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dossier peinture : explorer la couleur
Comment voyez-vous cet arbre? Il est bien vert? Mettez donc du vert, le plus beau vert de votre palette; et cette ombre, plutôt bleue? Ne craignez pas de la peindre aussi bleue que possible."
Paul Gauguin
focus
En 1955, cherchant à définir le color-field, C.Greenberg écrit : « la chaleur sombre de la couleur dans les peintures de Newman, Rothko et Still estompe les valeurs et donne à la surface une planéité nouvelle, qui vibre et respire. » La couleur devient sujet et moyen de construction et confère au tableau son caractère « d’organisme vivant ».
Dès 1947, Mark Rothko élabore des Multiforms, où les couleurs semblent flotter à la surface de la toile. En 1950, il définit ce qui constitue le propre de son oeuvre : le ground colour, surface mythique et plastique qui émerge de la toile comme sujet unique. A la recherche d’une peinture propre à saisir « le fini comme l’infini », la peinture de Rothko se fait progressivement, selon le mot de Michel Ragon, « table de méditation ».
d'après Bernard Blistène, une histoire de l'art du XXème siècle, Beaux-arts hors-série, 2000
Mark Rothko, Number 14, 1960, huile sur toile, 289,6x266,7cm, San Francisco Museum of Fine Arts
lire
Itten Johannes, Art de la couleur - Approche subjective et description objective de l'art - Edition abrégée - Dessain et Tolra / Larousse, 2004
Josef Albers, L'interaction des couleurs, Paris : Hachette Littérature, 1974
Marc-Antoine MATHIEU, Julius Corentin Acquefacques, prisonnier des rêves, "La Qu...", Delcourt, 1991
regarder
How to paint like Mark Rothko – No 16 Red, Brown, and Black – with Corey D'Augustine | IN THE STUDIO, MOMA
ou l'émission “Une vie, une oeuvre” diffusée le 22 mars 2014 sur France Culture
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