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mis à jour le 16/08/2007
Par le fait que, jusqu'à présent, l'ECJS n'a été enseignée qu'en classe de seconde et presque exclusivement par les collègues d'Histoire-Géographie, nous avons souhaité, dans le cadre de la formation continue, anticiper sur l'année à venir en centrant notre réflexion sur l'enseignement de l'ECJS en classe de 1ère ES avec un double objectif :
* Informer les collègues du contenu et des modalités de cet " enseignement " spécifique ;
* Elaborer des fiches sur un certain nombre d'objets possibles
Chacune des deux journées s'est déroulée en deux temps distincts :
* 1er temps : présentation des objectifs de l'ECJS par René REVOL
* 2ème temps : travail en ateliers
mots clés : ECJS, citoyenneté, pouvoir, légitimité, stage, 2000
René REVOL précise tout d'abord qu'il est membre du GTD et non représentant du ministère. L'enseignement de l'ECJS a commencé à partir de la rentrée 1999 pour la classe de seconde, il n'y a donc pas eu expérimentation le temps d'une année, contrairement à la volonté du GTD, ceci relevant de la seule décision ministérielle.
Il faut donc s'interroger sur les rapports entre l'enseignement de SES et ce nouvel enseignement, qui ne correspond à aucune discipline spécifique. Initialement, était prévue l'ECJP - Education Civique, Juridique et Politique - ; mais sous la pression d'une association de parents d'élèves, il y a eu abandon du P pour le S.
Présentation des objectifs de l'ECJSPourquoi considérer l'ECJS comme un éveil à l'esprit critique ?
Conséquence :il faut pratiquer des méthodes d'enseignement actives, lesquelles vont permettre aux élèves d'exprimer leur activité critique sur la chose politique.
2) Il ne s'agit pas de penser que l'ECJS soit le seul élément de la citoyenneté.
On peut considérer d'autres éléments :
L'ECJS constitue un horaire défini dans l'emploi du temps des élèves. On parlera donc d'enseignement pour l'ECJS mais pas de discipline.
3)Les modalités pédagogiques. Il faut rester dans la lignée de la classe de seconde, avec comme axe essentiel le débat argumenté.
Exemple d'actualité : la marée noire.
Le débat argumenté peut s'articuler en trois phases :
I. Débat préparé par les élèves avec partage des tâches
II. La tenue du débat
III. La codification par écrit des résultats
4) Le travail sur l'actualité.
Deuxième partie. Le programme d'ECJS en classe de première
L'ECJS a pour objet en classe de première le sens du politique.
Articulation de l'ECJS au sein du lycée
· Seconde : partir de la vie sociale pour poser la question de la dimension politique. Objectif : rompre avec le collège
· Première : comment s'exerce cette citoyenneté ? Il faut s'intéresser à l'exercice politique de cette citoyenneté. Enseigner en classe de première les institutions politiques a été refusé.
· Terminale : la citoyenneté à l'épreuve des transformations du monde contemporain. Que signifie être citoyen en France aujourd'hui ?
En classe de première : il s'agit de susciter chez des élèves desquestions et donc une réflexion sur la vie politique des sociétés contemporaines. Il fallait axer la classe de première sur l'exercice de la citoyenneté pour remonter sur les institutions politiques.
République& démocratie semblent se définir par des valeurs qui se déclarent fondatrices. On distinguera deux types de valeurs :
Ces thèses doivent être mises en débat devant les élèves. On pourraréfléchir sur quelques ponts à effectuer avec l'histoire - géographie(notamment pour l'autoritarisme et le totalitarisme).
Rappelons qu'il ne s'agit pas de légitimer les institutions à partir de leur histoire; il faut réfléchir aujourd'hui sur les pratiques citoyennes face à ces institutions politiques : étudions le présent par rapport à ces institutions.
Le point de départ avec les élèves sera l'étude d'un cas, présentant la caractéristique fondamentale suivante : l'existence d'une tension entre la façon dont les institutions sont définies et la façon dont elles sont vues par le citoyen. Assiste-t-on à une crise de la démocratie représentative ? La tension doit être perçue comme matière première de notre cours, il faut donc l'étudier. Si l'on veut mettre à jour cette tension : quelle question développer ? D'un point de vue conceptuel, intéressons nous à la notion de représentation, qui devra constituer l'axe majeur de la réflexion. La représentation permet en effet d'aborder les problèmes liés à la vie politique.
Il peut être utile de faire référence à la classification de T. H. MARSHALL, lequel distingue trois axes à la citoyenneté.
