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II- L'évolution
A l'origine les chaudronniers fabriquaient des chaudrons :
" Le terme est resté car il est un peu général " explique notre contact Didir Lépinay.
Au début du siècle, les pièces métalliques étaient entièrement rivetées entre elles ; les appareils de soudure n'existaient pas encore. Leurs outils étaient rudimentaires ; seuls un marteau et une lame bricolée plus ou moins dure leur suffisaient. Un bateau comme le Titanic est un bateau qui n'a subi aucune soudure. Le métier n'était pas encore aussi diversifié que maintenant. En effet, les chaudronniers " se contentaient " de travailler et riveter les pièces métalliques, les autres étapes de la construction étant assurées par d'autres métiers aujourd'hui quasi ment disparus.
Aujourd'hui les chaudronniers se définissent eux-mêmes comme des agents de maintenance. En effet, en plus de l'assemblage et de la pose, les chaudronniers d'aujourd'hui entretiennent les bateaux. Ils sont à la fois électriciens, plombiers et forgerons.
La qualité de l'acier ainsi que leurs outils ont radicalement changé.
Notre contact dit : " maintenant les outils de coupe sont très performants, les aciers sont bien étudiés, bien choisis. "
Les chaudronniers aujourd'hui, soudent les coques avec des appareils à ultrasons.
Dans les années 60, les machines à souder se popularisent de plus en plus. Aujourd'hui la soudure est un passage obligé pour l'assemblage.
" La soudure a été inventée et ça a fait avancer le métier " poursuit-il.
Sur les coques, les chaudronniers soudent des anodes pour éviter que l'électrolyse ne détruise la coque. Tous les ans, les anodes sont changées pour préserver l'imperméabilité du bateau.
Si au XIXè siècle, la construction navale a vécu les révolutions de la machine à vapeur, de la coque en acier, de l'hélice. Au XXè siècle les nouveaux appareils à ultrasons, la soudure, la préfabrication et l'automatisation sont quelques exemples importants de l'évolution techniques. Le métier s'est adapté à l'évolution générale des techniques.
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