dictionnaire des synonymes intégré. Pour accéder au dictionnaire : sélectionner un mot (double clic sur le mot) - frapper maj. + F7 - choisir un synonyme dans la liste - tenir compte du classement en significations (colonne de gauche), chacune ouvre une liste différente (colonne de droite) - pour introduire le synonyme dans le texte cliquer sur remplacer).
TEXTE SUPPORT (ne pas modifier, travailler sur la version A MODIFIER)
L'emplacement était superbe pour bâtir une ville. Il n'y avait qu'à déblayer les bords du fleuve, en abattant une partie de la forêt, de l'immense forêt vierge enracinée là depuis la naissance du monde. Alors abritée tout autour par des collines boisées, la ville descendrait jusqu'aux quais d'un port magnifique, établi dans l'embouchure de la Rivière-Rouge, à quatre milles seulement de la mer.
A MODIFIER
Exemple de texte modifié.
L'endroit était idéal pour fonder une colonie. Il n'y avait qu'à défricher les rives du fleuve, en rasant une partie de la forêt, de l'immense forêt primaire implantée là depuis le début des temps. Alors, protégée tout autour par des hauteurs, la cité s'étendrait jusqu'aux débarcadères d'un port admirable, aménagé dans l'estuaire de la Rivière Rouge, à quatre milles seulement de l'océan.
L'emplacement était superbe pour bâtir une ville. Il n'y avait qu'à déblayer les bords du fleuve, en abattant une partie de la forêt, de l'immense forêt vierge enracinée là depuis la naissance du monde. Alors abritée tout autour par des collines boisées, la ville descendrait jusqu'aux quais d'un port magnifique, établi dans l'embouchure de la Rivière-Rouge, à quatre milles seulement de la mer.
Dès que le gouvernement de Washington eut accordé la concession, charpentiers et bûcherons se mirent à l'œuvre ; mais vous n'avez jamais vu une forêt pareille. Cramponnée au sol de toutes ses lianes, de toutes ses racines, quand on l'abattait par un bout elle repoussait d'un autre, se rajeunissait de ses blessures ; et chaque coup de hache faisait sortir des bourgeons verts. Les rues, les places de la ville à peine tracées étaient envahies par la végétation. Les murailles grandissaient moins vite que les arbres et, sitôt élevées, croulaient sous l'effort des racines toujours vivantes.
Pour venir à bout de cette résistance où s'émoussait le fer des cognées et des haches, on fut obligé de recourir au feu. Jour et nuit une fumée étouffante emplit l'épaisseur des fourrés, pendant que les grands arbres au-dessus flambaient comme des cierges. La forêt essaya de lutter encore, retardant l'incendie avec des flots de sève et la fraîcheur sans air de ses feuillages pressés. Enfin l'hiver arriva. La neige s'abattit comme une seconde mort sur les grands terrains pleins de troncs noircis, de racines consumées. Désormais on pouvait bâtir.
Bientôt une ville immense, toute en bois comme Chicago, s'étendit aux bords de la Rivière-Rouge, avec ses larges rues alignées, numérotées, rayonnant autour des places, sa Bourse, ses halles, ses églises, ses écoles, et tout un attirail maritime de hangars, de douanes, de docks, d'entrepôts, de chantiers de construction pour les navires. La ville de bois, Wood'stown - comme on l'appela, - fut vite peuplée par les essuyeurs de plâtres des villes neuves. Une activité fiévreuse circula dans tous ses quartiers ; mais sur les collines environnantes, dominant les rues pleines de foule et le port encombré de vaisseaux, une masse sombre et menaçante s'étalait en demi-cercle. C'était la forêt qui regardait.
Elle regardait cette ville insolente qui lui avait pris sa place au bord du fleuve, et trois milles d'arbres gigantesques. Tout Wood'stown était fait avec sa vie à elle. Les hauts mâts qui se balançaient là-bas dans le port, ces toits innombrables abaissés l'un vers l'autre, jusqu'à la dernière cabane du faubourg le plus éloigné, elle avait tout fourni, même les instruments de travail, même les meubles, mesurant seulement ses services à la longueur de ses branches. Aussi quelle rancune terrible elle gardait contre cette ville de pillards !