Conséquence : pas de citoyenneté sans Welfare State
On pourra reprocher à T. H. MARSHALL sa vision évolutionniste de la citoyenneté. Toutefois, il s'agit d'une vision très pédagogique, que l'on peut mettre en relation avec Les trois mondes de l'Etat Providence, ouvrage de Costa ESPING-ANDERSEN publié sous la collection Lien social. Distinguons trois logiques d'Etat-providence au sein du monde capitaliste :
L'axe central lié à l'ECJS est donc celui de la représentation, à savoir l'étude de l'ensemble du champ politique.
Réfléchissons sur un cadre qui pourrait nous servir de point de départ : celui des élections municipales ? La représentation crée en effet de la distance(cf ouvrage de CASSIRER intitulé Le mythe de l'Etat) :il n'y a démocratie que quand il y a distance. Cette distance est naturelle entre le représentant et les représentés). Quelle distance existe entre le judiciaire, le législatif et l'exécutif ? Cette question est récurrente depuis MONTESQIEU. Conséquence : les sociétés démocratiques ne peuvent être que tendues. Comment gérer cette distance, cette tension ? On pourra également s'aider des écrits de DURKHEIM. Celui-ci rêvait de fusion à travers les associations.
Toutefois,on ne saurait expliquer le lien social sans faire référence au lien politique (les deux sont interdépendants et au cœur même de la vie d'une société). On peut établir deux références centrales avec le tronc commun :
· Le lien social smithien : lien d'échange
· Le lien de solidarité lié à l'interdépendance entre les membres d'une société.
Il manque quelque chose : le lien politique (qui apparaît en option de première).
Conclusion. Il faut faire apparaître des notions :
COMPTE RENDU DU TRAVAIL EN ATELIERS
4 axes de travail envisagés (seuls les trois premiers ont fait l'objet d'ateliers)
La démarche inhérente à chaque thème
Les thèmes abordés
Les discussions.
Notes ordonnées de et par DESSIOUX Jacques, GEHANNE Jean Claude et WOLFF René
Travail en ateliers : compte - rendus
1er axe : Exercice de la citoyenneté, représentation et légitimité du pouvoir
Atelier n° 1 (rapporteur: J.M. Bonhomme)
Thème choisi: la représentation locale
Démarche possible:
1 - Choix d'un problème local, objet d'un conflit.
Exemples possibles:
- la réalisation d'une piste cyclable,
- le circuit que doivent emprunter les bus,
- la définition du périmètre scolaire,
- l'implantation d 'un équipement (sportif ou autre),
- faut-il réserver un terrain pour accueillir les gens du voyage ?,
- l'aménagement urbain ...
2 - Faire apparaître les représentations des élèves sur les enjeux du conflit.
3 - Faire rechercher les différents acteurs en jeu.
4 - Etudier la presse (locale, voire nationale).
5 - Analyser
- les positions de chacun, les motivations,
- les modes de représentation,
- les modes d'intervention,
- les modalités de la décision.
6 - Analyser l'évolution du conflit et l'attitude des différents acteurs.
7 - Analyser la légitimité de chaque acteur ( mandat, programme, décision finale ).
Déroulement possible :
( 4 séances de 2 heures chacune )
1ère séance ( après questionnement des élèves ):
- choix définitif du sujet d'analyse,
- faire émerger les représentations des élèves sur ce sujet,
2ème séance
- compte-rendu des positions de chaque acteur (éventuellement tenue d'un 1er débat autour de ces positions),
nouvelle répartition des tâches pour répondre à cette question.
3ème séance
- présentation des recherches sur la légitimité,
- discussion et comparaison des différentes légitimités,
mise en évidence des questions posées par la représentation et la légitimité,
4ème séance
- exposé et discussion sur les thèmes précédents,
- synthèse.
Atelier n° 2 (rapporteur: C. Cornilleau)
Consignes de travail :
- choisir un thème à l'intérieur de l'axe (le programme comporte 4 axes)
- dégager une problématique;
- indiquer les ressources à mobiliser
- déterminer les différentes étapes de la progression des élèves
- proposer une évaluation du débat argumenté
- préciser les problèmes et les interrogations rencontrés dans l'élaboration de cette activité.
Temps imparti: 1 heure
Thème choisi : l'interaction des différents niveaux de pouvoir
Illustration: la rocade de contournement d'Angers
Problématique :
Ressources mobilisables :
Démarche possible :
Séance 1 => distribution du bulletin municipal d'Angers. (questionnement sur l'affaire de la rocade)
Séance 2
Séances 3 et 4 => recherche documentaire, analyse des informations et mise en forme des arguments.
Séance 5 => débat.
Séance 6 => grille-bilan identifiant les fondements de la légitimité de chaque acteur.
Remarques
- de même le groupe n'a pas eu le temps de réfléchir à une évaluation du débat;
- on ne rappelle pas ici l'organisation classique de tout débat ou jeu de rôles.
