... L'adaptation constante des techniques de production

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adaptations techniques réalisées dans la fonderie d'Antoigné.

 


Document 1 : Historique de la fonderie Chappée à Antoigné au XIXe siècle.

Document 2 : Discours de Louis Chappée en 1923 devant les ouvriers de la fonderie.

Louis Chappée évoque son grand père, le fondateur de la dynastie.

" Infatigable, esprit clairvoyant toujours en éveil, il jugea préférable en 1860 d'abandonner la production de la fonte pour se consacrer exclusivement à la fabrication.
C'est de cette année que date réellement le développement industriel d'Antoigné.
La maladie vint le terrasser. Il passa la conduite des usines à ses deux gendres, MM. Adrien Martin et Armand Chappée. L'usine d'Antoigné devait plus tard devenir la propriété de ce dernier.
1881-1882 fut une période particulièrement prospère et c'est avec les travaux des grandes entreprises des Télégraphes et des Compagnies de chemins de Fer que l'usine prit son essor.
Mais bientôt la crise survint. L'entreprise recula, il fallut envisager de nouvelles fabrications. En 1892, en pleine crise, j'entrais à la Maison. La concurrence soulevée par l'installation dans les centres producteurs de fonte, des fonderies de deuxième fusion, portait un coup mortel aux industries similaires de l'Ouest.
Les grandes fonderies de l'Est, si avantageusement situées nous ont fait et nous font encore une concurrence contre laquelle il nous est impossible de lutter.
La lutte fut particulièrement chaude. Il fallut rapidement améliorer, moderniser les moyens de production pour conserver notre clientèle des chemins de fer, étendre notre cercle de production.
Ce fut la période ingrate des tâtonnements et des transformations de laquelle sortit le matériel perfectionné de la moulerie et le matériel de chauffage central qui constitue une date importante dans l'histoire industrielle de la Maison.
En 1897, je partis en Allemagne avec Monsieur Thurillet étudier les procédés de moulage mécanique et rechercher les fabrications nouvelles indispensables à la vitalité de l'usine.
Les tuyaux à ailettes, radiateurs, chaudières ne tardèrent pas à sortir des ateliers et j'eu le plaisir à ce moment de constater que nous étions la première usine française ayant produit ces appareils monopolisés par l'Allemagne et les États-Unis. "

Cité dans Jean-Claude Boulard, Les Fondeurs d'Antoigné, Éditions Les Fondeurs d'Antoigné, 1983