Nantes : un monument aux morts qui fit polémique (3)
La construction du monument aux morts et les polémiques à propos de la statue "la Délivrance".
Ces retards accumulés fournissent des sujets de choix, pour une presse d'opposition (doc. 8) résolument hostile au député-maire proche du Cartel des gauches.
De guerre lasse, la municipalité revient alors à l'emplacement en bas du cours Saint-André, malgré le manque de perspective, et une exposition beaucoup moins ensoleillée que le bas du cours Saint-Pierre.
Document 8 - Article de « Fred ». Phare de la Loire, 28 octobre 1924. Journal de droite hostile à la municipalité Bellamy, dissout en août 1944 peu de jours après la libération de Nantes.
Fin 1925, les travaux peuvent enfin commencer, et la gravure des noms est confiée à Monsieur Degré, sculpteur-graveur.
Toujours politisé, le débat porte désormais sur la conception générale du monument, que Le Phare de la Loire ne se prive pas d'égratigner dans ses colonnes (doc. 9). Document 9 - Article signé du pseudonyme Théophraste Renaudot (médecin du XVIIème siècle). Phare de la Loire, 28 septembre 1926.
La polémique enfle à nouveau lorsque le 9 mai 1927, le maire Paul Bellamy décide l'ajout d'une statue de bronze au monument presque achevé (doc. 10).
Document 10 : Carte postale.
OEuvre d'Emile Guillaume, sculpteur réputé. Cette statue de bronze dorée, produite à 11 exemplaires avait déjà suscité la polémique à Lille lors de son inauguration en octobre 1919. C'est le même exemplaire dont Lille s'était séparée, que l'on retrouve à Nantes en 1927.
La presse de droite se déchaîne alors contre l'impudeur de la Délivrance (doc. 11), cette œuvre du sculpteur Guillaume représentant la victoire.
Document 11 - Article avec caricature, 23 juillet 1926.