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1. UN PEU D'HISTOIRE
- Pêcheur de sable, un métier disparu
Sur les deux rives de la Loire, on pratiquait au début du vingtième siècle la pêche au sable. Le sable de Loire, lavé, affiné et calibré par le fleuve lui-même était très apprécié des maçons qui le brassaient alors avec la chaux. On l'utilisait aussi pour aérer la terre des jardins ce qui continue à être fait par les maraîchers de la vallée aujourd'hui encore.
Le sable était dans les premiers temps tiré à la main par les " tireurs de sable ". Les sabliers se sont ensuite modernisés, on vit apparaître les dragues et remorqueurs sur le fleuve, les grues et les trémies sur le quai. Mais depuis décembre 1993, il est interdit d'extraire du sable dans la Loire. Les techniques de prélèvement de sable se sont modernisées, entrainant des problèmes écologiques, car l'extraction du sable était trop importante.
Le métier de tireur de sable est une vieille profession qu'exerçait autrefois François Guérin à Saint-Florent.
La Loire fournissait le sable servant, avec la chaux, à faire le mortier. Encore fallait-il le tirer sur les grèves. C'était un travail épuisant. Sa toue amarrée à des perches, le tireur de sable manie une pelle recourbée, la drague à la main, dont le fond est perçé de trous. Il remontait le fleuve à la rame ou à la gaffe pour rejoindre le quai où il déchargeait le sable, à l'aide d'une brouette qu'il roulait sur une planche. Chaque jour, François Guérin remplissait un bâteau de 2 mètres cubes. Avant 1914, il vendait son sable à un franc le mètre cube.
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