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mis à jour le 17/08/2010
Proposition de séquence pour l'enseignement exploratoire sur le thème 1 : "Ménages et consommation". Séquence 3 sur 4 : comment le revenu peut-il influencer la consommation ?
mots clés : consommation, élasticité, revenu, prix
Séquence 3 (2 heures) : comment le revenu peut-il influencer la consommation ?
1/sensibilisation :
Ce premier temps de sensibilisation peut s'appuyer sur une vidéo qui permet d'initier une réflexion sur la relation revenu-consommation ou bien sur un cas concret montrant l'impact d'une hausse du revenu sur la consommation.
Vidéo : la relation revenu-consommation
http://www.ina.fr/economie-et-societe/vie-sociale/video/2864561001028/vivre-avec-le-smic.fr.html
1) en 2005, à combien se chiffrait le Smic bruts par mois pour un temps complet (35h/mois) ?
1217€
2) quelle proportion de salariés en France était concernée ?
15.6% des salariés soit 2.3 millions de personnes
3) où le père de cette famille travaille t-il ? quel est son salaire net mensuel si on y inclut les primes ?
à l'usine dès 5h du matin, il touche à la fin du mois 1100€ nets
4) depuis combien de temps y travaille t-il ?
12 ans d'ancienneté
5) combien de membres compte cette famille ?
4 enfants et les parents
6) si on inclut les allocations familiales à combien se monte leur revenu disponible mensuel ?
1100 + 900 = 2000€ par mois
7) et si on déduit les charges fixes, combien leur reste t-il sur un mois pour vivre ?
500€ pour s'habiller, se vêtir, les loisirs...
8) à titre d'exemple ce mois-ci, le 18 du mois, quel budget leur reste t-il ?
124.29€
9) où la mère de famille fait-elle ses courses ?
dans des magasins discount
10) qu'achète t-elle ?
des produits de 1ere nécessité aux premiers prix
11) combien dépense t-elle finalement pour faire manger 6 personnes pendant 15 jours ?
63.18€
12) qu'en est-il des loisirs ? des vacances ?
pas de loisirs, jamais partis en vacances (leur «rêve » !!)
Un cas concret : l'impact d'une hausse du revenu sur la consommation
Année 2010 : Fazia est salariée de l'office de tourisme de sa ville : son salaire mensuel s'élève à 1800 euros bruts (soit 1400 euros nets). Son compagnon, Olivier, est au chômage. Il perçoit une allocation d'assurance-chômage de 1000 euros bruts soit 900 euros nets. Ils ont deux enfants pour lesquels ils perçoivent 125 euros d'allocations familiales par mois. Ils ne paieront pas d'impôt sur le revenu cette année.
Année 2011 : Le 1er janvier, Fazia a eu une promotion ! Elle est devenue responsable du service « tourisme fluvial » : son salaire est passé à 2400 euros bruts (soit 1800 euros nets). Le même jour, Olivier a, de son côté, retrouvé un emploi en tant qu'éducateur sportif ! Son salaire s'élève à 1700 euros bruts (soit 1300 euros nets). Le montant de leurs allocations familiales ne change pas mais ils vont payer 480 euros d'impôt sur leur revenu pour l'année, soit l'équivalent de 40 euros par mois. En tout cas, la vie leur paraît plus facile : Olivier, qui adore faire les magasins avec ses deux petites filles, peut leur acheter des vêtements plus souvent : pour ce type de biens, leur consommation a augmenté de 30%. Le budget consacré aux sorties (cinéma, concerts...) a, lui, augmenté de 50%. Et cet été, ils vont partir en vacances, ce qu'il n'avait plus fait depuis longtemps. Le couple parvient même à mettre un peu d'argent de côté, pour, peut-être, changer de voiture dans un an ou deux.
a) Qu'appelle-t-on un salaire ?
b) Que sont un « salaire brut » et un salaire « net » ?
c) En 2010, Olivier a-t-il perçu un salaire ? A-t-il perçu un revenu ? Pourquoi ?
d) Quel est le montant total annuel du revenu dont le ménage a pu réellement disposer en 2010 ? en 2011 ?
