- tous niveaux
- préparation pédagogique
- enseignant
- travail à distance
Roman Opalka
L'image et le temps.
analyse de l'œuvre
D'origine polonaise, né en Picardie en 1931, Roman Opalka est l'une des figures majeures de la scène artistique de la seconde moitié du XXe siècle.
En 1965, il débute ce qu'il nomme son « projet de vie » qui consiste à figurer le temps, le sien et celui du monde. Il met au point un processus créatif, un rituel rigoureux et immuable, auquel il se soumet presque quotidiennement, pour inscrire l'écoulement du temps vécu à travers une œuvre picturale, visuelle et sonore.
Sur une toile au fond gris, dont le format de 196 x 135 cm a été déterminé une fois pour toutes, Opalka trace à la peinture blanche et en haut à gauche du support le chiffre 1, puis 2, 3, 4, continuant de gauche à droite, revenant chaque fois à la ligne lorsque le bord de droite était atteint, parvenant dans cette première œuvre au nombre de 35327. Chacune de ces œuvres porte le nom de Détail, suivi du premier et du dernier des chiffres inscrits, et elles portent toutes le titre générique de Opalka 1965 / 1 - d. Il peint ainsi des séries de nombres en ordre croissant, du haut à gauche au bas à droite de ses toiles, avec une moyenne de 380 nombres par jour.
En 1972, il atteint le nombre 1 000 000, et décide alors de changer de protocole en éclaircissant progressivement par 1% de blanc chaque toile, de telle sorte que la peinture blanche qui sert à noter les chiffres finissent par s'estomper dans la blancheur même du fond.
Lors de chacune des réalisations, l'artiste énumère les nombres à voix haute, en polonais, qu'il enregistre par magnétophone, puis se photographie face à l'œuvre, habillé invariablement d'une chemise blanche et dans un éclairage très clair.
Les œuvres d'Opalka traduisent plusieurs dimensions temporelles : son existence concrète enregistrée à un instant T et le temps réel de cette existence se prolongeant dans son œuvre entière et jusqu'à sa mort.
Chaque toile, autoportrait photographique ou enregistrement sonore constitue la trace physique d'un morceau de vie, mais ne peut être compris qu'en tant que fragment, simple élément d'un projet infini dont la conclusion ne peut être que la mort de l'artiste.
"Je voulais manifester le temps, son changement dans la durée, celui que montre la nature, mais d'une manière propre à l'homme, sujet conscient de sa présence, définie par la mort, émotion de la vie dans la durée irréversible."
"Je ne peins pas ce que je vois, je peins ce que je suis. Du temps en expansion."
Par l'utilisation de plusieurs médiums, Opalka propose une œuvre semblant fonctionner à la fois comme comme une série (au sens de répétition qui engendre la différence) et comme un polyptyque proposant différents temps dans différents types d'espaces.Il nous donne à voir :
- les toiles où sont écrits les comptages de façon lisible, créant des images graphiques où varient les couleurs.
- les portraits photographiques de l'artiste.
- la bande son enregistrée lors des séance de travail.
L'œuvre d'Opalka est une œuvre totale mais jamais exposée en totalité:
- une trace est choisie sur une longue durée et proposée en série montrant les variations dues au temps qui s'écoule.
- un fragment de temps est donné à voir en mettant en relations les trois types de traces produites par l'artiste.
D'origine polonaise, né en Picardie en 1931, Roman Opalka est l'une des figures majeures de la scène artistique de la seconde moitié du XXe siècle.
En 1965, il débute ce qu'il nomme son « projet de vie » qui consiste à figurer le temps, le sien et celui du monde. Il met au point un processus créatif, un rituel rigoureux et immuable, auquel il se soumet presque quotidiennement, pour inscrire l'écoulement du temps vécu à travers une œuvre picturale, visuelle et sonore.