2ème axe : Exercice de la citoyenneté, participation politique et actions collectives
Atelier n° 1 (rapporteur: F. Rimbert)
Thème choisi: La mobilisation de la population contre la marée noire
Problématique générale
Comment la citoyenneté s'exerce-t-elle à travers une action collective traduisant une participation politique ?
Questionnements à partir de cette problématique (questions possibles soumises à débat entre les élèves):
- Quelles sont les formes de l'action collective ?
- Comment cette action collective déplace-t-elle le problème sur le terrain politique ?
- Comment ce type de manifestation peut-il être considéré comme l'expression d'une participation politique, à quel niveau ?
- Quel est l'objet de la manifestation ?
- Une action collective est-elle politique par son objet ou ses effets ?
Démarche possible :
1 - Lister les différentes actions collectives contre la marée noire,
2 - Analyser les mobiles de différentes actions collectives ainsi que leur contexte, notamment au niveau médiatique,
3 - Comparer l'action collective contre la marée noire à d'autres types d'actions collectives (Gay Pride par exemple).
Conclusion et élargissement du débat :
Choisir un autre type de manifestation collective (exemple: la dernière Coupe du monde de football en France ) et se demander si toute action collective est obligatoirement la traduction d'une participation politique.
Atelier n°2 (rapporteur : M. L. Fosse)
Thème choisi: réflexions générales sur les thèmes possibles et la conduite à adopter.
Questionnement:
a) il apparaît qu'il existe des thèmes « sensibles » (la Gay Pride)
b) il faut prendre en compte les centres d'intérêt des élèves.
La conduite du travail de recherche avec les élèves :
- Le recours à la presse locale, régionale, nationale,
- L'organisation de rencontres avec les différents interlocuteurs concernés.
Questionnement:
La gestion du temps
Conclusion
3ème axe : Exercice de la citoyenneté, particularismes et Etat de droit
Atelier n° 1 (rapporteur: J.M. Gauducheau)
Choix d'un thème et problématique
Thème choisi: Les particularismes régionaux
Le travail avec les élèves peut s'organiser en six étapes.
1 - Sensibiliser les élèves sur le thème.
Cette sensibilisation peut se faire à l'aide de supports divers et variés (film, revue de presse, discours politique, intervenant extérieur ...).
2 - Quelles problématiques aborder ?
Il est possible de partir des connaissances et des représentations des élèves sur le thème des revendications régionales.
Problématiques possibles: l'intégration de certaines minorités régionales, l'État-Nation, comment organiser nos différences ?...
3 - Définir des objets d'étude pour les élèves, à partir desquels ils vont chercher et travailler:
- Quelles sont les revendications particulières à chaque région ?
- Comment la France règle-t-elle le problème ?
- Comment les autres pays ont-ils réglé le problème ?
- Travail sur un cas plus précis: Corse, Pays Basque, Bretagne ...
4 - Assurer le suivi du travail des élèves.
- Guider leurs recherches,
- Définir les tâches précises à effectuer (définir ce qu'ils doivent chercher),
- Rappeler que le but est de présenter un argumentaire devant la classe.
Ce dernier point est très important car il ne saurait être question de laisser les élèves se "débrouiller" avec des bouts d'articles piochés ça et là sur internet ou dans une encyclopédie...
Question: peut-on amener un savoir sans qu'ils aient l'impression qu'il s'agit d'un savoir scolaire ?
5 - Expression et débat devant la classe.
On peut envisager un séance-débat avec un président, un secrétaire, un médiateur.. La séance type "jeu de rôle" est à éviter.
6 - Faire une synthèse du travail
Atelier n° 2 (rapporteur: B. Léauté)
Choix d'un thème et problématique
Le groupe constate, dans un premier temps, que plusieurs questions à caractère politique ou social peuvent être rapprochées de ce thème, telles:
· la parité dans la vie politique;
· les aspirations culturelles ou autonomistes régionales,
· les rapports entre les religions, les sectes et l'État de droit;
· la diversité des comportements sexuels;
· l'intégration culturelle et citoyenne des immigrés et de leurs descendants.
Thème choisi: appartenances religieuses et laïcité de l'Etat
Historiquement on constate:
Plus récemment, certains événements peuvent alimenter la problématique:
Démarche possible
2 - Faire émerger, à travers ce fait, les aspects plus théoriques.
3 - Faire travailler les élèves en groupes (recherche d'arguments).
5 - Synthèse.
niveau : 1ère
type pédagogique : démarche pédagogique
public visé : enseignant, parent
contexte d'usage : travail autonome, espace documentaire
référence aux programmes : Institutions et pratique de la citoyenneté
information(s) technique(s) : Conférence téléchargeable au format pdf
sciences économiques et sociales - Rectorat de l'Académie de Nantes