une discussion ouverte, des pistes de travail

 

Le groupe de travail d'InSitu, réuni fin décembre, a commencé un travail de réflexion autour de la leçon proposée :

plastique transparent, colle, scotch... à vous de jouer !

À la lecture de cette leçon, une remarque est faite par l'ensemble des participants à la discussion : il s'agit essentiellement d'une séance de manipulations, d'expérimentations techniques et formelles. On se trouve ici dans le domaine de l'exploration autour d'un matériau. La dimension artistique ne semble pas attendue.

Les productions des élèves en témoignent en partie, elles évoquent plus une série d'échantillons qu'il serait intéressant d'exploiter dans le cadre de projets plus aboutis. Peut-être les élèves ont-ils manqué de temps pour cela ?

À la suite de cette séance, nous pourrions envisager un glissement logique vers la notion de lumière. Cette notion est restée implicite au cours de la leçon, alors qu'elle en est un point majeur.

Dans la proposition donnée aux élèves, le terme « lumière » n'apparaît pas.

D'autres questionnements émergent au fur et à mesure de la discussion :

Pourquoi avoir imposé aux élèves un matériau ? Aurait-il été plus pertinent de leur demander d'apporter eux-mêmes un matériau qui soit transparent ?
La colle et le Scotch, figurant dans l'énoncé, ne peuvent-ils pas également devenir matériaux, au même titre que le plastique transparent ?
Comment s'est déroulé l'accrochage? Dans le cas présent, le dispositif aura une énorme incidence sur les productions (affichées au tableau, sur une fenêtre, posées sur une table, suspendues.) et sur leur nature (deux dimensions, volume, installation, maquette.).
Comment les élèves ont-ils résolu ce problème, leurs travaux étant visibles
recto verso ?

La notion de transparence et toutes les problématiques qui en découlent (transparence/opacité, visible/invisible, matériel/immatériel, le traitement de la lumière et de la transparence dans la peinture, l'architecture, l'incidence des matériaux et de leur particularité sur les formes employées.) est une notion extrêmement vaste et il est très difficile de rester centré sur le problème de départ : exploiter les qualités physiques d'un matériau, et faire prendre conscience aux élèves que la lumière peut être considérée comme une matière.

Au cours de la discussion, des pistes de propositions de cours et de prolongements fusent. Certaines de ces leçons ne sont encore que des idées provoquées par la discussion, d'autres ont déjà été expérimentées en cours. Voici donc une liste (bien sûr non exhaustive !) de quelques incitations (l'ensemble du dispositif reste, à chaque fois, à transformer) :

  rendre opaque
  e
nfermer la lumière 
  voir à travers 
  f
aire voir l'invisible
  recto verso
  u
ne architecture transparente
  l'architecture se met à nu
  c
acher pour montrer.

Karine France