1.2) LES MENACES PESANT SUR LES PRINCIPAUX ESPACES PROTEGES |
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1) L'estuaire de la Loire.
La principale zone humide du département est aujourd'hui polluée, ce qui perturbe l'avifaune. Elle est aussi menacée par les remblayages, les travaux hydrauliques, l'extension des zones cultivées, les endiguements, la déprise agricole, et surtout l'extension des zones industrialo-portuaires.
2) Le lac de Grand Lieu.
Pour avoir échappé à 19 projets d'assèchement en quatre siècles, Grand Lieu est un lac miraculé. Grâce aux mesures de protection dont il bénéficie aujourd'hui (voir document annexe 1), il est à l'abri des atteintes directes, mais il continue de subir les conséquences des aménagements passés et, plus gravement, des pollutions récentes. La zone humide du lac de Grand Lieu est aujourd'hui nettement dégradée (perte d'au moins 10% de la superficie et altération significative du fonctionnement) et il y a de sérieuses raisons de douter que la stabilisation de l'état écologique soit concrètement possible dans les années à venir :
· Envasement préoccupant : 2 cm par an ;
· Dégradation forte du fonctionnement par eutrophisation et sédimentation qui affecte surtout la flore ;
· Régression des habitats et du patrimoine liée à la qualité de l'eau en raison de l'agriculture et de l'urbanisation ;
· Disparition des herbiers immergés ;
· Effet négatif de l'introduction du ragondin sur la végétation émergée ;
· Forte détérioration de la qualité de l'eau, due à la pollution apportée par les deux affluents du lac (la Boulogne et l'Ognon) en phosphore (entre 260 et 460 mg/ m3) et en azote (7,6 à 14,6 mg/ L) en moyenne;
· Invasion d'espèces proliférantes à la surface de l'eau : la myriophylle brésilienne et la jussie (voir document annexe 3) ;
· Déprise agricole en périphérie du lac ;
· Gestion des niveaux d'eau mal contrôlée.
3) Le marais de Brière.
Ce parc naturel régional est aujourd'hui protégé sous diverses formes (voir document annexe 1). Mais il est menacé par la déprise agricole, les remblayages, l'urbanisation périphérique, l'extension des infrastructures linéaires (lignes électriques, réseau routier) et des espèces proliférantes (voir document annexe 3). Et la gestion des niveaux d'eau est mal contrôlée.
4) La forêt du Gavre.
Ce massif forestier, géré par l'Office National des forêts est en danger, à cause du drainage excessif, de l'extension de l'enrésinement, et surtout de la sur-fréquentation de cet espace, ce qui produit de la pollution.
5) Les marais salants de Guérande.
L'abandon de l'activité salicole traditionnelle, les remblayages, l'urbanisation en périphérie et la déprise agricole mettent en péril ces marais. Tout comme les aménagements hydrauliques et la sur-fréquentation estivale. De ce fait, ce milieu est l'objet d'une pollution chronique.
6) Le marais de Mazerolles et Petit-Mars.
Cette zone humide est menacée par l'assèchement, le drainage, la déprise agricole, l'extension de l'exploitation de la tourbe, les remblayages, l'extension des zones cultivées en périphérie. La gestion hydraulique est mal contrôlée et les activités nautiques perturbent les stationnements d'anatidés, en plus de la pollution.
7) Le marais de Goulaine.
Ce marais est en danger à cause de la déprise agricole, des remblayages, de l'extension des zones cultivées périphériques et surtout de la pollution chronique. Il ne bénéficie aujourd'hui d'aucune protection forte.
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