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revue de presse - évolution humaine - année 2013
Cette revue de presse correspond à une lecture critique des articles sur l'évolution des hominidés parus dans certaines revues scientifiques francophones. Les articles sont classés par ordre chronologique.

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Janvier 2013
Le premier de notre genre ? (Pour la Science n°423 p 58 )
La découverte en 2008 des restes presque complets de deux individus attribués à l'espèce Australopithecus sediba dans la grotte de Malapa en Afrique du Sud ravive le débat sur les origines du genre Homo. Comme bien souvent, le découvreur des fossiles pense que cet Australopitheque tardif (environ - 2 Ma) constitue une forme intermédiaire idéale. Ses collègues sont loin d'être convaincus et soulignent que ce fossile occupe une position géographique excentrée et une position chronologique peu compatible avec l'apparition des premiers représentants du genre Homo qui sont quasi contemporains. Tous s'accordent à dire que ces fossiles sont exceptionnels mais de là à emboîter le pas à Lee Berger.....
Bien que cet article fasse une part trop belle à la recherche de l'ancêtre direct pour constituer une "lignée" il pourrait faire l'objet d'une étude pour montrer que chaque espèce présente une mosaïque de caractères différente de celle des autres espèces. D'un point de vue orthogénétique le talon"archaïque" d'A. sediba s'accorde mal avec son bassin large et court. A ce titre l'encadré rédigé par Bruno Maureille est sans doute la partie la plus exploitable. Il y rappelle en particulier que les variations interindividuelles sont très mal connues pour les hominidés fossiles et que cela empêche quasi définitivement d'établir des filiations. Il faudra donc oublier les illustrations des pages 61, 62 et 63 qui sont plus des éléments de polémique que des faits scientifiques consensuels.
La domestication du loup (Pour la science n° 423 p 42)
Pierre Jouventin, ancien directeur du laboratoire de Chizé a élevé une louve dans sa famille. Utilisant les découvertes les plus récentes concernant l'archéologie, la génétique, l'éthologie et la sociologie liées au loup, il propose un scénario de la domestication basé sur la proximité éthologique du loup et de l'homme. Il y a plus de 30 000 ans, les hommes auraient prélevé des louveteaux non sevrés dans leur tanière et les femmes les auraient nourris de leur lait provoquant un attachement très important des loups devenus chiens aux groupes humains. Les hommes auraient ainsi exploité les capacités sociales et la lente maturation des jeunes loups qui se seraient intégrés aux groupes humains de façon très bénéfique puisque leurs chasses auraient été plus efficaces. La sélection et la diversification des chiens ne seraient intervenues que plus tard sans qu'il soit nécessaire d'évoquer des hybridations avec d'autres canidés comme les coyottes ou les chacals.
L'argumentation scientifique très efficace de l'auteur ne parvient pas à masquer son grand enthousiasme pour cette espèce. Il faudra cependant veiller à tempérer ce scénario presque trop beau pour plusieurs raisons. La première tient aux relations très passionnelles qu'entretiennent beaucoup de nos élèves avec les chiens et parfois les loups, la seconde tient à la prudence qu'il faut toujours manifester quant aux mécanismes de domestications. Il est apparu de nombreuses fois que les domestications sont polycentriques et que les modalités varient d'un endroit à un autre.
Le plus ancien fromage serait polonais (Pour la science n° 423 p 12)
Des fragments de faisselles datés de 8 000 BP viennent d'être découverts en Pologne. Ils attestent d'une production fromagère dès cette époque.
Comme souvent ce titre est abusif car certaines productions fromagères peuvent se faire sans ces ustensiles en particulier en utilisant des linges tissés pour égoutter le caillé.
La découverte en 2008 des restes presque complets de deux individus attribués à l'espèce Australopithecus sediba dans la grotte de Malapa en Afrique du Sud ravive le débat sur les origines du genre Homo. Comme bien souvent, le découvreur des fossiles pense que cet Australopitheque tardif (environ - 2 Ma) constitue une forme intermédiaire idéale. Ses collègues sont loin d'être convaincus et soulignent que ce fossile occupe une position géographique excentrée et une position chronologique peu compatible avec l'apparition des premiers représentants du genre Homo qui sont quasi contemporains. Tous s'accordent à dire que ces fossiles sont exceptionnels mais de là à emboîter le pas à Lee Berger.....