Sur une toile au fond gris, dont le format de 196 x 135 cm a été déterminé une fois pour toutes, Opalka trace à la peinture blanche et en haut à gauche du support le chiffre 1, puis 2, 3, 4, continuant de gauche à droite, revenant chaque fois à la ligne lorsque le bord de droite était atteint, parvenant dans cette première œuvre au nombre de 35327. Chacune de ces œuvres porte le nom de Détail, suivi du premier et du dernier des chiffres inscrits, et elles portent toutes le titre générique de Opalka 1965 / 1 - d. Il peint ainsi des séries de nombres en ordre croissant, du haut à gauche au bas à droite de ses toiles, avec une moyenne de 380 nombres par jour.
En 1972, il atteint le nombre 1 000 000, et décide alors de changer de protocole en éclaircissant progressivement par 1% de blanc chaque toile, de telle sorte que la peinture blanche qui sert à noter les chiffres finissent par s'estomper dans la blancheur même du fond.
Lors de chacune des réalisations, l'artiste énumère les nombres à voix haute, en polonais, qu'il enregistre par magnétophone, puis se photographie face à l'œuvre, habillé invariablement d'une chemise blanche et dans un éclairage très clair.
Les œuvres d'Opalka traduisent plusieurs dimensions temporelles : son existence concrète enregistrée à un instant T et le temps réel de cette existence se prolongeant dans son œuvre entière et jusqu'à sa mort.
Chaque toile, autoportrait photographique ou enregistrement sonore constitue la trace physique d'un morceau de vie, mais ne peut être compris qu'en tant que fragment, simple élément d'un projet infini dont la conclusion ne peut être que la mort de l'artiste.
"Je voulais manifester le temps, son changement dans la durée, celui que montre la nature, mais d'une manière propre à l'homme, sujet conscient de sa présence, définie par la mort, émotion de la vie dans la durée irréversible."
"Je ne peins pas ce que je vois, je peins ce que je suis. Du temps en expansion."
Par l'utilisation de plusieurs médiums, Opalka propose une œuvre semblant fonctionner à la fois comme comme une série (au sens de répétition qui engendre la différence) et comme un polyptyque proposant différents temps dans différents types d'espaces.Il nous donne à voir :
- les toiles où sont écrits les comptages de façon lisible, créant des images graphiques où varient les couleurs.
- les portraits photographiques de l'artiste.
- la bande son enregistrée lors des séance de travail.
L'œuvre d'Opalka est une œuvre totale mais jamais exposée en totalité:
- une trace est choisie sur une longue durée et proposée en série montrant les variations dues au temps qui s'écoule.
- un fragment de temps est donné à voir en mettant en relations les trois types de traces produites par l'artiste.
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questions soulevées par l'œuvre :
- Le fragment peut-il rendre compte de la totalité?
- De quelles manières l'œuvre peut-elle témoigner de la présence de l'artiste?
- Comment donner à voir plusieurs dimensions temporelles à la fois (temps de réalisation et temps réel)?
questions d'enseignement :
- Comment monter les images pour créer une série?
- Comment rendre compte d'une durée par une ou plusieurs images?
référence au programme
niveau 4°
entrée du programme :
- les images et leurs relations au temps et à l'espace
- la durée, le rythme
- les processus séquentiels fixes et mobiles
apprentissages :
- prendre en compte les points de vue du regardeur et de l'auteur
- exploiter la dimension temporelle dans la production
- Le fragment peut-il rendre compte de la totalité?
- De quelles manières l'œuvre peut-elle témoigner de la présence de l'artiste?
- Comment donner à voir plusieurs dimensions temporelles à la fois (temps de réalisation et temps réel)?
questions d'enseignement :
- Comment monter les images pour créer une série?
- Comment rendre compte d'une durée par une ou plusieurs images?
référence au programme
niveau 4°
entrée du programme :
- les images et leurs relations au temps et à l'espace
- la durée, le rythme
- les processus séquentiels fixes et mobiles
apprentissages :
- prendre en compte les points de vue du regardeur et de l'auteur
- exploiter la dimension temporelle dans la production
auteurs :
stage didactique et nouveaux programmes 2008/2009
Information(s) pédagogique(s)
Niveau :
tous niveaux
Type pédagogique :
préparation pédagogique
Public visé :
enseignant
Contexte d'usage :
travail à distance