- 4ème
- leçon
- enseignant
- classe
imagine...
préparation d'une leçon dans le cadre du stage image, leçon non encore expérimentée.
le travail d'Alain Bulbex, Glooscape
Alain Bublex, artiste français né en 1961, vit et travaille à Lyon. Dans toutes ses oeuvres/projets, la fiction tient une place primordiale. Avec l'Aérofiat (dès 1995) ou The camera, as projected (dès 1998), modèles d'objets représentant un chaînon manquant potentiel dans l'histoire du design industriel, l'artiste nous fait croire que chaque objet aurait pu ou peut exister. A l'origine de cette réflexion, Glooscap / Koluskap, oeuvre-ville sur laquelle il travaille depuis 1985, représente son projet le plus emblématique et le plus développé à ce jour.
première intention
niveau 5e
question
Peut-on croire à ce que représente une image ?
Comment manipuler le réel pour créer une image fictive? comment créer du faux avec du vrai?
"Faire semblant", qu'est-ce que ça veut dire?
"Images et fiction, comment "faire croire" à quelque chose qui n'existe pas grâce à l'image ? "
objectif
Amener les élèves à se questionner sur la relation entre réalité/fiction grâce à la manipulation de/par l'image
Dans un premier temps, on demande aux élèves de ramener trois cartes postales représentant un paysage ou une ville.
En classe, les cartes postales sont étalées sur les tables et collectivement, nous essayons de voir ce qui les constitue : comment c'est fait? (texte, image(s), photo, dessin, légende,mise en page, le verso...) et pourquoi? (objectif de ce type d'images).
Dans un second temps, sont projetées des images du Grand Lucé (= village où se situe le collège) sans aucun commentaire.
Incitation:
"Imagine une carte postale du Grand Lucé...en 2300".
travail effectué à partir des documents à disposition.
Ici, les élèves vont pouvoir effectuer du collage à partir des documents à disposition mais aussi à partir d'images de magasines ou de photos personnelles. Ils peuvent aussi "partir des documents" en reproduisant au dessin certaines parties d'un document qu'ils complèteront selon leur projet. Peinture, fusain, pastel sont également à disposition. Les techniques peuvent être mélangées. L'appareil photo de la classe ainsi que l'ordinateur (traitement de texte ou retouche numérique) sont également à disposition.
matériaux et techniques
Au choix. Le travail est effectué sur format 24x32 CM maximum ou sur l'une des images directement.
Chaque réalisation sera ensuite scannée, réduite en 10X15 cm (= format de la carte postale) et ré-imprimée sur un format cartonné.
deux séances.
références proposées aux élèves
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| après réflexion On pourrait proposer ce dispositif à des élèves de quatrième en élargissant le champ des possibles, la leçon actuelle étant un peu compliquée pour des cinquièmes qui n'ont pas encore pratiqués le photomontage (alors que les quatrièmes l'on fait l'an dernier) . De plus, il serait intéressant de laisser plus de libertés aux élèves quant aux choix formels de leurs cartes postales: dans le dispositif précédent, je proposais d'uniformiser les travaux en les reproduisant au même format. Il serait plus intéressant de laisser aux élèves le choix du format, de la forme ou du médium; cela premettrait un questionnement sur les fonctions de l'image "carte postale" (à savoir susciter l'envie par le biais d'images souvent retouchées). Le fait de proposer une carte postale de "2300" permettrait davantage de possibilités compte tenu de l'aspect futuriste de la proposition (carte en volume; carte numérique; mini-cartes; cartes virtuelles, etc...). |
Ainsi, le questionnement de départ pourrait être le suivant : - L'image peut-elle anticiper la réalité? - Comment l'image d'anticipation peut-elle être crédible? Ici, l'objectif n'est pas de tromper le spectateur par la construction d'une image illusoire mais plutôt de le faire réfléchir sur les possibilités de l'image à troubler la réalité par la fiction. L'idée est de faire comprendre aux élèves que l'image manipulée et transformée peut donner "envie d'y croire" grâce à l'intégration d'éléments concrets appartenant au réel et au présent dans une image fictive : il semble que nous touchons ainsi la limite entre réalité et fiction à partir du moment où le réel se met au service de la fiction (ex: chez Nicolas Moulin, Paris est reconnaissable grâce à ces édifices mais ces éléments du réel sont au service d'images fictives, ce qui les rend plus troublantes).modifications apportées au dispositif matériaux et techniques Le travail peut être en deux ou en trois dimensions, l'appareil photo, le caméscope et l'ordinateur sont également à disposition des élèves. Sur mon bureau, des reproductions des images projetées lors du diaporama sont en libre service. format(s), dimensions deux séances |
vue d'une cité idéale
Information(s) pédagogique(s)
- les images et leurs relations au réel, au temps, à l'espace
- la matérialité des images
- les évènements simulés par l'image