Bien que cet article fasse une part trop belle à la recherche de l'ancêtre direct pour constituer une "lignée" il pourrait faire l'objet d'une étude pour montrer que chaque espèce présente une mosaïque de caractères différente de celle des autres espèces. D'un point de vue orthogénétique le talon"archaïque" d'A. sediba s'accorde mal avec son bassin large et court. A ce titre l'encadré rédigé par Bruno Maureille est sans doute la partie la plus exploitable. Il y rappelle en particulier que les variations interindividuelles sont très mal connues pour les hominidés fossiles et que cela empêche quasi définitivement d'établir des filiations. Il faudra donc oublier les illustrations des pages 61, 62 et 63 qui sont plus des éléments de polémique que des faits scientifiques consensuels.
La domestication du loup (Pour la science n° 423 p 42)
Pierre Jouventin, ancien directeur du laboratoire de Chizé a élevé une louve dans sa famille. Utilisant les découvertes les plus récentes concernant l'archéologie, la génétique, l'éthologie et la sociologie liées au loup, il propose un scénario de la domestication basé sur la proximité éthologique du loup et de l'homme. Il y a plus de 30 000 ans, les hommes auraient prélevé des louveteaux non sevrés dans leur tanière et les femmes les auraient nourris de leur lait provoquant un attachement très important des loups devenus chiens aux groupes humains. Les hommes auraient ainsi exploité les capacités sociales et la lente maturation des jeunes loups qui se seraient intégrés aux groupes humains de façon très bénéfique puisque leurs chasses auraient été plus efficaces. La sélection et la diversification des chiens ne seraient intervenues que plus tard sans qu'il soit nécessaire d'évoquer des hybridations avec d'autres canidés comme les coyottes ou les chacals.
L'argumentation scientifique très efficace de l'auteur ne parvient pas à masquer son grand enthousiasme pour cette espèce. Il faudra cependant veiller à tempérer ce scénario presque trop beau pour plusieurs raisons. La première tient aux relations très passionnelles qu'entretiennent beaucoup de nos élèves avec les chiens et parfois les loups, la seconde tient à la prudence qu'il faut toujours manifester quant aux mécanismes de domestications. Il est apparu de nombreuses fois que les domestications sont polycentriques et que les modalités varient d'un endroit à un autre.
Le plus ancien fromage serait polonais (Pour la science n° 423 p 12)
Des fragments de faisselles datés de 8 000 BP viennent d'être découverts en Pologne. Ils attestent d'une production fromagère dès cette époque.
Comme souvent ce titre est abusif car certaines productions fromagères peuvent se faire sans ces ustensiles en particulier en utilisant des linges tissés pour égoutter le caillé.
Les premières lances remontent à quelques 500 000 ans (La Recherche n°471 p 22)
Les traces de chocs et de retouches présentes sur des pierres taillées trouvées dans le nord de l'Afrique du Sud montrent que ces outils ont été utilisés comme des pointes de lances. Elles seraient datées de 500 000 BP, ce qui en fait les plus anciennes du genre.
Malgré le scepticisme de certains chercheurs quand à la datation de ces objets, il est fort probable que l'usage de la sagaie soit plus ancienne qu'Homo sapiens et sans doute aussi qu'Homo neandertalensis. Un article intéressant en particulier par son illustration.
Régimes d'australopithèques (La Recherche n°471 p 22 )
Les études des rapports isotopiques du carbone dans les os d'un australopithèque trouvé au Tchad et daté de 3.5 Ma indiquent qu'il se nourrissait d'herbe et de tubercules alors que les mêmes mesures sur des hominidés plus anciens (4.4 ma) indiquent un régime de fruits et de feuilles d'arbres.
La mutation du régime invoquée par certains chercheurs est une hypothèse difficile à soutenir vue l'extrême diversité des régimes des hommes actuels. Dans le domaine de l'alimentation humaine c'est la disponibilité des ressources qui fait loi plus que les caractéristiques génétiques.
Mots clés :
Information(s) pédagogique(s)
Niveau :
3ème, Terminale S
Public visé :
enseignant
Contexte d'usage :
espace documentaire