Dubuffet, le monde de l'Hourloupe

En coédition avec le centre Pompidou. Ce titre recouvre toute la production de 1962 à 1974, issue d'un jeu qui consistait pour Dubuffet à tracer, pendant qu'il était au téléphone, des formes aléatoires avec des stylos à bille bleu et rouge. Il en résultait d'étranges figures qu'il découpait et collait sur un fond noir, en les accompagnant d'un jargon de son cru. Pour Dubuffet, l'Hourloupe est l'instrument conceptuel et matériel de la refonte de la réalité, le creuset où se font et se défont les formes, la matrice où s'engendrent les êtres et les choses.
La réalité est ainsi " hourloupé ", changeant de statut pour devenir la réalité de tous et non une réalité réservée à une élite culturelle. De personnages (autoportraits ou présentations de tous les types d'êtres humains) en animaux, en objets - tables, cafetières, machines à écrire, bouteilles - outils et tutti quanti, Dubuffet a tout refabriqué.

L'Hourloupe est le nom loufoque que Jean Dubuffet a donné à une série d'oeuvres créées entre 1962 et 1974, si singulières qu'elles échappent à toute classification, à toute référence. À la fois dessinée, peinte, sculptée, théâtrale et architecturale, la production de L'Hourloupe explore des techniques inédites laissant place au hasard et à l'imprévu. Jouant sans cesse sur l'équivoque entre l'imaginaire et le réel, Dubuffet a inventé un monde parallèle, un double de la réalité avec ses personnages, ses objets et ses lieux. La déferlante L'Hourloupe est devenue le style de ]'oeuvre de jean Dubuffet.