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Nantes : un monument aux morts qui fit polémique (1)

La longue et difficile construction d'un monument aux morts nantais s'inscrit dans le vaste mouvement national sur la « commémoration et la glorification des morts pour la France au cours de la Grande Guerre ».

La loi du 25 octobre 1919, complétée par la loi de finances du 31 juillet 1920, engage l'Etat et fixe les barèmes des subventions aux communes qui envisagent d'honorer le souvenir de leurs disparus. Nantes ne fait pas exception à la règle (doc. 1) et la ville est rapidement l'objet des sollicitations d'entreprises qui se sont spécialisées dans ce marché très particulier (doc. 2).

Document 1 - Demande de subvention formulée par la Ville de Nantes, 13 septembre 1920.

demande de subventions
Document 2 - Prospectus publicitaire d'une fonderie languedocienne, 3 mars 1922.

Lettre des fonderies Guichard
Cependant, l'homme fort de Nantes, Paul Bellamy, a déjà des idées très arrêtées sur la conception du monument. Maire de Nantes depuis 1910, de sensibilité radical-socialiste, il s'exprime trois jours après l'armistice, pour une œuvre imposante et sévère, afin d'honorer la mémoire des 7 500 Nantais (le chiffre de 5 000 est revu à la hausse) tombés au combat (doc. 3).
Document 3 - Exposé du maire Paul Bellamy se prononçant pour la construction d'un monument aux morts « sévère » et « digne », 13 novembre 1918.

Lettre du 13 novembre 1918, recto
Suite du document 3

Lettre du 13 novembre 1918 verso

Information(s) pédagogique(s)

Niveau :
3ème, 1ère
Type pédagogique :
connaissances
Public visé :
enseignant
Contexte d'usage :
non précisé
Référence aux programmes :
La Première guerre mondiale.

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