bibliographie "arts, Etats et pouvoir"
ouvrages généraux
Depuis 1998, les éditions Klincksieck publient les contributions du Séminaire Interarts de Paris. Cette année, c'est la relation problématique entre l'art et le pouvoir qui est interrogée. Cette association universitaire entre le Laboratoire d'esthétique théorique et appliquée, le Centre de Recherches en Arts visuels de Paris I, le Centre de Recherches sur les Images et leurs Relations (Paris III) et l'Observatoire Musical Français de Paris IV, sous la direction de Marc Jimenez, expose la multiplicité des enjeux autour de la grande problématique des capacités de l'art à servir ou à fuir l'autorité prise dans ses acceptations politiques, économiques et/ou institutionnelles.
Par Marie-france AUZEPY, Joël CORNETTE, Collectif
" Quel sens les princes bâtisseurs ont-ils donc voulu donner à l'espace qui consacre leur autorité ? C'est la question qu'explorent les différentes contributions de ce volume, qui se veut avant tout livre d'histoire. Histoire, et pas seulement histoire de l'art : la brique, la pierre, le marbre y sont considérés comme une archive capable, au même titre qu'une charte ou un traité de jurisconsulte, d'éclairer l'historien sur la nature du pouvoir.
Architecture parlante, le palais, avec les jardins qui l'entourent, se donne à voir tel un texte, la structuration d'un espace traduisant l'idéologie dans la matière. De la Chine à l'Europe, de l'Antiquité tardive aux Lumières, de Bagdad à Versailles en passant par Constantinople, les palais matérialisent un imaginaire de force et d'intimidation, thésaurisent les richesses, imposent une " mise en ordre " de la cour, hiérarchisent l'accès au prince, participent au processus de " civilisation des mœurs ".
À la fois manifestations de puissance et gardiens de mémoire, les lieux de pouvoir traités dans ce livre montrent l'ambivalence des formes par lesquelles le prince façonne un lieu à son image.
essais
catalogues d'expositions
Intitulée « Big Brother », l'exposition s'intéresse aux rapports et à l'équilibre des pouvoirs entre l'artiste et le tyran.
À travers la présentation d'une soixantaine d'oeuvres, de 35 artistes environ, parmi lesquels :
Adel Abdessemed, Francis Alys, Brigitte Aubignac, Ziad Antar, André Butzer, Zoulikha Bouabdellah, Claire Fontaine, Nathan Coley, Braco Dimitrijevic, Kendel Geers, Jenny Holzer, William Kentridge, Claude Leveque, Andrei Molodkin, Fahrad Moshiri, Martial Raysse, Cindy Sherman, Pablo Picasso, Jaan Toomik, Joana Vasconcelos, Sislej Xhafa, Yan Pei-Ming ou Zhang Hua...
Il s'agit de questionner l'attitude de l'artiste face au tyran et sa manière de résister, comme les moyens mis en oeuvre.
albums et BD
pour la classe
Le mot « totalitarisme » désigne un type de régime où le pouvoir, confisqué par un parti unique dirigé par un chef charismatique, s'installe et se maintient par la terreur, comme ce fut le cas sous le fascisme italien, le nazisme allemand et le bolchévisme russe.
Depuis le XVIe siècle et la Réforme, la caricature accompagne l'histoire. Sorte de pamphlet graphique, favorisé par l'essor et la libéralisation de la presse, elle constitue un contre-pouvoir d'une redoutable efficacité.
Souverain tout-puissant, Napoléon commande aux artistes contemporains ainsi qu'aux grandes manufactures des oeuvres et des objets destinés à illustrer la gloire de son règne, mais aussi la grandeur de l'art et de l'artisanat français.