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Les Courtines : un artisanat aujourd'hui disparu :

Le déclin :

Dès 1840, le prix de vente des nattes chute de près de 50%. La demande faiblit : le commerce triangulaire a pratiquement cessé, les navires sont devenus plus rapides et mieux aménagés. L'acier remplace progressivement le bois, les moisissures et la durée des transports ne sont plus la hantise des armateurs.

La production va suivre la courbe des ventes et finalement cesser avec le retour des hommes à la fin de la première guerre mondiale. Ces derniers se tournent vers de nouveaux métiers. La production des dernières années est essentiellement destinée à l'usage domestique. Les hommes qui ont survécu et qui sont revenus, quittent les métiers liés à l'agriculture pour rentrer dans les diverses usines métallurgiques des environs. Les grandes roselières ne sont plus renouvelées et cessent d'être entretenues. Seules quelques surfaces subsistent pour la fabrication des toitures de hangars et la production de litière pour les animaux, le reste des plantations est reconverti en herbages pour les animaux destinés a la production laitière ou à la boucherie pour l'approvisionnement des grandes villes voisines en pleine expansion.

L'extinction :

Cet artisanat va s'éteindre complètement au début des années qui suivirent la deuxième guerre mondiale. Depuis 1960, le roseau n'est plus coupé. Des matériaux nouveaux,  à base de produits pétroliers remplacent à un prix beaucoup plus avantageux tout ce qui était fabriqué par les métiers travaillant le bois ou les végétaux. Les courtineux cessent définitivement leur activité.