- 3ème
- leçon
- enseignant
- classe
postures
préparation d'une leçon dans le cadre du stage sculpture, volume, objet; leçon non encore expérimentée.
photo de Jackson Pollock
Vermeer - 1660
grotte de Chauvet
Guiseppe Penone 1978
Anthropométries
approche sensible de l'espace
se positionner par rapport à son travail
compétences travaillées
séance 1
Constater
amener l'élève à prendre conscience de l'espace dont il dispose pour travailler et de l'incidence de celui-ci sur son travail.
Chaque élève reçoit une feuille de kraft d'un format 2 fois plus grand que la table où il travaille et un morceau de fusain.
Le format est choisi pour déranger les habitudes ; le fusain permet d'exploiter facilement le format.
Représentez un de vos camarades au travail.
la totalité du format devra être utilisée
30 minutes
évaluation
références
- Hans Namuth, photos de Jackson Pollock
- Matisse dessinant depuis son lit des esquisses de Saint Dominique pour la chapelle du Rosaire à Vence. Nice, 1950
-Johannes Vermeer, L'Atelier, vers 1665-1666,
Huile sur toile, 120 x 100 cm.
séance 2
réinvestir
amener l'élève à adapter consciemment sa posture au travail à effectuer.
Les références sont montrées au début de cette séance 2. Il s'agit tout d'abord de constater les différentes postures et leur influence sur l'œuvre.
Chez Vermeer :
L'artiste alité continue de peindre. On sent bien que cette perche, à la fois outil et prothèse, ne doit pas être d'une grande précision. Mais elle paraît tellement évidente au regard de l'œuvre de Matisse, mélange de simplicité, de certitude et de fragilité dans le trait.
Chez Pollock :
Le corps est sur la peinture alors que l'outil prend ses distances. Entre cette toile au sol et cette autre au mur, Namuth nous montre un Jackson Pollock littéralement dans sa peinture.
Ensuite, il s'agit de mettre en évidence l'espace qui peut être appréhendé par chaque peintre avec la posture qui est la sienne. On peut demander à un élève de tracer au sol ou au tableau un rectangle matérialisant cet espace, afin de visualiser de façon concrète l'implication du corps en fonction du format.
À la suite de cette évaluation, la consigne est donnée :
Avec les moyens de votre choix, par groupes de 3 ou 4, vous réaliserez une production plastique qui répondra à l'incitation suivante :
À la mesure de mon corps
Autres variantes envisagées :
À l'échelle de mon corps
Une œuvre plus grande que moi
Le reste de la séance est consacré à la recherche, l'élaboration du projet, par des croquis, des annotations, ...
Pour la semaine suivante, les élèves doivent apporter ce dont ils auront besoin et qui n'est pas disponible dans la salle d'arts plastiques.
Le travail se déroule sur deux séances
Référence possibles
- Empreintes de mains préhistoriques,
- Giuseppe Penone, Souffle 6 [Soffio 6], 1978
Terre cuite, 158 x 75 x 79 cm
- Yves Klein, les anthropométries,
-Chuck Close, Phil / Fingerprint,
137,2 x 116,8 cm, 2008
+ d'autres en fonction des projets des élèves.
se positionner par rapport à son travail
J'ai déjà travaillé avec les troisièmes sur l'espace de la salle de classe, en leur demandant de montrer un point de vue inhabituel sur la salle d'arts plastiques.
À l'issue de ce travail, on s'est interrogé, entre autres choses, sur les choix, les décisions qu'ils avaient pris (rester à sa place, ou se déplacer ; s'asseoir par terre ou sur une table ; se mettre debout ; sortir dans le couloir ; aller dans la réserve, ...) et leur incidence sur l'image produite.
Je ne connais pas les élèves depuis longtemps puisque j'arrive dans le collège, mais j'ai pu remarquer que quelques-uns se déplacent spontanément pour travailler tandis que d'autres restent assis à « leur » place, devant une table encombrée. Il me paraissait donc judicieux de revenir sur cette approche sensible de l'espace de la salle, en travaillant plus particulièrement la notion de posture : comment l'élève se positionne par rapport à son travail ?
Passer d'une non-posture (puisque pour certains, la position de travail relève bien souvent de l'habitude plus que d'un choix délibéré) à une posture.
À l'issue de ce travail, on s'est interrogé, entre autres choses, sur les choix, les décisions qu'ils avaient pris (rester à sa place, ou se déplacer ; s'asseoir par terre ou sur une table ; se mettre debout ; sortir dans le couloir ; aller dans la réserve, ...) et leur incidence sur l'image produite.
Je ne connais pas les élèves depuis longtemps puisque j'arrive dans le collège, mais j'ai pu remarquer que quelques-uns se déplacent spontanément pour travailler tandis que d'autres restent assis à « leur » place, devant une table encombrée. Il me paraissait donc judicieux de revenir sur cette approche sensible de l'espace de la salle, en travaillant plus particulièrement la notion de posture : comment l'élève se positionne par rapport à son travail ?