Tant que l'hiver dura, on ne s'aperçut de rien. Les gens de Wood'stown entendaient parfois un craquement sourd dans leurs toitures, dans leurs meubles. De temps en temps, une muraille se fendait, un comptoir de magasin éclatait en deux bruyamment. Mais le bois neuf est sujet à ces accidents, et personne n'y attachait d'importance. Cependant, aux approches du printemps, - un printemps subit, violent, si riche de séves qu'on en sentait sous terre comme un bruissement de sources, - le sol commença à s'agiter, soulevé par des forces invisibles et actives. Dans chaque maison, les meubles, les parois des murs se gonflèrent, et l'on vit sur les planchers de longues boursouflures comme au passage d'une taupe. Ni portes, ni fenêtres, rien ne marchait plus. - "C'est l'humidité, disaient les habitants. Avec la chaleur, cela passera".
Tout à coup, au lendemain d'un grand orage venu de la mer, qui apportait l'été dans ses éclairs brûlants et sa pluie tiède, la ville en se réveillant eut un cri de stupeur. Les toits rouges des monuments publics, les clochers des églises, le plancher des maisons et jusqu'au bois des lits, tout était saupoudré d'une teinte verte, mince comme une moisissure, légère comme une dentelle. De près, c'était une quantité de bourgeons microscopiques, où l'enroulement des feuilles se voyait déjà. Cette bizarrerie des pluies amusa sans inquiéter ; mais, avant le soir, des bouquets de verdure s'épanouissaient partout sur les meubles, sur les murailles. Les branches poussaient à vue d'œil ; légèrement retenues dans la main, on les sentait grandir et se débattre comme des ailes.
Le jour suivant, tous les appartements avaient l'air de serres. Des lianes suivaient les rampes d'escalier. Dans les rues étroites, des branches se joignaient d'un toit à l'autre, mettant au-dessus de la ville bruyante l'ombre des avenues forestières. Cela devenait inquiétant. Pendant que les savants réunis délibéraient sur ce cas de végétation extraordinaire, la foule se pressait dehors pour voir les différents aspects du miracle. Les cris de surprise, la rumeur étonnée de tout ce peuple inactif donnaient de la solennité à cet étrange événement. Soudain quelqu'un cria : "Regardez donc la forêt !" et l'on s'aperçut avec terreur que depuis deux jours le demi-cercle verdoyant s'était beaucoup rapproché. La forêt avait l'air de descendre vers la ville. Toute une avant-garde de ronces, de lianes s'allongeait jusqu'aux premières maisons des faubourgs.
Alors Wood'stown commença à comprendre et à avoir peur. Évidemment la forêt venait reconquérir sa place au bord du fleuve ; et ses arbres, abattus, dispersés, transformés, se déprisonnaient pour aller au-devant d'elle. Comment résister à l'invasion ? Avec le feu, on risquait d'embraser la ville entière. Et que pouvaient les haches contre cette sève sans cesse renaissante, ces racines monstrueuses attaquant le sol en dessous, ces milliers de graines volantes qui germaient en se brisant et faisaient pousser un arbre partout où elles tombaient ?
Pourtant tout le monde se mit bravement à l'œuvre avec des faux, des herses, des cognées ; et l'on fit un immense abattis de feuillages. Mais en vain. D'heure en heure la confusion des forêts vierges, où l'entrelacement des lianes joint entre elles des pousses gigantesques, envahissait les rues de Wood'stown. Déjà les insectes, les reptiles faisaient irruption. Il y avait des nids dans tous les coins, et de grands coups d'ailes, et des masses de petits becs jaseurs. En une nuit les greniers de la ville furent épuisés par toutes les couvées écloses. Puis, comme une ironie au milieu de ce désastre, des papillons de toutes grandeurs, de toutes couleurs, volaient sur les grappes fleuries, et les abeilles prévoyantes qui cherchent des abris sûrs, au creux de ces arbres si vite poussés installaient leurs rayons de miel comme une preuve de durée.