2010 : 1400 + 900 + 125 = 2425 ; 2425 x 12 = 29100
2011 : 1800 + 1300 + 125 = 3225 ; 3225 x 12 = 38700 ; 38700 - 480 = 38220
e) Quel terme peut-on employer à la place de « mettre de l'argent de côté » ?
g) La hausse du revenu disponible de ce ménage a trois conséquences : lesquelles ?
L'augmentation de sa consommation, la modification de la structure de sa consommation, l'augmentation de son épargne.
i) Quel nom donneriez-vous aux deux rapports que vous venez de calculer ?
Elasticités.
j) Rédigez une phrase donnant la signification précise de chacune des données obtenues par ce calcul. Quelle remarque pouvez-vous faire ?
0,96 : lorsque le revenu disponible augmente de 1%, les achats de vêtements augmentent de 0,96%, soit une augmentation quasiment proportionnelle.
1,60 : Lorsque le revenu augmente de 1%, les dépenses consacrées aux sorties augmentent de 1,60%, soit une augmentation plus que proportionnelle qui conduit à classer les loisirs dans la catégorie des biens supérieurs.
2/analyse : revenu disponible, dépenses de consommation et épargne des ménages
Revenu disponible des ménages, dépenses de consommation et épargne selon le niveau de vie en 2003 |
Source : d'après INSEE Première, n°1265, novembre 2009 |
* Note de lecture : Pour comparer le niveau de vie des ménages de tailles ou de compositions différentes, on utilise une mesure du revenu disponible corrigé par unité de consommation (UC) à l'aide d'une échelle d'équivalence. L'échelle utilisée retient la pondération suivante : 1 UC pour le premier adulte du ménage ; 0,5 UC pour les autres personnes de 14 ans ou plus ; 0,3 UC pour les enfants de moins de 14 ans. |
a) Quel est l'écart de revenu disponible entre les ménages les plus aisés et les ménages les plus modestes ?
Les ménages les plus aisés gagent 5 fois plus que les ménages les plus modestes.
b) Quelles différences de consommation peut-on relever entre les ménages les plus aisés et les ménages les plus modestes ?
On observe des différences de volume d'une part, et de structure d'autre part.
c) Complétez le texte à trous :
« Si un ménage aisé dépense ......... fois plus qu'un ménage modeste, la structure de sa consommation diffère également. Ainsi, les ménages les plus modestes consacrent .......% de leur dépense de consommation à l'alimentation, soit ....... points de plus que les plus aisés. À l'inverse, ils consacrent ....... % de leurs dépenses en loisirs et culture, soit ...... points de moins que les plus aisés. » INSEE Première, n°1265, novembre 2009.
« Si un ménage aisé dépense 3,3 fois plus qu'un ménage modeste, la structure de sa consommation diffère également. Ainsi, les ménages les plus modestes consacrent 20% de leur dépense de consommation à l'alimentation, soit 8 points de plus que les plus aisés. À l'inverse, ils consacrent 7% de leurs dépenses en loisirs et culture, soit 4 points de moins que les plus aisés. »
d) La dépense d'alimentation des ménages les plus aisés est-elle plus élevée que celle des ménages les plus modestes ?
Les ménages aisés consacraient à l'alimentation 12% de leurs dépenses de consommation soit 3977 euros en 2003, tandis que les ménages les plus modestes y consacraient 20 % soit 1986 euros. La dépense en alimentation des ménages les plus aisés était donc plus importante en valeur que celle des ménages les plus modestes.
e) Calculez l'épargne dégagée par chaque ménage et complétez le tableau.
f) Calculez la part de l'épargne dans le revenu disponible pour chaque ménage.
L'épargne représente 1,5% du revenu disponible pour les ménages les plus modestes et 33,8% pour les ménages les plus aisés.
3/synthèse de la séquence 3 :
a) Complétez les deux schémas
b) Donnez une définition aux notions signalées par un astérisque.
c) Rédigez un commentaire du second schéma.
niveau : 2nde
type pédagogique :
public visé : non précisé
contexte d'usage :
référence aux programmes :
information(s) technique(s) : Séquence téléchargeable au format Open Office et Word
Theme 1 : "Ménages et consommation". Proposition de séquence. | 13/08/2010 | |
Proposition pour l'enseignement exploratoire sur le thème 1 : "Ménages et consommation". Présentation des quatre séquences. | ||
consommation, élasticité, revenu, pouvoir d'achat |
sciences économiques et sociales - Rectorat de l'Académie de Nantes