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Séance n°7 : (2 heures)   La quête d'un amour idéalisé .

                      Pour lancer la séance , on propose aux élèves l'extrait suivant :

           «  …Un pantalon jadis cuisse-de-nymphe-émue ,
              Couleur tendre à mourir…et trop tôt devenue

              Merdoie … excepté dans les plis rose-d'amour ,

              Gardiens de la couleur, gardiens du pur contour.. . »

L'analyse du texte s'articulera autour des systèmes d'oppositions :

Le bilan doit mettre en évidence d'une part une nostalgie et d'autre part une quête de ce bonheur passé par le truchement de l'amour .

                 Recherche par les élèves d'éléments relatifs au passé :

  On trouvera :   

             «  Il disait que c'était un tremblement de terre
                 Qui, jeune et fait au tour, l'avait tout démoli :
                 Lui, son navire et des cocotiers au Chili . »

  Le thème du paradis de l'enfance ( cocotiers, jeune..) et de la perfection physique

« fait au tour » que l'on peut rapprocher du « pur contour ».

               On recherchera les occurrences du mot « terre » et sa valeur symbolique dans le vers :

  « C'est le grand jour qu'il s'est donné pour prendre terre :  »

           Les symboles de la maternité ,de la naissance biologique .

On propose un relevé d'extraits :

             « Le soleil est noyé.- C'est le soir – dans le port
               Le navire bercé su ses câbles s'endort
               Seul ; et le clapotis bas de l'eau morte et lourde,
               Chuchote un gros baiser sous sa carène sourde. »

            «  - Eh, dis donc, l'oiseau bleu, c'est-y fini ton choix ?
             - Oui : (ses yeux verts vrillaient la nuit de la cuisine)
             …La grosse dame en rose avec sa crinoline !…
             - Ça : c'est Mary-Saloppe, elle a son plein et dort.-
            Lui, dégainant le bas qui tenait son trésor :
             - Je te dis que je veux la belle dame rose !… »

            « Ah je te tiens ; on sait jouer Colin Maillard ! …
            La   matrulle ferma la porte… »

            «  - Charivari !- Pour qui ?- Quelle ronde infernale,
            Quel paquet crevé roule en hurlant dans la salle ?… »

             «  …Toi ; file à l'embellie, en double, l'asticot ;
            L'échouage est mauvais, mon pauvre saligot !…
            Son œil marécageux, larme de crocodile,
            La regardait encore…- Allons, mon garçon, file ! – »

Les thèmes croisés de la maternité et de la nostalgie, nous montrent la volonté d'échapper à une destinée néfaste.

Deux entrées seront proposées aux élèves pour traiter du thème de la destinée et ceci grâce aux deux prénoms : Tristan et Bitor .

Tristan : retour sur la biographie de Corbière et le choix de son prénom ; lecture cursive du début de Tristan et Yseult .

Bitor : partant de la définition proposée en notes, on associera deux recherches lexicales : celle de la courbe et celle du cordage.

La courbe  : à l'image de la bosse c'est une vie qui tourne en rond en une forme de spirale   «  tors et retors » ; de plus sur le thème des parques et du destin on montrera l'importance du champ lexical du cordage de par son abondance et son évolution.

Relevé  :                                

•  Bitor
•  câbles
•  la vie est courte et drôlement cordée
•  hâle à toi une bonne bordée
•  lové sur un rond de cordage
•  file à l'embellie
•  allons mon garçon file

Au début Bitor tourne en rond depuis quarante ans dans sa vie de novice :

  «  Et comptait comme ça quarante ans de service,
     Sur le rôle toujours inscrit comme – novice !-    »

A la fin du poème le rythme s'accélère avec le verbe filer.