Passer d'une non-posture (puisque pour certains, la position de travail relève bien souvent de l'habitude plus que d'un choix délibéré) à une posture.
compétences travaillées
Réaliser une production artistique qui implique le corps (geste, mouvement, déplacement, positionnement dans l'espace),
Prendre en considération, dans une production artistique, les données physiques d'un espace plan (longueur, largeur, proportions),
Prendre en compte le lieu et l'espace comme éléments constitutifs du travail plastique
Point du programme abordé : les différents rapports entre le corps de l'auteur et l'œuvre (geste, posture, performance)
Prendre en considération, dans une production artistique, les données physiques d'un espace plan (longueur, largeur, proportions),
Prendre en compte le lieu et l'espace comme éléments constitutifs du travail plastique
Point du programme abordé : les différents rapports entre le corps de l'auteur et l'œuvre (geste, posture, performance)
séance 1
Constater
amener l'élève à prendre conscience de l'espace dont il dispose pour travailler et de l'incidence de celui-ci sur son travail.
Chaque élève reçoit une feuille de kraft d'un format 2 fois plus grand que la table où il travaille et un morceau de fusain.
Le format est choisi pour déranger les habitudes ; le fusain permet d'exploiter facilement le format.
Représentez un de vos camarades au travail.
la totalité du format devra être utilisée
30 minutes
La consigne permet de garder une trace du déroulement de la séance et donc d'avoir un support visuel au moment de l'évaluation pour aborder les différentes postures adoptées. L'inconvénient, c'est qu'elle peut mettre en difficulté beaucoup d'élèves, dans la mesure où il s'agit de représenter à la fois des corps et des espaces.
évaluation
On pourra alors questionner la notion de posture en observant ce qui a été représenté (la posture d'un élève) et en repérant les incidences de cette posture sur le travail de l'élève en question : si le support est resté sur la table peut être est-il froissé, plié, recouvert que partiellement ; s'il était au sol ou au mur, peut-être voit-on les marques du carrelage, les reliefs du mur,...
références
- Hans Namuth, photos de Jackson Pollock
- Matisse dessinant depuis son lit des esquisses de Saint Dominique pour la chapelle du Rosaire à Vence. Nice, 1950
-Johannes Vermeer, L'Atelier, vers 1665-1666,
Huile sur toile, 120 x 100 cm.
séance 2
réinvestir
amener l'élève à adapter consciemment sa posture au travail à effectuer.
Les références sont montrées au début de cette séance 2. Il s'agit tout d'abord de constater les différentes postures et leur influence sur l'œuvre.
Chez Vermeer :
la situation « classique ».
L'artiste est assis face à sa toile maintenue verticalement par le chevalet, son regard pouvant alors aisément faire des allers-retours entre cette toile et le modèle. Ces deux axes, artiste-toile et artiste-modèle sont d'ailleurs soulignés par le carrelage au sol. On comprend qu'une telle posture favorise une recherche de réalisme dans la représentation. La main du peintre est maintenue pour ne pas trembler. On devine la posture qui a permis à Vermeer de peindre des œuvres aussi saisissantes de précision. Cette œuvre pourrait être un autoportrait.
Chez Matisse : L'artiste est assis face à sa toile maintenue verticalement par le chevalet, son regard pouvant alors aisément faire des allers-retours entre cette toile et le modèle. Ces deux axes, artiste-toile et artiste-modèle sont d'ailleurs soulignés par le carrelage au sol. On comprend qu'une telle posture favorise une recherche de réalisme dans la représentation. La main du peintre est maintenue pour ne pas trembler. On devine la posture qui a permis à Vermeer de peindre des œuvres aussi saisissantes de précision. Cette œuvre pourrait être un autoportrait.
L'artiste alité continue de peindre. On sent bien que cette perche, à la fois outil et prothèse, ne doit pas être d'une grande précision. Mais elle paraît tellement évidente au regard de l'œuvre de Matisse, mélange de simplicité, de certitude et de fragilité dans le trait.
Chez Pollock :
Le corps est sur la peinture alors que l'outil prend ses distances. Entre cette toile au sol et cette autre au mur, Namuth nous montre un Jackson Pollock littéralement dans sa peinture.
Ensuite, il s'agit de mettre en évidence l'espace qui peut être appréhendé par chaque peintre avec la posture qui est la sienne. On peut demander à un élève de tracer au sol ou au tableau un rectangle matérialisant cet espace, afin de visualiser de façon concrète l'implication du corps en fonction du format.
À la suite de cette évaluation, la consigne est donnée :
Avec les moyens de votre choix, par groupes de 3 ou 4, vous réaliserez une production plastique qui répondra à l'incitation suivante :
À la mesure de mon corps
Autres variantes envisagées :
À l'échelle de mon corps
Une œuvre plus grande que moi
Le reste de la séance est consacré à la recherche, l'élaboration du projet, par des croquis, des annotations, ...
Pour la semaine suivante, les élèves doivent apporter ce dont ils auront besoin et qui n'est pas disponible dans la salle d'arts plastiques.
Le travail se déroule sur deux séances
Référence possibles
- Empreintes de mains préhistoriques,
- Giuseppe Penone, Souffle 6 [Soffio 6], 1978
Terre cuite, 158 x 75 x 79 cm
- Yves Klein, les anthropométries,
-Chuck Close, Phil / Fingerprint,
137,2 x 116,8 cm, 2008
+ d'autres en fonction des projets des élèves.
auteurs :
lionel
Information(s) pédagogique(s)
Niveau :
3ème
Type pédagogique :
leçon
Public visé :
enseignant
Contexte d'usage :
classe
Référence aux programmes :
L'espace comme dimension de la réalité à expérimenter physiquement.