Vaguement, dans la houle bruyante des feuillages, on entendait les coups sourds des cognées et des haches ; mais le quatrième jour tout travail fut reconnu impossible. L'herbe montait trop haute, trop épaisse. Des lianes grimpantes s'accrochaient aux bras des bûcherons, garrottaient leurs mouvements. D'ailleurs les maisons étaient devenues inhabitables ; les meubles, chargés de feuilles, avaient perdu leurs formes. Les plafonds s'effondraient, percés par la lance des yuccas, la longue épine des acajoux ; et à la place des toitures s'étalait le dôme immense des catalpas. C'était fini. Il fallait fuir.
A travers le réseau de plantes et de branches qui se resserraient de plus en plus, les gens de Wood'stown épouvantés se précipitèrent vers le fleuve, emportant le plus qu'ils pouvaient de richesses, d'objets précieux. Mais que de peine pour gagner le bord de l'eau ! Il n'y avait plus de quais. Rien que des roseaux gigantesques. Les chantiers maritimes, où s'abritaient les bois de construction, avaient fait place à des forêts de sapins ; et dans le port tout en fleurs, les navires neufs semblaient des îlots de verdure. Heureusement qu'il se trouvait là quelques frégates blindées sur lesquelles la foule se réfugia et d'où elle put voir la vieille forêt joindre victorieusement la forêt nouvelle.
Peu à peu les arbres confondirent leurs cimes, et, sous le ciel bleu plein de soleil, l'énorme masse de feuillage s'étendit des bords du fleuve à l'horizon lointain. Plus trace de ville, ni de toits, ni de murs. De temps en temps un bruit sourd d'écroulement, dernier écho de la ruine, ou le coup de hache d'un bûcheron enragé, retentissait sous la profondeur du feuillage. Puis plus rien que le silence vibrant, bruissant, bourdonnant, des nuées de papillons blancs tournoyant sur la rivière déserte, et là-bas, vers la haute mer, un navire qui s'enfuyait, trois grands arbres verts dressés au milieu de ses voiles, emportant les derniers émigrés de ce qui fut Wood'stown...
niveau : bep
type pédagogique : scénario, séquence
public visé : non précisé, enseignant
contexte d'usage : classe
référence aux programmes : Programme de français des classes de Brevet d'Etudes Professionnelles.
( Arrêté du 10 juillet 1992 - Annexe II) - extraits
CONTENUS - A - 2.1. Lexique.
A partir de textes, l'étude du lexique :
- replace les mots à l'intérieur de réseaux organisés : synonymie, antonymie, polysémie, composition, dérivation, champ lexical, champ sémantique ;
- retrace la vie des mots : étymologie, apparition, évolution de sens.
Le tableau ci-dessous permet d'élaborer une progression par niveau de classe qui tient compte de la difficulté des œuvres et de la répartition des genres et des époques.
En début de formation seront étudiées des œuvres dont la langue ne déconcerte pas les élèves sans qu'il s'agisse obligatoirement de textes contemporains, dont l'accès n'est pas nécessairement facile. Un apprentissage progressif peut ainsi commencer par la lecture de récits brefs, de nouvelles ou de contes.
information(s) technique(s) : Fichier .doc 48 KO - texte de la nouvelle - supports de travail en classe.
L'emplacement était superbe pour bâtir une ville. Il n'y avait qu'à déblayer les bords du fleuve, en abattant une partie de la forêt, de l'immense forêt vierge enracinée là depuis la naissance du monde. Alors abritée tout autour par des collines boisées, la ville descendrait jusqu'aux quais d'un port magnifique, établi dans l'embouchure de la Rivière-Rouge, à quatre milles seulement de la mer.
Lettres - Rectorat de l'Académie de Nantes