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2.2-Attaque royaliste, contre-attaque républicaine.
Indret à proximité de Bouguenais, s'imposait comme les plus grandes aciéries d'armement de France. Personne ne contestait leur importance et celle de ses armes dans la lutte contre les coalisés pour la survie de la République.
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Les insurgés bouguenaisiens le savaient pertinemment, c'est pour
cette raison qu'ils coupèrent la route y conduisant. Se tenant en
embuscade, ils se jetaient sur n'importe quels passants aussi bien civils
que militaires, les détroussaient et enfin les découpaient
en morceaux (on vous épargnera les détails).
Les insurgés occupaient également les campagnes alentours qu'ils connaissaient parfaitement et y hachaient les soi-disant citoyens. |
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Insurgés en embuscade |
Le 25 mars 1793, ils se regroupèrent et attaquèrent le Chateau-d'Aux, dernier rempart avant Indret. Mais les soldats républicains mieux organisés et mieux armés, infligèrent une sérieuse défaite aux assaillants. De plus, ils se livrèrent à une véritable razzia dans tout Bouguenais. 200 insurgés furent capturés, ramenés au Chateau-d'Aux et exécutés. Les survivants se dispersèrent en petits groupes, harcelant les autorités par de petites embuscades. La guerre des maquis commença.
Les soldats ne pouvaient toujours pas rejoindre et renforcer les troupes à Indret. Ils purent n'y arriver que le 19 juin après de nombreux petits combats.
Dans la nuit du 27 au 28 juin, peu de personnes dormirent mais beaucoup tombèrent dans le long sommeil, c'était l'attaque de Nantes.
Les royalistes bouguenaisiens participèrent à l'attaque du poste de Pont-Rousseau qui fut comme toute attaque royaliste, un échec. En effet, les attaques, très mal organisées et très mal synchronisées, eurent pour conséquence une débandade des perdants plus qu'une défaite. Nombre d'insurgés après cet épisode recontrèrent la Grande Faucheuse.
Le 10 août, quelques villageois essayèrent de modifier l'histoire en réattaquant le Chateau-d'Aux: Un échec.
Cependant ils n'en démordirent pas. Encore en mars 1794, 60 soldats républicains sont retrouvés morts dans la commune. Les autorités républicaines excédées décidèrent de stopper ces actions terroristes. Ils pensèrent déporter la population mais une autre solution, plus radicale, fut adoptée. On exécuta 231 personnes, dans les 15 jours qui suivirent on en dénombra autant dont 10 qui avaient signé le Cahier de Doléances.
Coupables ou innocents, tous subirent le même sort. En 1795, les Bouguenaisiens n'avaient plus ni de toits, ni de grains, ils dormaient sur la paille.
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