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2.1-Mouvements de foule dans la paroisse.

Saint-Pierre-de-Bouguenais a été l'objet de nombreux soulèvements dûs au mécontentement des bouguenaisiens.

Le premier a eu lieu en septembre 1792, à la suite du départ du curé Crespel, un nouveau curé a été amené à se rendre dans la paroisse. A son arrivée, un nombre important de Bouguenaisiens l'attendaient. Sans l'intervention de la Garde Nationale, il risquait la mort. Le soir même la maison du maire fut assiégée. Le lendemain, au couvent des Carmélites et au château du Breuil, 600 hommes armés de gourdins et de faux prenaient à parti les soldats. Ces derniers les dispersèrent et la situation s'apaisa.

Mais le premier sursaut royaliste eut lieu à la proclamation de la République, le 21 septembre 1792. Un attroupement se forma dans le bourg mais la Garde Nationale intervint très vite et il n'y eut pas d'éclat, elle éparpilla les protestataires.

Les paroissiens vouaient un culte au curé Crespel, ils n'acceptèrent jamais les nouveaux curés. Lors de l'arrivée du premier d'entre eux, en novembre 1792, ils attaquèrent le presbytère qui fut littéralement dévasté. Par conséquent, l'armée républicaine occupa le bourg au début décembre. Aussitôt qu'elle le quitta, le curé dut faire de même, tellement la pression des villageois était élevée.

Ces Bouguenaisiens, quel caractère !

En janvier, à la suite de l'exécution du roi Louis XVI du 21 janvier 1793, et de la volonté de la République de procéder à la levée en masse, une révolte éclata :

          L'INSURRECTION VENDEENNE.

Un petit groupe de paysans prirent les armes et allèrent de ferme en ferme trouver de nouvelles recrues. De telle façon que, le 10 mars, 200 villageois prennent le bourg d'assaut et investissent les lieux municipaux.

Un problème pourtant se posait, celui des armes. En effet, les insurgés se battaient avec tout et n'importe quoi : fourches, serpes, faux, piques, haches et pour les plus originaux, des broches à rôtir, des couteaux de pressoir et des triques. Cet armement ne convenait pas à leurs intentions, c'est pourquoi, le 11 mars, ils attaquèrent des maisons de bourgeois, ils prirent ainsi 4 fusils chez un notable et 5 armes dans la maison du maire.
Prise d'armes

Le 13 mars, ils attaquèrent en masse un navire corsaire républicain, ils se procurèrent ainsi canons, fusils, pistolets et sabre.

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