couleur et perception, des références possibles
Coulures, transparences des plans
Effets réels et iréels : la fluidité du médium entraine l’image dans son propre écoulement.
Le processus pictural comme objet même du travail
Rôle du support-diffusion : la peinture déverse ses rubans de matière.
Filtre, écran
Jacques Monory, La vie imaginaire de Jonq' Erouas,
Cym n°11, 2002Le voile bleu comme un écran de protection, une distance. Refus des couleurs du monde réel. Déréalisation et rapport au cinéma. Couleurs artificielles. Monochromie et camaïeu.
“Je n'ai jamais employé le bleu en me disant “Tiens, c'est la couleur de la peur, donc je peins en bleu”. Au contraire, je l'ai employé comme la couleur de la protection. Quand je peins bleu, j'ai du plaisir, c'est du bleu : ça m'éloigne de ce que je fais. C'est comme si je me mettais dans un voile bleu. Il se passe un massacre derrière la vitre bleue, et moi je suis protégé des balles.
Le bleu n'est pas pour moi la couleur de la peur. Pour un de mes tableaux fait consciemment en bleu, j'ai pris une phrase d'Edgar Poe : “Quoi que l'on voie ou que l'on ressente, ce n'est jamais qu'un rêve à travers un rêve”. Je trouve ça tout à fait juste.”
Interview de Jacques Monory par Isa-Lou Regen
Ecart au réel
Le motif figuratif se brise au contact des couleurs du spectre. La désintégration de l’espace, la dissolution progressive de l’objet, le triomphe de la couleur le conduiront à franchir le pas de l’abstraction.
Machine de vision
S’immerger dans une expérience sensible de l’espace. Brouiller les perceptions et donner des sensations.